Relecture de la Charte des partis politiques : Le District de Bamako pour la dissolution des partis politiques

Les participants à l’atelier de la capitale proposent la création seulement de cinq partis repartis en deux blocs : les partis au pouvoir et ceux de l’opposition. Et exigent le paiement d’une caution supérieure ou égale à 180 millions de Fcfa pour la création d’un parti politique

Publié vendredi 18 avril 2025 à 07:24
Relecture de la Charte des partis politiques : Le District de Bamako pour la dissolution des partis politiques

Autorités coutumières et légitimités traditionnelles mercredi dernier lors du lancement des travaux

 

Les rideaux sont tombés, hier en fin d’après-midi, sur les travaux de la phase régionale de la consultation des forces vives de la capitale dans le cadre de la relecture de la Charte des partis politiques. Au terme de ces travaux de deux jours, les participants ont formulé plusieurs recommandations dont la principale est relative à la dissolution de tous les partis politiques actuels.

Pour ce faire, les participants aux concertations niveau districal ont demandé d’élaborer une nouvelle Charte des partis politiques qui faciliterait la démarche vers l’interdiction de l’utilisation des noms des partis dissous. Bamako a aussi souhaité voir le nombre des partis politiques réduits à cinq afin de limiter la dispersion des forces politiques, renforcer la cohésion idéologique et faciliter la gouvernance démocratique.

Autres résolutions adoptées par les assises du District : la création de deux blocs politiques repartis entre les partis au pouvoir et ceux dans l’opposition. La capitale a aussi mis l’accent sur l’obligation pour les partis politiques d’avoir des représentants visibles sur toute l’étendue du territoire national. L’exigence de la formation des citoyens par les structures politiques, l’instauration d’une enquête de moralité dans la procédure de création d’entités politiques et la mise en place d’un système de contrôle, de suivi et d’évaluation plus strict des partis font également partie de leurs recommandations.

Les participants ont, par ailleurs, demandé à ce que chaque parti créé, ait son projet de société dans toutes les langues officielles du Mali, ajoutant que le parrainage de ce projet doit réunir 15% de la population (niveau cercle et région). Ils ont, en outre, réclamé d’exiger le paiement d’une caution supérieure ou égale à 180 millions Fcfa pour la création d’un parti politique, de faire l’audit du financement public des formations politiques, de supprimer leur financement et de solliciter de nouvelles mesures d’accompagnement.

Et ce n’est pas tout, les délégués de Bamako ont également demandé de réduire le financement du chef de file de l’opposition en raison du manque d’impact de cette fonction, sans oublier la possibilité de mettre fin à son mandat en cas de faute grave. Ils ont recommandé d’être de nationalité d’origine malienne pour créer un parti et de remplacer la section des comptes de la Cour suprême par la Cour des comptes dans la nouvelle Charte. L’adoption d’une loi interdisant le nomadisme politique et prévoyant des sanctions contre cette pratique comme la perte de mandat et l’inéligibilité des «nomades» politiques fait aussi partie des recommandations.

Bembablin DOUMBIA


********

Ségou demande aux dirigeants de continuer la gestion de l’État le temps qu’il faut

 

Donner le temps qu’il faut aux dirigeants actuels de continuer la gestion de l’État, dissoudre tous les partis politiques et aller sur de nouvelles bases, faire l’audit des partis politiques qui ont bénéficié du financement de l’État,  réfléchir sur les critères de création des partis politiques, tels  sont récapitulés, les principales recommandations issues des travaux de la consultation des forces vives de la Région de Ségou sur la relecture de la Charte des partis politiques.

La cérémonie de clôture s’est déroulée, hier après-midi dans la salle de conférence du gouvernorat de Ségou, sous la présidence du chef de l’exécutif régional, le Commissaire général de brigade Soulaïmane Traoré.

