Plusieurs variétés de semences adaptées au changement climatique ont été développées par nos chercheurs
Le représentant du ministre de
l’Agriculture, Tiéman Traoré, a présidé la cérémonie, en présence du directeur
général de l’Institut d’économie rural (IER), Dr Kalifa Traoré, du directeur du
Centre régional de la recherche agronomique de Sotuba, Dr Arouna Coulibaly et
de la représentante du Coraf, Caroline Sobgu. Avec pour thème «produire en
toute saison pour une sécurité alimentaire durable», l’événement visait à
réunir les acteurs des chaînes de valeur des cultures végétales et associées
pour connaître des technologies prometteuses et des innovations capables de
transformer leurs systèmes de production.
L’organisation de cette Journée par
l’Institut d’économie rural, en collaboration avec le Conseil ouest et centre
africain pour la recherche et le développement agricole (Coraf), s’inscrit dans
le cadre des activités conjointes des projets «technologies et innovations
agricoles pour l’accroissement de la résilience des systèmes de production et
des exploitations familiales en Afrique de l’Ouest et du Centre (Tarspro)» et
du «Programme de résilience du système alimentaire (PRSA/FRSP)».
Le
Parc de technologies est un espace où sont exposées les technologies et
innovations de pointe des chaînes de valeurs agricoles ou des démonstrations
grandeur nature. Il est mis en place sous forme de vitrines où les parties
prenantes peuvent en prendre connaissance avec la possibilité de s’approprier
pour améliorer leurs propres systèmes de production. Pour plus d’impact, le
choix a été porté sur les technologies climato intelligentes, nutrition
sensible et genre sensible à faire adopter par les petites exploitations
agricoles.
Dr Kalifa Traoré a révélé que les innovations exposées sont les technologies prouvées et développées par l’IER et ses partenaires. Elles sont l’œuvre des différents chercheurs agricoles, mais force est de reconnaître que ces technologies sont restées dans le tiroir. Ainsi, pour le directeur général de l’IER, cette Journée est une occasion inouïe pour présenter toutes ces technologies en vue de les faire adopter par les paysans qui sont présents, et une grande mise à échelle telle que souhaitée par le Projet.
VARIÉTÉS
DE PRODUITS- Ces technologies sont basées sur les différentes variétés des
produits agricoles (maïs, tomates, soja, sorgho, carotte, haricots, pommes de
terre, aubergine, herbes fourragères), etc. Elles sont appréciées par les
paysans à cause de leurs goûts. «Nous voulons montrer aux agriculteurs qu’on
peut faire de l’agriculture en contre saison, quant on a de l’eau et de la
bonne variété. C’est aussi pour inviter les gens à venir s’imprégner de nos
expériences, afin d’emporter des choses qui peuvent aider à la sécurité
alimentaire et nutritionnelle.
Ces variétés sont riches en vitamines A, D, C.
Enrichies à ces vitamines, elles contribuent à la bonne qualité de nutrition au
niveau des ménages», a commenté Dr Kalifa Traoré. «Le Coraf et ses partenaires
visent à travers ces programmes à résoudre les problèmes cruciaux, auxquels
s’attèle le gouvernement du Mali, pour apporter des réponses adaptées pour un
mieux-être des populations et en particulier les femmes et les jeunes», a dit
Tiéman Traoré. Il a attiré l’attention sur la sévérité de la dégradation des
terres agricoles, conjuguée aux effets du changement climatique, des conflits,
des faibles niveaux de productivité et d’encadrement des producteurs.
Une
situation qui représente une menace pour la résilience et la sécurité
alimentaire et nutritionnelle des ménages. Et à cela, s’ajoutent des effets
néfastes écologiques et socioéconomiques, entrainant l’aggravation de la
pauvreté et l’intensification de la migration des jeunes. Le représentant du
ministre de l’Agriculture a expliqué que les Programmes Tarspro, PRSA et Ireach
s’insèrent dans le Plan stratégique de développement du secteur agricole et
dans les axes stratégiques du volet agriculture du Programme d’action
gouvernemental. Ils mettent un accent sur la promotion du transfert de
technologies par la mise en place d’un mécanisme de diffusion et de valorisation
des résultats de recherche. La mise en œuvre de ces Programmes dans les pays en
Afrique de l’Ouest et du Centre dont le Mali, contribuera à améliorer les
niveaux d’adoption des technologies mises au point par la recherche, la
promotion des filières agricoles porteuses.
Caroline
Sobgu rappellera que le Coraf est une institution constituée de 23 instituts
nationaux de recherche agricole de 23 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre.
Son rôle est d’assurer la coordination de la recherche dans les pays. «Depuis
des décennies, nos pays, avec l’aide des partenaires techniques et financiers,
travaillent à améliorer notre agriculture pour pouvoir permettre à nos
populations d’atteindre un état de sécurité alimentaire et nutritionnelle», a
souligné la représentante du Coraf.
Selon elle, des avancées ont été faites mais il reste beaucoup de choses parce que le problème d’insécurité alimentaire demeure un défi majeur de développement pour les populations. Et en plus, il y a les défis liés au changement climatique, à la croissance démographique et la nécessité de produire encore plus pour pouvoir nourrir les populations. «Face à ces défis, il y a beaucoup de technologies qui ont été développées au fil du temps par des chercheurs, qui vont permettre de mieux s’adapter au changement climatique», a déclaré Caroline Sobgu. La Journée a été clôturée par la visite des variétés améliorées des différentes plantes dans le Parc, et des stands où des produits agro alimentaires transformés étaient exposés.
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