
Les participants examinant les documents, rapports et propositions de recherche
C’était en présence du
directeur général de l’IER, Dr Kalifa Traoré et de nombreux acteurs du domaine
de la recherche agricole ainsi que des utilisateurs des résultats. Au cours de
cette session, les participants examineront 52 documents dont 38 rapports et 14
propositions de recherche. Le Comité de programme est une instance du cycle de
programmation de l’IER qui a pour attribution d’harmoniser les propositions
régionales de recherche avec le programme national. Il examine les nouvelles
propositions de recherche et détermine un ordre de priorité avant leur
présentation au Comité national de la recherche agricole afin d’examiner les
résultats de recherches dont la diffusion est proposée.
L’amélioration
de la production et de la productivité agricoles est un grand défi à relever
par la recherche agricole. Elle requiert, selon le directeur général de l’IER,
des stratégies orientées sur le développement des technologies intelligentes
face au climat dans les domaines des productions agricoles, animales,
forestières, halieutiques, de la gestion des ressources naturelles et des
systèmes de production, de l’économie des filières et de la mécanisation. «La
baisse de la fertilité et l’acidité des sols constituent des contraintes
préoccupantes surtout en zone Mali-Sud», a expliqué Dr Kalifa Traoré.
Il a
invité l’équipe de recherche désignée pour l’exécution du projet régional d’élaboration
de la carte de fertilité des sols du Mali, de créer toutes les synergies
possibles pour y faire face et proposer à terme un document de compréhension et
d’aide à la décision pour une amélioration du rendement des cultures. En outre,
le directeur général de l’IER a rappelé les difficultés liées, entre autres, à
la crise sécuritaire, la guerre russo-ukrainienne entraînant une pénurie des
intrants agricoles, les interminables agressions des terres de recherche de
l’IER, le départ massif de la crème des chercheurs de l’IER à la retraite. S’y
ajoutent la fin ou la suspension de certains financements extérieurs et la
crise énergétique.
En dépit
de ces contraintes, a-t-il indiqué, I’IER a produit durant la campagne
2023-2024, 242.122 kg de semences (toutes cultures confondues) dont 39.810 kg
semences de pré-base contre 33.461 kg en 2022. 62.209 kg de semences de base
ont été produits contre 83.755 kg en 2022, 18.504 kg de semences hybrides
contre 4.630 kg en 2022, l’appui aux producteurs pour la production de 121.599
kg de semences certifiées contre 12.004 kg en 2022 ainsi que l’inscription de
12 variétés et 2 hybrides au catalogue national.
Outre les céréales, ces semences incluent 23.458 kg de coton en pré-base, 6.200 kg de légumineuses en pré-base et 13.380 kg en base.
L’Institut
a également mis au point de nouvelles variétés, des techniques culturales et de
protection phytosanitaire et environnementale. Il a mis à la disposition des
femmes rurales, à travers le ministère du Développement rural, 1.300 kg de
semences améliorées de mil, de niebé, de sésame, de fonio, de maïs, de riz et
de sorgho. Sans oublier la formation de 42.867 acteurs dont 38% de femmes dans
divers domaines de la production et de la transformation des produits
agroalimentaires.
Ces
formations, selon Dr Kalifa Traoré, ont porté sur les mélanges nutritionnels,
la bonne nutrition, les bonnes pratiques horticoles, les techniques d’élevage
des coqs améliorés Wassachiè et des chèvres du Sahel, le croisement et la
production d’hybrides, la sélection participative des variétés, la gestion
post-récolte. Elles ont également porté sur l’utilisation des résidus de
récolte pour le compostage, le traitement bio-pesticide des cultures,
l’utilisation de l’Aflasafe contre l’aflatoxine, l’utilisation du bio-herbicide
contre la jacinthe d’eau et l’utilisation des bio-insecticides à base d’extrait
de plantes pour lutter contre la chenille légionnaire. En plus de ces actions,
l’IER a aussi contribué à la diversification alimentaire de plus de 5.000
ménages.
La formation diplomate a concerné 12 agents en thèse, 10 en Master, 17
en Licence. Les chercheurs de l’IER ont aussi encadré 584 stagiaires.
Nonobstant ces résultats, le directeur général de l’IER a noté que les défis restent nombreux et évolutifs avec les changements qui interviennent dans l’environnement de la production agricole y compris les nouveaux types d’acteurs mais aussi de nouvelles stratégies d’accaparement des terres de la recherche.
Makan SISSOKO
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