
Tapa Keï̈ta reçoit le trophée des mains d’Ataher Maïga de la Fondation Festival sur le Niger
Nous
avons déjà eu l’occasion d’évoquer cette œuvre cinématographique au mois de
mars dans ces mêmes colonnes. C’est un film poignant sur la fistule. Il
met en scène une jeune mariée de 14 ans, Fatima vivant notamment avec son époux
en rase campagne de Bamako. Elle est dans un état avancé de grossesse.
Pourtant, elle n'a jamais subi les consultations prénatales, une situation pas
jugée préoccupante par sa belle famille traditionnaliste.
Les choses se compliquent le jour de son
accouchement à domicile. À la suite de
plusieurs jours de travail, Fatima est atteinte d’une fistule obstétricale qui
la rend incontinente. La jeune femme dégage une odeur d’urine permanente. Elle
se retrouvera avec un mort-né, mais surtout marginalisée par sa famille et la
communauté.
Tapa Keïta est une jeune réalisatrice qui a
subi une série de formations lors de résidences d’écriture et d‘études de cinéma. Sa soif et son amour pour
le cinéma l’emmènent au Sénégal en 2020 pour poursuivre des études dans les
domaines de la réalisation et la production à Up court du programme Cinekap
auprès d’Oumar Sall. Puis à Kourtrajmé,
le collectif de formation du célèbre cinéaste Franco-malien, Ladji Ly,
et ses collègues Nourou Sarr du Sénégal et
Toumani Sangaré, le réalisateur malien au Sénégal.
Elle a eu la chance d’être parmi les 20 jeunes producteurs à bénéficier en 2022 au Burkina Faso d’un stage de la Francophonie dans le cadre du financement AWA (le sigle anglais qui désigne le Fonds de financement des activités culturelles par l’Union européenne). Elle réalise d’autres courts métrages : «À la frontière de l’inexploré» en 2023 lors de l’école Kourtrajme à Dakar. «Tunka» ou immigration, court métrage qui a obtenu le grand prix du festival Férèba au Mali (2019) et «Drôle de famille», un court métrage- comique (2018) furent les premiers galops d’essaie de la jeune Tapa Kéïta dite Mamie.
Youssouf DOUMBIA
Les manuscrits anciens représentent une source de savoirs et de savoir-faire incontestable. L’homme qui se dédie à leur protection et sauvegarde a recueilli quelques uns de ces précieux documents auprès de 402 familles dans différentes localités.
Au total, ils sont 11 jeunes artistes musiciens et interprètes à bénéficier de cette résidence de création. Il s’agit de Seyba Diabaté (kora), Joël Daou (guitare), Harouna Dembélé (batterie), Lamine Diabaté (piano) et Pascal Koné (guitare basse) et des artistes résidents comme Tatisch.
Durant sa longue carrière à l’ORTM, il a innové dans l’animation et utilisé une bonne dose d’humour pour mieux accrocher les auditeurs et les téléspectateurs.
Dans cette interview, le ministre Daffé salue la décision du Chef de l’État de faire de 2025 l’Année de la culture. Il aborde le Projet Mali Culture 25 mais aussi le rôle et importance de la femme dans la création artistique, l’innovation, la préservation et la transmission du patrimoin.
Dans les lignes qui suivent, le réalisateur malien et directeur du Centre national de cinématographie du Mali (CNCM) livre son analyse sur la participation malienne au dernier Fespaco.
Les professionnels du cinéma veulent prendre, toute proportion de modestie gardée, la place qui leur revient dans l’animation de l’année de la culture.