
L’objectif est de promouvoir les innovations locales qui renforcent les capacités des populations
Chaque année, la communauté internationale célèbre le 5 décembre, la Journée mondiale des sols. Pour sa 1ère édition dans notre pays, cette Journée a été commémorée, hier à Bamako, sous la présidence du ministre de l’Agriculture, Daniel Siméon Kelema. L’objectif est d’attirer l’attention sur la nécessité de préserver et de protéger les micro-organismes du sol, en promouvant les innovations locales qui renforcent les capacités des populations.
La cérémonie a enregistré la présence du directeur pays des Systèmes alimentaires durables en Afrique (Agra), Bocar Ahamadou, et de la coordonnatrice du Programme Soil values du Centre international pour le développement des engrais (IFDC), Sanogo Niamoye Traoré, co-organisateurs de la journée et de nombreux participants.
À l’image des personnes humaines, les sols ont besoin d’être entretenus pour se maintenir en bonne santé. Ils sont à l’origine de 95% de notre alimentation et abritent 25% des espèces animales et végétales de la planète. La fertilité et la santé des sols constituent la fondation d’une agriculture productive et durable. Les sols jouent un rôle essentiel dans la sécurité alimentaire, la régulation du climat, la biodiversité et la résilience des écosystèmes.
«La région du Sahel, en particulier, notre pays, fait face à une combinaison de défis sécuritaire, socio-économique et environnemental qui entravent le développement agricole et menacent gravement la sécurité alimentaire», constatent les organisateurs.
Parmi ces défis, la dégradation des sols constitue une menace majeure pour la production agricole, exacerbée par le changement climatique, les pratiques agricoles inappropriées et le financement insuffisant des initiatives en faveur de la santé des sols. «C’est pourquoi, il faut agir», interpelle Sanogo Niamoye Traoré. Le présent évènement offre à cet effet, l’occasion d’interpeller et de sensibiliser tous les acteurs à investir dans la gestion des terres agricoles, à travers des appuis techniques ou financiers, estime-t-elle, soulignant que des sols fertiles et sains sont essentiels à une agriculture durable, la sécurité alimentaire et la résilience climatique.
Le thème retenu pour cette 1ère édition, intitulé : «Les données et les informations sur le sol», cadre parfaitement avec les dispositions envisagées par le gouvernement pour la mise en œuvre cohérente de la Politique de développement agricole, indique le ministre Daniel Siméon Kelema. Pour lui, le défi majeur auquel nous faisons face est de produire durablement, afin d’atteindre la sécurité alimentaire et nutritionnelle pour le bien-être du peuple malien.
Ceci passe par l’amélioration de la santé des sols, l’optimisation de la gestion de l’eau et l’accroissement de l’autonomie des exploitantes et exploitants agricoles. Ainsi, les activités de la Journée qui ont porté sur des expositions dans des stands, des données et d’informations sur la préservation et la gestion des sols, des techniques et innovations sur la santé des sols, des produits agricoles transformés et conditionnés de façon naturelle et des semences.
Des stands tenus respectivement par le Programme Soil values de l’IFDC, l’Agra, les entreprises Mamali et Faso kaba. Trois panels ont été animés par des experts sur les politiques et stratégies de développement au Mali, la place de la santé des sols, le changement climatique, pratiques et systèmes d’innovations agricoles au Mali et les rôles et responsabilités des différents acteurs dans la sauvegarde de la biodiversité pour les systèmes alimentaires compétitifs, durables et résilients au Mali.
Cheick Amadou DIA
Sixième du genre, cette réunion mensuelle du cadre de concertation secteur public/secteur privé dresse un bilan mitigé de la prise en charge effective des préoccupations de chaque partie prenante du processus de développement économique.
Il est prévu cette année, 11.696.721 tonnes de céréales et 682.000 tonnes de coton graine. De quoi amorcer la campagne de 2026 avec sérénité.
L’institution financière mondiale est venue s’enquérir des préoccupations du gouvernement malien dans la conduite de ses actions de développement de façon générale, et proposer des pistes de solutions à la crise économique couplée à la crise politico-sécuritaire qui secoue notre pays.
Cet ancien des Organisations non gouvernementales internationales au Mali, s’était d’abord mué en promoteur d’un campement touristique dans la ville de Tombouctou où il résidait, avant de devenir aujourd’hui un producteur agrobiologique. Sa ferme de 3 hectares se trouve à Yola, près de.
Cette rencontre stratégique est devenue, au fil des ans, un cadre privilégié d’échanges et de réflexion sur les défis et opportunités du secteur agricole au Mali.
Le Programme, qui s’étend sur 3 ans (2024-2027), est financé par le Royaume des Pays-Bas en partenariat avec l’Unicef.