Les jeûneurs raffolent de beignets
C’est une habitude qui s’est installée dans notre pays depuis des lustres. Le mois béni du Ramadan est mis en à profit par de nombreuses personnes pour faire le petit commerce au cours duquel beaucoup d’entre elles se frottent les mains. On propose à la clientèle une variété de produits alimentaires, d’articles ménagers ou des accessoires de prière. Ceux qui officient dans ce secteur informel trouvent que c’est une niche, le Ramadan. L’appât du gain poussent d’autres à se reconvertir dans le petit commerce, le temps du Ramadan.
C’est le cas de Moussa Dramé qui, d’habitude, vend des équipements et accessoires pour automobiles. Il revend aujourd’hui des gamelles. Aux environs du Commissariat du 3è arrondissement, le jeune revendeur poursuit une cliente potentielle dans son véhicule. Son sens du marketing finit par payer puisque la cliente achète trois gamelles à 2.000 Fcfa.
Moussa Dramé déclare gagner plus dans ce petit commerce qu’en vendant des équipements et accessoires pour automobiles. «Depuis le mois dernier, j’ai décidé de ne plus renouveler mon stock, mais de le remplacer par des ustensiles de cuisine», relève notre interlocuteur avant de reconfirmer. Il explique aussi que pendant le mois de Ramadan, les femmes ont besoin de beaucoup de choses surtout de nouveaux ustensiles de cuisine.
Devant le ministère de l’Éducation nationale, de jeunes revendeurs proposent aux usagers des accessoires pour la prière, notamment des chapelets électroniques ou en perles. Des tapis, des théières et des thermos complètent la gamme de produits en vente. Les revendeurs font un incessant va-et-vient entre automobilistes et motocyclistes pour exhiber leurs marchandises.
Au niveau du Quartier du fleuve, Mme Coulibaly Djénéba Diarra propose à la clientèle des graines de mil, maïs et de blé écrasés et des cacahouètes. Pour elle, les Ramadan se suivent et se ressemblent ,puisqu’elle y ajoute chaque fois au contenu de son étal des dattes et des boissons. Selon ses dires « les jeûneurs raffolent de ces produits pendant le Ramadan parce que les gens aiment se rafraichir avec des boissons fraiches après la rupture», révèle la vendeuse.
La petite Aminata Koné se promène avec des dattes dans un service de la place. Ses dattes sont disposées dans une grande assiette. Cette jeune fille de 15 ans explique s’être reconvertie dans le commerce de datte depuis le premier jour du mois sacré. Sinon elle vend habituellement de l’arachide. Elle semble tirer son épingle du jeu, puisqu’au passage de notre équipe de reportage, un client achetait deux paquets de dattes.
Au marché de N’Tbaccoro, le petit commerce s’est étendu à beaucoup d’autres produits. Des jeunes filles et des garçons parcourent les environs une assiette sur la tête. Certains proposent du kinkéliba, du jus et du citron en poudre, du tamarin, de la feuille d’hibiscus attachés dans des sachets. Ces articles sont cédés entre 50 et 100 Fcfa. La clientèle est bien au rendez-vous.
Le jeune Mamadou Bengaly vend le kinkéliba de sa mère. Et ce n’est pas la première fois qu’il le fait. Il a commencé à vendre ces feuilles de tisane il y a 3 ans. Ces articles ne sont pas les seuls nouveaux articles dans ce marché. Celle qui vend la friperie a ajouté pour l’occasion des grandes robes larges aux habits qu’elle vendait. Visiblement, elle a bien fait parce qu’elle est assaillie par une cohorte de dames qui trient les robes une par une. On les entendait dire «ces robes sont propices pour la prière».
La vendeuse semblait déjà bien profiter, car elle tenait dans ses mains une liasse de billets de banque. La petite Assan Coulibaly, âgée seulement de 07 ans, fait le porte-à-porte pour vendre des menthes. Elle s’égosille à dire «nanayé béyé dourou dourou», prosaïquement, je dispose de la menthe à 25 Fcfa le, tas. Elle portait une grande tasse contenant des menthes sur sa tête et raconte faire ce job pour sa mère qui trouve rentable le commerce de menthes pendant le mois de Ramadan. Aux environ de 16 heures, Mme Konaté vient installer son étal. Elle ne vend pas des frites, alloco et attiéké comme d’habitude, mais commercialise plutôt des dattes.
À Boulkassoumbougou, Mme Maïga Aicha Cissé vend des beignets au coin de la rue. Ce n’est pas à son habitude de vendre ces beignets, mais Ramadan oblige. Elle a raison parce que ces beignets s’arrachent comme du petit pain. Les clients débarquent sur les lieux avec de petites tasses ou des thermos. À côté d’elle, une vendeuse de soupe de tripes est confortablement installée aussi. Chacune d’elle profite au maximum avant la rupture du jeûne.
Fatoumata NAPHO
Le Système des Nations unies au Mali a organisé, du 11 au 13 novembre derniers à Bamako, une session de renforcement des capacités de 50 journalistes venus de la capitale et de l’intérieur du pays, sur la lutte contre la désinformation et le journalisme sensible au conflit..
La campagne spéciale de vaccination et de marquage contre la peste des petits ruminants (PPR), couvrant la période 2025-2026 dans le District de Bamako, a été officiellement lancée hier par le gouverneur du District, Abdoulaye Coulibaly..
Très fréquentées par les adolescents, les salles de jeux vidéo se multiplient dans la capitale. Au-delà du simple divertissement, ces endroits façonnent de nouveaux comportements chez les jeunes. Un univers où se croisent la passion et les paris informels.
La cité des Askia accueille, du 17 au 23 novembre, la 2è édition du festival Koïma initié par l’association «Lassal» de Gao..
Niafunké a abrité, du 13 au 15 novembre derniers, une foire agricole, commerciale et artisanale. L’événement a réuni à la place de l’indépendance de la ville plusieurs commerçants grossistes et détaillants qui ont bien voulu prendre part à ces journées d’échanges et de valorisation.
Faragouaran est une Commune rurale du Cercle de Bougouni, située à 30 km de la capitale du Banimonotié. D’une richesse culturelle immense, elle emboite le pas aux grands cercles des festivals internationaux dans notre pays en cette Année de la culture décrétée par le Chef de l’État..