#Mali : Sido, Koumantou et Katèlè : Le PDG de la holding CMDT a l’écoute des producteurs de coton

Au cours de cette tournée, Dr Nango Dembélé a apporté des éléments de clarification du processus du paiement du coton qui avait connu un léger retard cette année. Selon lui, tout est presque terminé et il reste moins de10% à payer

Publié jeudi 04 juillet 2024 à 15:43
#Mali : Sido, Koumantou et Katèlè : Le PDG de la holding CMDT a l’écoute des producteurs de coton

Retard de la pluviométrie, léger retard des paiements de coton aux producteurs, insuffisance des intrants, présence des jacides sont, entre autres, difficultés que rencontrent certains producteurs de coton en ce début de campagne agricole 2024-2025 de la Compagnie malienne pour le développement des textiles (CMDT).

Ces constats ont été faits par le président directeur général (PDG) de la holding, Dr Nango Dembélé, qui a entamé, mardi dernier, une tournée dans les filiales sud, nord-est et centre de la CMDT. Il s’imprègne ainsi de la situation réelle sur le terrain, en échangeant notamment avec les producteurs sur les difficultés rencontrées au quotidien afin d’y trouver les solutions adéquates.

Le patron de la holding CMDT, accompagné par une forte délégation, a commencé son périple, mardi, par les localités de Sido et Koumantou dans la Région de Bougouni (filiale Sud) où il a visité des champs. Leur état, globalement, en dit long sur la situation pluviométrique dans la zone.

L’hivernage s’est installé tardivement, obligeant certains producteurs à procéder à des resemis. Mais l’espoir est permis. «Sous peu, les produits seront au rendez-vous», rassure le PDG de la CMDT qui reste serein face à cette situation loin d’être inédite. Le début de la campagne 2021-2022 avait aussi connu un démarrage très difficile à cause des poches de sécheresse, mais à l’arrivée, notre pays a fait une production record de près de 777.000 tonnes de coton.

L’espoir est d’autant plus permis que, dans l’ensemble, les objectifs de semis sont pratiquement atteints. «D’ici deux semaines, nous allons boucler nos objectifs de semis», a dit le patron de la holding, précisant à l’attention des producteurs qu’ils peuvent continuer à semer jusqu’au 20 juillet. Aussi, il les a informé que le processus de payement du coton, qui a accusé un léger retard cette année, est presque terminé. «Il reste aujourd’hui moins de 10% à  payer. Notre partenaire, la Banque de développement du Mali est à pied d’œuvre pour que d’ici quelques semaines, on puisse sortir de cette situation», a déclaré Dr Nango Dembélé.

 

Engrais en place- Le chef de division production agricole de la coordination de Bougouni, Issa Traoré, apprécie positivement l’évolution globale de cette campagne. Malgré une situation pluviométrique peu  satisfaisante, sa coordination a pu réaliser, à la date du 30 juin, 153.501 hectares (soit 79,99%) sur une prévision de 192.000 hectares. «Au même moment de la campagne écoulée, on était à 92% des emblavures.


Nous observons des pluies éparses qui ne parviennent pas à couvrir tout le secteur dans sa généralité. Durant tout le long du parcours, on ne constate que des poches de sécheresse», a-t-il déploré. En revanche, en matière de déploiement des engrais, la situation est beaucoup plus reluisante. La coordination de Bougouni est à 90%  concernant le complexe coton qui est l’engrais principal pour cette culture. Le complexe céréale est à 84% contre 70% pour l’urée. «L’engrais est toujours en train d’être réceptionné et des dispositions sont prises par les autorités pour la mise à disposition des reliquats», a assuré Issa Traoré.

Par ailleurs, des produits spéciaux dits anti-jaccides, destinés à combattre les jaccides devenus un fléau pour la culture cotonnière, sont disponibles. Dans le secteur de Bougouni, les premiers traitements seront faits avec Jaboviasuper, une nouvelle gamme d’anti-jaccides. La quantité mise à notre disposition couvre nos besoins, a confirmé le responsable de la division production agricole. Idem pour le flyer, un autre produit anti-jaccides. également, il a confirmé que le paiement des dus des producteurs est en cours : «On était à 57,27% de paiement. Il y a 48 heures, nous avons reçu un programme de paiement qui nous permettra d’atteindre les 66%.»

Mercredi, deuxième jour de la tournée, le PDG de la CMDT et sa délégation se sont rendus à Katèlè, dans la Commune de Kadiolo, où ils ont rencontré les producteurs. Les échanges ont permis à Dr Nango Dembélé d’en savoir plus sur les conditions de travail des producteurs en ce début de campagne. Occasion pour lui d’informer ses interlocuteurs du paiement des cotons non payés.

La délégation a, ensuite, visité le champ de coton de Ousmane Dembélé. Ce producteur a semé 8 ha en coton, 3 ha en maïs et en arachides et 2 ha en riz. Il a reçu tous ses intrants pour le coton. Et les produits - de la CMDT lui ont permis de circonscrire les ravages des jacides qui avaient attaqué son champ. Cependant, tout comme ses collègues du secteur de Bougouni, Ousmane Dembélé déplore l’insuffisance de la pluie contrairement à l’année dernière.

«Le démarrage de la campagne de cette année a été un peu difficile au niveau de la filiale Sud qui regroupe deux divisions, à savoir les Région de Bougouni et de Sikasso. Surtout pendant les première et deuxième décades où il y a eu un sérieux problème de pluviométrie», selon l’administrateur général de cette filiale. Mais, Daouda Traoré dit garder espoir de voir la pluie se normaliser de jour en jour.

 En termes d’emblavures, la filiale Sud s’est fixée un objectif de 317.000 ha dont 283.000 ha ont été réalisées, soit un taux de 83%. «La réalisation en coton est à un niveau satisfaisant. La culture du maïs est réalisée à 46% comparée à celle de la campagne 2021-2022», a détaillé Daouda Traoré. Parlant du niveau de réception en complexe coton, il a révélé que la filiale Sud est à 94 %. Pour l’urée et le complexe céréale, la filiale est respectivement à 81 et 90%.

Fadi CISSE

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