«La justice constitue un des principaux piliers de la refondation de l’État. À ce titre, elle a besoin de jouer pleinement son rôle fondamental, d’être conforme à nos réalités sociales et aux engagements pris par notre pays sur le plan communautaire, régional et international», relève Me Moctar Mariko. Selon lui, la nécessité s’impose de réaliser un équilibre entre plusieurs impératifs à priori contradictoires, mais qui s’avèrent complémentaires les uns des autres.
Le
président de l’AMDH indique que le Code pénal est un outil qui permet de
sanctionner et que le Code de procédure pénale est considéré comme un baromètre
de l’état de droit et des libertés dans un pays. Il a ainsi salué l’adoption
des textes qui apportent de nombreuses innovations pour la bonne marche de la
justice.
À ce niveau, il apprécie le fait que pour les sanctions de la haute
trahison, le nouveau Code pénal renvoie à la Constitution. «L’introduction de
plusieurs dispositions du Droit pénal pour combler le vide juridique, le
principe de la légalité des peines, le principe de la non-rétroactivité de la
loi pénale, l’application de la loi dans le temps et dans l’espace sont des
avancées importantes à mettre en exergue», signale l’avocat.
D’Autres
nouveautés que Me Moctar Mariko évoque, concernent les mesures relatives à la
protection des dénonciateurs, les sanctions des contraventions simples et de simples
polices par une peine d’amende, l’exclusion de tout emprisonnement et leur
classement en contravention de première, deuxième et troisième classe.
Par ailleurs, le défendeur des droits de l’Homme se réjouit de l’introduction dans le nouveau Code pénal du principe de la responsabilité des personnes morales à l’exception de l’État et des Collectivités territoriales. Tout comme, la prise en charge de nouvelles infractions telles que l’esclavage, la traite des personnes, le trafic illicite des migrants.
Namory KOUYATE
La rencontre de Bamako va permettre de mettre en place les organes dirigeants de la BCID-AES, valider les textes fondateurs tout en veillant à la disponibilité des moyens techniques, financiers, juridiques et humains nécessaires à son développement.
À la place des statues des explorateurs et des gouverneurs du Soudan français, se trouvent désormais celles des résistants à la pénétration coloniale et des figures emblématiques de notre Armée.
Il est bien loin ce temps où Radio Mali et L’Essor mobilisaient seuls tous les sens des citoyens maliens et façonnaient l’opinion. Jusqu’en 1983, lorsqu’ils furent rejoints par la télévision nationale. La nouvelle venue ne faisait qu’agrandir la famille des «médias publics»..
Dans un environnement informationnel en constante mutation, démêler le vrai du faux est devenu un enjeu majeur. Et ce combat contre la désinformation nécessite obligatoirement le respect des principes du journalisme..
Les médias traditionnels ou classiques prennent le temps de recouper l’information avant de la diffuser. Tel n’est pas forcément le cas des nouveaux acteurs du métier appelés «vidéoman» qui, à la recherche de buzz et de sensation forte pour se faire plus d’audience, tombent facilement .
Dans les lignes qui suivent, nos deux interlocuteurs se sont prononcés sur les rôles de l’Essor et de l’ORTM dans l’ancrage institutionnel de notre pays, leur adaptation à l’évolution numérique, les défis et la contre-attaque dans le cadre de la guerre informationnelle.