Fruits et légumes : Les prix prennent l’ascenseur

Dans différents marchés de la capitale, les étals sont bien achalandés de fruits et légumes. Mais, pendant la saison des pluies ces produits sont souvent hors de portée des bourses moyennes

Publié mardi 15 juillet 2025 à 08:16
Fruits et légumes : Les prix prennent l’ascenseur

Certains fruits sont produits localement, d’autres sont importés du Maroc

 

Les fruits et légumes sont essentiels pour une alimentation saine et équilibrée. Tous les nutritionnistes sont unanimes sur leur apport nutritif parce qu’ils sont riches en vitamines, minéraux, mais aussi en fibres et antioxydants. Selon les médecins aussi, les fruits et légumes protègent contre les maladies et améliorent la digestion. En consommer est donc une nécessité pour équilibrer notre alimentation.

Les marchés de Bamako sont bien approvisionnés en fruits et légumes frais. Mais pendant la saison des pluies, les prix des fruits et légumes prennent l’ascenseur sur les différents marchés de la capitale. Pour s’enquérir de cette réalité, notre équipe de reportage a sillonné quelques sites d’approvisionnement et de vente de fruits et légumes.

De nombreux Bamakois vont s’approvisionner au marché Wonida à Bozola en Commune II du District de Bamako. Dans ce marché, les étals sont bien achalandés avec des légumes frais. Les vendeuses apostrophent les ménagères pour leur proposer des légumes frais comme des tomates, oignons, piments, choux, voire pomme de terre. Ce marché est approvisionné en fruits et légumes à partir des environs de la capitale et des Régions de Sikasso, Ségou et Koulikoro. Mais notre pays importe aussi une partie de ses légumes et fruits à partir du Maroc et d’autres pays d’Europe.

Ramata Diallo, vendeuse de tomate à Wonida, rappelle que le marché Wonida regroupe des grossistes qui se ravitaillent en légumes pour ensuite les revendre à des clientes pour d’autres marchés de Bamako. En cette saison des pluies, explique-t-elle, un panier de tomates est vendu à 40.000 Fcfa, voire 50.000 Fcfa. Alors que pendant la saison sèche, le même panier de tomates coûte 4.000 à 5.000 Fcfa.

Actuellement la flambée est une réalité, parce que le prix au kg de la tomate est de 1.000 Fcfa pour les tomates de petit gabari et 1.500 Fcfa pour celles de gros gabari. La vendeuse du marché Wonida relève que la difficulté majeure reste la bonne conservation des légumes. Si par exemple, les tomates sont de bonne qualité et sans engrais chimique, elles peuvent être bien conservées jusqu’à une semaine sans risque. Mais dans le cas contraire, elles ne peuvent être gardées même une seule nuit. La cherté impacte le marché actuellement et toutes les vendeuses qui se frottaient les mains avant fulminent contre le comportement du marché.

 

25.000 Fcfa- Fatoumata Coulibaly, vendeuse de pomme de terre à Wonida, reconnaît que le marché est timide. Elle explique que le prix d’un sac de pomme de terre revient à 25.000 Fcfa et le prix au kg est de 600 Fcfa. Cette pomme de terre provient de Sikasso et du Maroc, souligne la vendeuse. Sur ces entrefaites, la cliente Aissata Berthé pointe le nez pour faire une provision de pomme de terre. Cette cliente de teint clair et de taille moyenne est vêtue d’une robe sombre. Elle confesse être venue acheter la pomme de terre marocaine ou sénégalaise qu’elle trouve de meilleure qualité que celle qui provient de nos contrées.

Au même marché, la vendeuse Mariam Diarra propose plusieurs variétés de légumes frais. Elle souligne que les prix grimpent pendant l’hivernage. Et d’ajouter que pendant la saison sèche, le sac de choux est cédé entre 3.500 et 4.000 Fcfa au maximum. Mais actuellement du fait de l’hivernage, le sac de choux est vendu à 14.000 Fcfa, celui du piment est cédé à 25.000 Fcfa. Au même moment, le sac d’aubergine fait 8.000 Fcfa. Pour elle, les grossistes ne gagnent pas grand-chose, mais elles acceptent cette situation pour ne pas perdre la clientèle.

Même constat dans d’autres marchés où légumes et fruits sont proposés à la clientèle. Au marché des fruits communément appelé «Namassadankan», Seydou Diarra, est un grossiste de bananes. Le jeune homme, visiblement la quarantaine, a une solide expérience dans le domaine parce qu’il évolue dans ce marché depuis plus de 15 ans. Il a expliqué que la période où le marché abonde de bananes est la saison des pluies où il commencer à pleuvoir abondamment. 

Le vendeur de bananes déclare aussi qu’actuellement un cageot de bananes de 30 kg est vendu à 18.000 Fcfa pour la banane en provenance de la Côte d’Ivoire et 16.000 Fcfa pour la banane malienne. Il précise également que le prix au détail commence à partir de 500 Fcfa le kg pour la banane malienne et 600 Fcfa pour la banane abidjanaise. Il s’empresse de préciser que le prix peut aussi fluctuer selon les vendeurs. Il reconnaît que le marché est une niche actuellement, mais quand on commence à récolter d’autres fruits que la vente de ce fruit se ralentit.

 Mamadou Dramé, vendeur d’orange, explique qu’il n’y a pas un prix fixe au kg d’orange, car il peut varier selon la qualité et la variété d’orange. Et de poursuivre qu’il existe plusieurs types d’orange comme le pamplemousse, la mandarine, le tangelo, etc. Pour lui, le prix oscille entre 300 et 700 Fcfa selon les variétés et les vendeurs. Mais les vendeurs s’accordent à reconnaître qu’il est possible d’avoir certaines qualités d’orange pendant toute l’année. Pour d’autres, c’est une période bien déterminée. 

 Bakary Dicko, vendeur d’oranges marocaines au carrefour du Quartier du Fleuve explique dans son bambara teinté d’un accent peulh que ce fruit est acheté par de nombreux clients, malgré sa cherté. Puisque le prix d’un kg varie entre 1.000 et 1.500 Fcfa selon les vendeurs. Ce vendeur explique cette cherté par les coûts des importations et du dédouanement de la marchandise.

Amsatou Oumou TRAORE

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