 En plus des recommandations susmentionnées, les forces vives de la Région de Ségou ont proposé d’organiser la révision des dispositions de la Constitution par rapport aux partis politiques, de conditionner la création des partis politiques au payement d’un montant conséquent, de prévoir le statut de chef de file de la majorité présidentielle dans la Charte des partis politiques et de mettre fin aux alliances contre nature lors des élections.

 

 

Aminata Dindi SISSOKO

Amap-Ségou

 

************

Sikasso propose La création de deux grands regroupements

 

Les consultations des forces vives de la Région de Sikasso sur la relecture de la Charte des partis politiques ont regroupé les 16 et 17 avril dans la salle de réunion du gouvernorat, les représentants de l’administration, des partis politiques, des légitimités traditionnelles et de la société civile.

Les participants ont planché sur trois thèmes principaux : la réduction du nombre des partis politiques en application des conditions restrictives de création et de financement, la relecture de la Charte des partis politiques avec une réaffirmation du statut de chef de file de l’opposition et l’interdiction du nomadisme politique en cours de mandat.

À l’issue des travaux, les recommandations ont, entre autres, porté sur la dissolution de l’ensemble des partis politiques pour créer deux grands regroupements, l’audit du financement public des partis politiques, la sanction contre les partis qui influencent les électeurs par l’argent ou autres avantages en nature. La suppression du poste de chef de file de l’opposition et l’interdiction du financement public des partis ou la réduction du montant qui leur est alloué, font partie également des proportions faites par les participants.        

 

Mariam F. DIABATE

Amap-Sikasso


**************

Mopti veut dix partis politiques

 

Les travaux de la consultation des forces vives de la Région de Mopti dans le cadre de la relecture de la Charte des partis politiques ont connu leur épilogue le 17 avril dans la salle de conférence du gouvernorat. C’était sous la présidence du Général de brigade Abass Dembélé, gouverneur de région.

 En ce qui concerne  la thématique sur la réduction du nombre des partis politiques, les participants ont,  à la fin des travaux, recommandé de réduire le nombre des partis politiques à 10. Pour la thématique relative à la relecture de la Charte des partis politiques avec une réaffectation du statut du chef de file de l’opposition, ils ont demandé l’instauration d’un scrutin majoritaire à un tour,  la création de trois blocs politiques (majorité, opposition et centre) et la suppression du statut de chef de file de l’opposition.

Quant à l’interdiction du nomadisme politique en cours de mandat, l’atelier a recommandé que tout changement politique en cours de mandat par un élu entraîne la perte automatique de son siège dans l’organe délibérant. Exiger la signature d’un engagement de loyauté avant les élections et renforcer la discipline parlementaire via les groupes politiques officiels font aussi partie des recommandations.

 Dramane COULIBALY

 Amap-Mopti

Bembablin DOUMBIA

Lire aussi : Mopti : Le comité consultatif de sécurité évalue les actions

Au cours des travaux, les membres du comité ont abordé plusieurs sujets comme la situation sécuritaire de la région à travers une panoplie de thématiques, entre autres, les incivilités, la délinquance et les crimes, la tenue de manifestations publiques et leur encadrement, l’état sécuri.

Lire aussi : Reprise de Kidal par l’Armée : L’Université de Sikasso débat des enjeux et perspectives de la souveraineté territoriale

14 novembre 2023-14 novembre 2025, cela fait deux ans que les Forces armées maliennes ont repris Kidal. Pour la commémoration de ce retour de l’État à Kidal que l’Université de Sikasso a organisé, vendredi dernier, une grande rencontre. «Retour effectif de l’État à Kidal, enjeux et pe.

Lire aussi : Kita : Adam Sow offre des couveuses et fauteuils roulants aux structures sanitaires

C’est un vrai ouf de soulagement que l’on a poussé au Centre de santé de référence (Csref) et au Centre de santé communautaire (Cscom) de Kita..

Lire aussi : Égypte : Des journalistes francophones visitent des pyramides et sites religieux

Les journalistes francophones africains qui prennent part actuellement à une session de formation au Caire ont visité le vendredi dernier, les pyramides de Gizeh en Égypte..

