Un balai coûte entre 2.000 et 20.000 Fcfa, selon la qualité
Les premières pluies commencent à soulager nos compatriotes qui
suffoquent, ces derniers temps, sous une canicule torride. Ces eaux de pluie
qui ont arrosé la capitale, hier, annoncent-elles le début de l’hivernage ? En
tout cas, les vendeurs d’essuie-glaces se frottent déjà les mains dans la
perspective de tirer profit de l’hivernage en proposant aux automobilistes ce
dispositif mécanique qui permet de nettoyer le pare-brise de brouillard épais
qui enveloppe la vitre de la voiture.
La plupart des vendeurs d’essuie-glaces expliquent écouler facilement leurs marchandises pendant l’hivernage sur la voie publique. Pour eux, il est clair que c’est un marché prospère puisque certains peuvent se retrouver avec une recette journalière de 5.000 Fcfa voire plus.
Au niveau du Boulevard de l’indépendance, de jeunes vendeurs se
faufilent entre les véhicules, près des feux tricolores. Ils apostrophent les
usagers, les automobilistes naturellement pour leur proposer des essuie-glaces
à prix abordables, selon eux.
À la vue d’un véhicule Toyata Hilux qui vient de stopper, deux
personnes se précipitent sur le conducteur. «Puis-je installer un nouveau
balai?», interroge Tidiane Sow, l’un des vendeurs vêtu d’un maillot de foot de
couleur rouge et blanc. Il tient dans ses mains des essuie-glaces et des tapis
en plastique. Autour de son cou, sont suspendus des gants pour volant de
voiture. Il affirme que le commerce de ce dispositif mécanique est rentable
pendant la saison des pluies. «On peut vendre entre 5.000 à 15.000 Fcfa surtout
pendant la nuit et lors des embouteillages», précise celui qui officie il y a
près de 6 mois dans ce secteur.
Un balai coûte entre 2.000 et 20.000 Fcfa, selon la qualité. Ils
sont confectionnés en plastique et en fer. Selon Tidiane Sow, la plupart de ses
clients préfèrent les essuie-glaces de 2.000 ou 3.000 Fcfa. Le jeune vendeur de
19 ans avoue que son travail est risqué. «On se glisse entre les voitures.
C’est très dangereux surtout quand les feux tricolores ne fonctionnent pas»,
confie-t-il.
Sur ces entrefaites, une conductrice d’une RAV4 marchande le prix
d’un d’essuie-glace. L’automobiliste fulmine contre des pratiques, notamment le
vol des essuie-glaces et n’hésite à pointer du doigt les petits délinquants qui
rodent dans les parages des services, des restaurants et autres lieux publics
où ils peuvent enlever les essuie-glaces des véhicules à l’absence de leurs
propriétaires ou chauffeurs.
Elle reconnaît que ceux qui lui sont proposés sont
de mauvaise qualité. «Je change ces dispositifs au moins quatre fois par an»,
se plaint l’automobiliste. Issa qui évolue dans ce secteur de la vente des essuie-glaces dit
n’avoir jamais vu ou entendu des cas où des collègues ont cassé ou enlevé des
essuie-glaces. Il pense faire ce job en attendant d’avoir une opportunité
d’évoluer dans l’embouche bovine.
Sékou Kanté est présent de 8 heures à 20 heures sur l’une des voies
publiques de Dravela-Bolibana. Quand il pleut la nuit, il se pointe à l’aube
sur cette artère publique avec son lot d’essuie-glaces. C’est un marché
prospère qui le rend autonome pour l’instant. «Je me suis marié et je contribue
aux dépenses des parents», se réjouit ce père de deux enfants.
Et soutenir qu’après la pluie, c’est le temps de profit pour lui et
ses collègues. «On peut vendre au minimum 5 paires d’essuie-glaces»,
estime-t-il, avant de déplorer l’intolérance de certains usagers de la voie
publique, notamment des conducteurs d’engins à deux roues. Il évoque une
anecdote, notamment une dispute violente entre un vendeur d’essuie-glaces et un
motocycliste qui a fini dans un commissariat de la place.
À Quinzambougou, en Commune II du District de Bamako, Oumar Djiguiba
gère une boutique de vente d’essuie-glaces depuis 10 ans. Pour lui, le marché
est timide pour l’instant, parce que on n’est pas encore en plein dans
l’hivernage. Ce grossiste indique que ces dispositifs mécaniques proviennent de
Dakar, du Nigéria, de la Chine et de Dubaï.
Le trentenaire se rappelle
l’évolution des essuie-glaces sur le marché. Au début, dit-il, c’était des
produits en plastique. Maintenant, on en trouve en fer. Selon lui, les vendeurs
saisonniers, notamment les élèves ont dégradé ce métier, car ils ne sont pas
sincères avec les clients sur la qualité.
Mohamed DIAWARA
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