
Pendant presque une heure d’horloge, 12 jeunes mannequins (uniquement des filles) volontaires se sont essayées au port des créations. Toutes les régions du Mali étaient représentées dans le premier défilé, notamment celui d’Awa Meité. Le thème de prédilection de cette célèbre créatrice malienne est «Patrimoine culturel, textile et mode».
«Ces modèles ne sont pas des mannequins professionnelles, car nous voulions faire participer des jeunes du quartier afin qu’elles se sentent concernées», explique la créatrice. Le défi était de montrer la diversité et la richesse des savoir-faire, mais aussi la résilience des acteurs du secteur qui continuent de se réinventer dans un contexte de crise locale et globale. Et le défi de redynamiser un marché local encourageant la consommation de créations locales de haute qualité.
Les tissus sont des tissages, de la cotonnade teints en indigo et bogolan. Des couvertures peules, des coussins touaregs réinterprétés en jupes ont constitué une bonne partie du travail exposé par les artisans. Toutes ces matières sont presque 100% faites à la main. Aucun tissu industriel ne figurait parmi les modèles présentés. Ce défilé était le couronnement d’une journée entière où de nombreux visiteurs ont pu apprécier et emporter des habits, des bijoux et autres accessoires. La créatrice promet d’organiser une autre journée le mois prochain dans un autre quartier de la capitale.
Styliste et designer, Awa Méité affectionne les matières et les couleurs. Elle travaille étroitement avec des tisserands maliens et des artisans locaux du cuir ou des bijoux depuis près d’une vingtaine d’années. Ses créations, très contemporaines, réinventent la tradition textile et graphique de l’Afrique, aboutissant à des accessoires (ceintures, sacs et chaussures, etc.) qui rencontrent un vif succès en Afrique comme en Europe.
Elle compte ainsi parmi ses clients des stars du showbiz international telles que Salif Keïta, Oumou Sangaré et l’Américaine Dee Dee Bridgewater. Convaincue du potentiel économique de la filière coton pour l’Afrique, Awa Meité a lancé l’initiative «Daoula» qui encourage la transformation locale de «l’Or blanc». De nos jours ce concept a évolué pour devenir «Daoulaba pop up» ou Daoulaba populaire. Une manière pour l’initiatrice de «démocratiser» la mode et de se rapprocher des habitants des quartiers populaires. Refusant de dormir sur ses lauriers, Awa Meité confie avoir toujours fait preuve d’imagination pour conforter ce statut de «La fée des matières» attribué par la presse internationale.
Youssouf DOUMBIA
Cette année, le crépissage de la mosquée de Djingarey ber coïncide avec le 700è anniversaire de son érection par l’empereur Kankou Moussa de retour du pèlerinage à la Mecque au XIVè siècle. Il coïncide aussi d’avec l’Année de la culture décrétée par le Président de la Transitio.
L’événement a été marqué par une conférence qui a débattu de la thématique : «Place et rôle du Maaya et du Danbé dans la formation et l’éducation du Maliden kura».
Le prince de la Kora, Sidiki Diabaté, est de retour sur la scène internationale avec un exploit retentissant. Après 10 ans de sa première nomination, l'artiste malien a été pré-nommé pour deux Grammy Awards 2025..
Après trois jours de compétitions intenses, le groupe «Danbe» de notre pays a remporté le premier prix du Festival international Triangle du Balafon, suivi du groupe «Bolomakoté» du Burkina Fasso. La troisième place a été décernée au groupe «Djéli» de la Guinée et le prix spécial A.
La cité verte du Kénédougou s’apprête à abriter la 9è édition du Festival international triangle du balafon du 9 au 11 octobre prochain. Le grand rendez-vous culturel mettra en compétition le Mali, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire et la Guinée. Le Niger sera le pays invité d’honneu.
Placée sous le thème «la culture socle, de l'ancrage de la IV République», la phase régionale de la Biennale artistique et culturelle de la Région de Koulikoro qui s’est tenue du 23 au 30 septembre avec la participation des sept cercles de la région. Il s'agit de Siby, Kati, Kangaba, Kouli.