Lire aussi : Le Mali fédère les ambitions du Niger et du Burkina Faso

La 1ère édition du Salon international de l’entrepreneuriat de l’AES, ouverte à Bamako, marque une étape décisive pour l’intégration économique des pays du Sahel. Réunissant des délégations venues du Burkina Faso, du Niger et du Mali, ainsi que de jeunes porteurs de projets, l’év.

Lire aussi : Ambassadeur Issa Konfourou : «La lutte contre le terrorisme est et doit rester régionale et internationale»

L’ambassadeur, représentant permanent du Mali auprès des Nations unies, Issa Konfourou, a intervenu le mardi dernier au nom de la Confédération des États du Sahel (AES) à New-York à l’occasion de la réunion publique d’information du Conseil de sécurité des Nations unies sur la «cons.

Les articles de l'auteur

Égypte : Des journalistes francophones visitent des pyramides et sites religieux

Les journalistes francophones africains qui prennent part actuellement à une session de formation au Caire ont visité le vendredi dernier, les pyramides de Gizeh en Égypte..

Par Bembablin DOUMBIA


Publié jeudi 20 novembre 2025 à 08:09

Sékouba Cissé, ancien ambassadeur : «Notre pays dispose aujourd’hui d’une diplomatie proactive qui se manifeste par la prise d’initiatives»

Dans cet entretien, le secrétaire aux relations extérieures de l’Amicale des anciens ambassadeurs et consuls généraux du Mali, Sékouba Cissé, explique les missions d’un ambassadeur..

Par Bembablin DOUMBIA


Publié mardi 18 novembre 2025 à 10:12

Égypte : Des journalistes francophones visitent des pyramides et sites religieux

Les journalistes francophones africains ont visité, ce vendredi 14 novembre 2025, les pyramides de Gizeh en Égypte..

Par Bembablin DOUMBIA


Publié samedi 15 novembre 2025 à 20:08

Général El Hadj Gamou : Pilier de l’unité et de la stabilité à Kidal

Dans un ouvrage de 65 pages, publié en octobre 2025 et dédié au Général Elhadji Gamou, gouverneur de Kidal depuis novembre 2023, Dr Ahmadou Touré, docteur en sciences politiques et expert en gouvernance, médiation et sécurité, met en lumière l’unité nationale, la stabilité, la réconciliation et la lutte contre le terrorisme dans le Nord du Mali, dressant le portrait d’un ancien rebelle devenu pilier de l’État malien..

Par Bembablin DOUMBIA


Publié vendredi 14 novembre 2025 à 14:23

Égypte : Des journalistes francophones outillés sur la coproduction des programmes internationaux et l’IA

-.

Par Bembablin DOUMBIA


Publié jeudi 13 novembre 2025 à 09:57

Egypte : Des journalistes francophones outillés sur la coproduction des programmes internationaux

Le 40è stage des communicateurs africains francophones s’est poursuivi ce lundi 10 novembre au Caire en Egypte. Les participants, venus de six pays (Mali, Côte d’Ivoire, Guinée, Madagascar, République démocratique du Congo et Mauritanie), ont été édifiés, le même jour, sur la coproduction des programmes internationaux..

Par Bembablin DOUMBIA


Publié mardi 11 novembre 2025 à 07:59

Général de brigade Amadou Sagafourou Guèye, à propos des personnalités décorées : «Vous êtes désormais des icônes pour la jeunesse»

Pour le grand chancelier des ordres nationaux, le Général de brigade Amadou Sagafourou Guèye, ces personnalités qui ont été décorées par le Président de la Transition, à l’occasion du 65è anniversaire de l’accession du Mali à la souveraineté nationale et internationale, sont des hommes qui, durant leurs carrières dans l’administration, n’ont eu qu’un seul objectif : servir la Nation malienne avec droiture, loyauté, professionnalisme et patriotisme..

Par Bembablin DOUMBIA


Publié mercredi 05 novembre 2025 à 08:57

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner