21è Ségou’Art Festival sur le Niger : Une édition historique

Au regard du niveau de représentation des pays de la Confédération AES, le rendez-vous culturel de cette année restera dans les annales. Mais aussi parce qu’il a abouti à des conventions de partenariat scellant un engagement des institutions culturelles de l’espace à travailler au développement culturel commun

Publié jeudi 13 février 2025 à 08:31
21è Ségou’Art Festival sur le Niger : Une édition historique

Très attendu pour son concert, Salif Kéïta a livré une belle prestation

 

De mémoire de festivaliers et d’autochtones de la cité des Balazans, la dernière édition de Ségou’Art Festival sur le Niger fut l’une des plus belles de ces dernières années au regard du niveau de représentation des pays de la Confédération AES avec cinq ministres. Il s’agit du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du Mali, Abdoulaye Diop, du ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme du Mali, Mamou Daffé, du ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme du Burkina, Pingwendé Gilbert Ouédraogo, du ministre de la Jeunesse, de la Culture, des Arts et des Sports du Niger, le Colonel-major Abdrahamani Amadou et de la ministre de l’Artisanat et du Tourisme du Niger, Mme Soufiane Agahaichata Guichene.

 Si la Semaine de la fraternité a été l’occasion de la validation de la Politique culturelle commune et de la ratification du document de Stratégie commune de développement de l’artisanat de l’AES, les artistes des trois pays ont montré une plus grande similitude de nos traditions.

Parmi les grandes stars de la musique qui ont été invitées à cette édition, il y avait Salif Keïta et le couple non voyant Amadou & Mariam. Tous ont su donner aux spectateurs ce qu’ils attendaient sur la scène, à savoir de très belles prestations. Fidèles à leurs réputations, ces artistes ont galvanisé le public venu nombreux malgré des conditions climatiques hostiles souvent avec un froid glacial.

Symphonie pour la Paix - L’apothéose de la soirée a été la «Symphonie pour la Paix», un moment d’intense émotion, de partage où chaque artiste a apporté sa touche unique. Là, impossible de désigner un seul interprète vedette parce que tous ont brillé, fusionnant leurs voix et leurs instruments pour sublimer la diversité musicale. Le voyage sonore s’est poursuivi avec des artistes d’exception comme Moza de Mauritanie et la jeune artiste, Kalam du Burkina Faso, qui ont offert au public un cocktail de mélodies vibrantes et métissées. Les rythmes du Mali, de la Mauritanie et du Burkina se sont entrelacés, illustrant la richesse culturelle du continent et la force de l’unité à travers la musique. Grâce à des performances d’une rare intensité, cette soirée a été bien plus qu’un simple spectacle. C’était un hymne à la diversité et à l’harmonie entre les peuples.

Le rendez-vous culturel de Ségou a encore une fois démontré son rôle de carrefour culturel, où les artistes transcendent les frontières pour offrir des instants de pure magie. Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette édition a comblé toutes les attentes et restera gravée dans les mémoires.

Cette 21è édition a également a été aussi une opportunité de signer deux conventions de partenariat entre plusieurs acteurs culturels du Mali, du Burkina Faso et du Niger. La première convention a été conclue entre trois faîtières culturelles, c’est-à-dire la Fédération des artistes du Mali (Fedama), l’Union des associations d’artistes, de producteurs et d’éditeurs du Mali (UAAPREM) et la Confédération nationale de la culture (CNC) du Burkina. Les présidents de ces structures ont apposé leurs signatures sur un document officiel, scellant ainsi un engagement en faveur du développement culturel commun. C’était mercredi dernier au Centre culturel Korè, en présence du président du Réseau Kya, Djibril Guissé et de son collègue d’Arterial Network.

À travers cette convention, les signataires s’engagent à renforcer la synergie en mettant en place des actions concrètes pour soutenir la création artistique, le développement des industries culturelles, ainsi que le renforcement des capacités des acteurs culturels à travers des formations. Selon le président du Réseau Kya, cet accord représente une opportunité majeure pour les structures signataires d’élargir leurs initiatives et de travailler ensemble sur des projets d’envergure. La deuxième convention a été signée entre trois autres structures : l’Institut Kôrè des arts et métiers (IKAM) du Mali, le Centre culturel Gambidi du Burkina Faso et l’Agence de promotion des entreprises et industries culturelles (APEIC) du Niger.

D’après le représentant de l’IKAM à Ségou, Kéba Daffé, cette convention vient renforcer des collaborations initiées depuis plusieurs années entre les trois institutions culturelles. Cet engagement commun a été ainsi officiellement scellé.

Envoyés spéciaux 

Youssouf DOUMBIA et

Oumar DIOP

Youssouf DOUMBIA

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