#Mali : Coupures d’électricité : Chacun y va de sa petite astuce

Nos compatriotes essaient de trouver la bonne alternative aux coupures d’électricité. Les plus nantis ont recours aux groupes électrogènes voire aux panneaux solaires. Mais d’autres se bousculent aux portillons des vendeurs de ventilateurs rechargeables

Publié lundi 03 juin 2024 à 07:06
#Mali : Coupures d’électricité : Chacun y va de sa petite astuce

Ces machines peuvent lâcher à tout moment en raison de leur hyper sollicitation

 

Un simple d’esprit nous racontait un jour avec une ignorance savante que dans les pays où le pétrole est au cœur de l’économie, il n’y a jamais de problème d’électricité. Il a peut-être raison au regard de son incapacité à faire une analyse plus globale pour cerner les contours de la problématique, mais il a fallu lui expliquer que le pétrole en soi n’est pas la panacée, mais surtout qu’il a fallu que ces pays, dont il fait allusion, travaillent à mettre en place les infrastructures et la technologie nécessaires pour banaliser la fourniture d’électricité.

Donc aller sur un terrain de comparaison, c’est prendre le problème par le mauvais bout. La bonne question aujourd’hui est de savoir ce qu’il faut faire pour sortir rapidement des coupures d’électricité dans notre pays ! En attendant, nos compatriotes s’accommodent mal de la situation et chacun y va de sa petite astuce pour atténuer l’impact de la situation soit sur son commerce, soit sur son état de santé.

Nombre d’entre eux essaient de trouver une alternative réaliste, surtout accessible à leurs portefeuilles, pressurés par une conjoncture à nulle autre pareille. Les plus nantis ont recours aux groupes électrogènes ou aux panneaux solaires pour s’alimenter en électricité. Les autres usent d’autres astuces pour supporter les coupures d’électricité en utilisant des ventilateurs rechargeables par exemple. Il suffit de faire un tour de la capitale pour s’en convaincre.

Dans un garage à Banankabougou, en Commune VI du District de Bamako, soudeurs et mécaniciens arrivent à travailler à l’électricité à partir d’un groupe électrogène dont le bruit casse les oreilles du voisinage. Arouna Diallo change une roue crevée d’un véhicule. Il explique que le délestage rend difficile le travail parce que même pour mettre de l’air dans le pneu d’un véhicule, il faut de l’électricité même si le mécanisme de certaines machines leur permet de fonctionner avec de l’essence. Il se désole d’en arriver à une alimentation en électricité à partir d’un groupe électrogène qui impacte forcément le prix du collage des pneus. D’où une augmentation.

Amidou Daou, vendeur ambulant de sacs à main, utilise contre la canicule un mini ventilateur qui fonctionne avec la pile. Il explique que c’est moins coûteux et facile à transporter. Mariam Traoré vend de la boisson au bord d’une rue à Banankabougou. Elle propose des boissons fraîches disponibles dans un réfrigérateur alimenté à partir d’un panneau solaire.

 

DISPOSITIF SOLAIRE- Mme Bocoum qui vend du lait au marché de Banankabougou a opté pour une solution simple, notamment celle de bouillir le lait pour éviter qu’il ne se décompose. La commerçante espère voir son commerce prospérer pour ensuite envisager d’acheter un panneau ou un groupe électrogène.

Beaucoup de nos compatriotes étaient loin d’imaginer qu’on pouvait autant recourir au dispositif solaire à Bamako. La majorité pensait que c’était plus les villageois qui étaient intéressés par les panneaux solaires. Aujourd’hui, avec les coupures d’électricité, les Bamakois se bousculent aux portillons des boutiques de vente des panneaux solaires. L’entreprise Tigana et  frères (TGN) propose à la clientèle des panneaux et des batteries rechargeables blindées dont les capacités varient entre 50 à 250 ampères. Un agent de cet établissement de commerce informe que sa structure collabore avec des techniciens qui conseillent sur la qualité des produits.

Daouda Camara, tient une échoppe au Grand marché de Bamako, où il vend des ventilateurs rechargeables. Il se frotte les mains puisque ce dispositif est hyper sollicité ces derniers temps. Fousseyni Doucouré est commerçant au même marché. À priori, son commerce de matelas ne doit pas être trop impacté par les coupures d’électricité. Mais sauf qu’il doit aussi éclairer la boutique à partir d’un groupe électrogène dans lequel, il met 6 litres d’essence par jour.

Moussa Balla Diallo est responsable dans une grande imprimerie de la place. Il explique que sa structure utilise un puissant groupe électrogène pour s’alimenter en électricité et faire les tirages. Ce groupe consomme en moyenne 150 à 160 litres d’essence quotidiennement.

Moussa Balla Diallo reconnaît aussi que sa structure dispose aussi de deux autres groupes électrogènes qui datent respectivement de 2010 et 2017. L’électromécanicien est conscient qu’il faut s’attendre à ce que les deux groupes lâchent en raison de leur hyper sollicitation, mais surtout de leur âge. Surtout qu’ils ont été très souvent réparés.

  Assitan KIMBIRY

Rédaction Lessor

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