
Ces médicaments représentent un danger pour certains hommes qui les consomment
De plus en plus, «des solutions» relatives aux astuces
aphrodisiaques surnommées «secrets de femmes» sont exposées sur les réseaux
sociaux ou dans les marchés. Certains prétendent que ces astuces peuvent
agrémenter les rapports intimes dans les couples. Qu’en est-il véritablement ?
Il est 17 heures au Grand marché de Bamako. La foule est
toujours dense. Piétons, motocyclistes et automobilistes se pressent pour
atteindre leurs destinations respectives. Dans un concert de klaxons des
véhicules, les vendeurs hèlent les clients à grands cris pour attirer leur
attention sur leurs marchandises.
Dans ce marché, au niveau du secteur dénommé «Artisanat»,
Fatoumata Diakité est âgée d’une trentaine d’années. La vendeuse est assise
devant un panier rempli de médicaments pharmaceutiques, notamment divers types
de viagra présentant souvent des images suggestives. Entourée de clients, elle
explique l’utilité des différents produits. Avec huit ans d’expérience, elle
s’est faite une renommée dans la vente de la «pharmacie par terre».
La
marchande explique que ces médicaments ont diverses utilisations et que les
clients viennent pour différentes raisons. «Certaines de mes clientes viennent
acheter à cause de l’impuissance de leur mari au lit, d’autres viennent à cause
de la sécheresse vaginale qui les empêchent d’avoir le plaisir», explique-t-elle.
Fatoumata Diakité ne reçoit pas que des clientes. Il y a
également des hommes qui achètent pour eux-mêmes ou pour leur partenaire. La
plupart des hommes achètent du «naigai den», le viagra local, pour augmenter
leur vigueur. La commerçante prévient que l’abus de ces médicaments peut
provoquer chez des clients des maux de ventre après une mauvaise utilisation.
«Les médicaments ont des noms et utilités différents. Parmi les plus utilisés
par les femmes, elle cite, entre autres, 5 min (comprimé et sirop), serré
(sirop et comprimé), diamant kissai ni, cristaux de menthe…
En plus des produits chimiques, les utilisateurs ont aussi recours aux potions ou autres plantes traditionnelles. Dans le même secteur, Soumaïla Siby est connu dans la vente de ces produits; à savoir le «babi», le «guéni», le «nôrô naba», le «djirifarani», le «clou de girofle», le «tiokon mougou», le «miel», le «malo kissai ni», le «moni kourouni», et le «tigani». Selon le commerçant, ces produits sont des plantes naturelles à 100%. Soumaïla Siby dit avoir hérité ce commerce de son père. Il affirme que ces plantes constituent non seulement des secrets de femmes, mais aussi des remèdes contre diverses infections et maux de ventre. «Je ne vois aucun inconvénient à leur utilisation», affirme t-il avec joie. Il peut recevoir par jour environ quinze clientes.
ÉVITER L’AUTOMÉDICATION-
Cependant, ces médicaments peuvent être dangereux. Aminata Traoré,
mariée depuis trois ans, témoigne avoir arrêté leur utilisation en raison
d’infections vaginales causées par le mélange de miel et de plantes. Elle
souligne également que certaines femmes utilisent ces médicaments pour
maintenir leur relation et éviter que leurs maris ne cherchent ailleurs.
Ces médicaments représentent un danger pour certains hommes
qui les consomment sans le savoir, par l’intermédiaire de leur partenaire.
Bintou Bakayoko raconte avoir donné l’un de ces médicaments à son conjoint qui
a fini à l’hôpital. «Je n’étais jamais satisfaite au lit à chaque fois que
j’avais une relation intime avec mon conjoint. Raison pour laquelle, j’ai eu
l’idée d’acheter le médicament surnommé (5 min) pour mettre une bonne quantité
dans son thé. Ce dernier n’a pu supporter et il est tombé malade»,
dévoile-t-elle avec agacement.
Certains hommes s’intéressent à ces produits par simple
curiosité ou sous l’influence de leur partenaire. Comme l’explique un homme
d’une trentaine d’années, grand de taille et de teint clair, il affirme avoir
une fois fait boire ce produit à sa femme à son insu juste par curiosité, parce
que ses amis en parlaient tout le temps au grin. Chose qui l’a poussé à essayer
sans avoir l’autorisation de cette dernière, explique-t-il avec regret.
Les effets nocifs de ces produits ont fait parler d’eux
le mois dernier à Kalaban-Coro. L’affaire a fait le chou gras des réseaux
sociaux. À force d’utiliser abusivement ces produits dits secrets de femmes,
pour pimenter le rapport sexuel avec son époux, la jeune dame A. C. a contracté
une infection vaginale sévère qui lui fait dégager une odeur nauséabonde. Suite
à ce drame, son époux a décidé de la divorcer.
Les aveux d’A. C. ont révélé une
triste réalité. Elle avait succombé aux promesses des vendeuses en ligne,
vantant des produits mystérieux censés raviver la passion dans le couple. La
victime administrait son produit dans le vagin avant chaque rapport sexuel dans
l’espoir de maintenir l’intérêt de son mari et d’éviter l’infidélité. Malgré
ses regrets et ses tentatives de réconciliation avec son conjoint, A. C. se
retrouve confrontée à la réalité d’un divorce imminent.
Les professionnels de la santé, comme le Dr Togo
Abdramane, gynécologue-obstétricien, à l’Hôpital du Mali, mettent en garde
contre les dangers de ces médicaments pour la santé. Il souligne les risques
d’infections, d’infertilité, voire de stérilité, ainsi que les effets néfastes
sur la vulve, le vagin et le col de l’utérus. Le toubib conseille vivement
d’éviter l’automédication, qu’elle soit traditionnelle ou moderne, et encourage
ceux qui ont des problèmes sexuels à consulter un médecin pour obtenir un
traitement adapté.
Oumou SACKO
Rédaction Lessor
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