«Taafé
Fanga» ou le pouvoir du pagne est un questionnement de la place de la femme
dans la société. Il est question de pouvoir. à qui le donne-t-on ? Et pourquoi
? C’est une jeune femme qui reçoit des remarques sur son âge qui avance, sur
ses tenues trop courtes, son maquillage trop prononcé. Elle décide alors de
questionner la société malienne sur cette nécessite qu’ont certains de vouloir
imposer leur vision de la femme à la gent féminine.
Que ce soit la société ou
la famille, Taafé́ Fanga c’est la voix des femmes qui ont toujours voulu
parler, mais ne savent pas comment. Et des femmes qui ont mal, mais endurent.
Et des femmes veulent dire, mais ont peur. Et des femmes qui ont une routine de
faux sourires, de faux bonheurs et de fausses ambitions. Elles ont pourtant la
force en elles pour parler de leurs peurs, leurs blessures. Ces peines qui ont
trop longtemps duré.
La
pièce est ainsi distribuée : Assitan Tangara est l’adaptation et la
metteuse en scène ; Jeanne Diama est auteure et comédienne ; Awa
Diassana est comédienne et conteuse et metteuse en scène ; Tassala Tata
Bamou est comédienne et conteuse ; Niaka Sacko assure la musique et le
chant ; Patric Janvier est le scénographe et le costumier.
L’œuvre
a assuré trois dates importantes en France notamment à Lyon, au « Théâtre
Nouvelle Génération » en octobre. Elle sera à Bamako, en février au siège
de Acte Sept, à «Kenekan Plus», et à la mairie de Dialakorodji. Elle a déjà été
présentée aux festivals Faraway et à Casamance en scène au Sénégal. Taafé Fanga est produit dans le cadre du
programme «Doni blon/vestibule du savoir» qui se déroule de septembre 2023 à
août 2024.
Pour l’administrateur, la pénurie d’auteurs de théâtre est un défi
actuel auquel est confrontée la scène artistique au Mali. Cette lacune cruciale
entrave, à bien des égards, le développement et l’expression culturelle du
pays. La création de nouvelles œuvres théâtrales originales est essentielle
pour enrichir notre patrimoine théâtral, mais le manque d’auteurs talentueux
constitue un obstacle majeur. Ce vide créatif entrave non seulement la
croissance du théâtre malien, mais également la diffusion de ses histoires et
de son identité culturelle unique. Il est impératif de mettre en lumière cette
problématique et de travailler à sa résolution afin de promouvoir et préserver
l’art théâtral au Mali.
Le
développement du théâtre au Mali passe également par la promotion d’auteurs
locaux talentueux capables de s’exprimer dans des langues accessibles à tous.
Cela permettrait au théâtre de jouer son rôle d’information, de sensibilisation
et de divertissement, touchant ainsi l’ensemble de la population, y compris les
femmes et les jeunes, dans tous les quartiers de Bamako.
Le
programme «Doni blon/vestibule du savoir» représente une série d’initiatives
visant à remédier à cette pénurie d’auteurs en formant de jeunes auteurs et
comédiens, en encadrant des talents émergents, et en leur fournissant une
plateforme d’expression. Ce programme qui comprend le projet Drama Actora Lab
vise à renforcer les compétences de 10 jeunes auteurs et 15 jeunes comédiens en
utilisant la langue bambara pour l’écriture dramaturgique sur scène. Mais aussi
en améliorant leurs compétences en improvisation en tant qu’acteurs.
Le
projet «Dialakorodji Event» est une plateforme dédiée à soutenir les jeunes
talents, offrant des opportunités professionnelles pour les aider à sortir du
cycle de la violence et à progresser dans une carrière. En plus de ces
initiatives artistiques, ce projet organise des rencontres mensuelles pour des
débats, conférences et ateliers d’échanges et de formation dans des tontines,
grins et écoles pour informer et sensibiliser sur divers sujets tels que
l’entreprenariat et l’autonomisation des femmes.
Dans
l’ensemble, ce programme engagé contribue de manière significative à
l’enrichissement culturel et la croissance de la communauté en favorisant
l’apprentissage, l’expression artistique et le dialogue. Comme objectifs
principaux, il veut favoriser l’émergence de jeunes auteurs de théâtre
talentueux ; encourager l’émergence de nouveaux dramaturges qui
s’expriment en bambara ; apporter un soutien aux jeunes artistes en créant
des opportunités professionnelles pour eux et contribuer à la reconstruction
de la communauté par le biais du théâtre social.
Ce programme est porté par Anw Jigi Art, une association engagée dont la mission consiste à promouvoir le théâtre au Mali, en particulier dans les quartiers défavorisés tel que Dialakorodji. Depuis 2015, cette association organise de manière régulière des activités socioculturelles dans ces quartiers, les familles et les écoles. À partir de 2019, elle propose dans son centre culturel «Happy Théâtre», des programmations artistiques et culturelles riches et participatives, ainsi que des activités visant à renforcer les capacités des jeunes et des organisations féminines du quartier.
Youssouf DOUMBIA
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