Festival international de films de femme : Cette fête du cinéma au féminin commence demain samedi

L’association Festival de films de femmes, en collaboration avec l’Afim, organise du 31 août au 3 septembre, la 1ère édition du Festival international de films de femmes à Bamako. Le thème de cette 1ère édition est : «Femmes et 7è art, enjeux et défis.»

Publié jeudi 29 août 2024 à 18:25
Festival international de films de femme : Cette fête du cinéma au féminin commence demain samedi

Ramata Maïga,dont les films ont été primés ailleurs présentera sa fiction «Ibrahim»


Le Fiffem a pour objectifs de mettre en lumière, les femmes réalisatrices, mais aussi et surtout d’être un espace de plaidoyer pour la cause des femmes. Au cours du Fiffem, une vingtaine de films seront projetés au Palais de la culture Amadou Hampaté, à Sabalibougou en Commune V et à Doumazana en Commune I. Il s’agit de dix courts métrages et autant de longs métrages. Parmi ces films, figurent quatre réalisations du Mali. Des réalisatrices d’Afrique et d’ailleurs viendront présenter leurs œuvres.


La cérémonie d’ouverture aura lieu ce samedi 31 août au palais de la culture Amadou Hampaté Ba. Elle est placée sous la présidence du ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Andogoly Guindo.

Une soirée spéciale dénommée : «Nuit de l’AES» aura lieu le mardi 3 septembre permettant de montrer un films de chacun des trois pays membres de cette Confédération que sont le Burkina, le Mali et le Niger.

Quant à la cérémonie de clôture, elle aura lieu le mercredi 4 septembre  prochain toujours au palais de la culture Amadou Hampaté Ba avec la remise des attestations aux participantes par les formatrices. Des trophées seront remis également aux lauréates des compétitions. Le long métrage Barkomo sera le film principal de cette édition initiale, compte tenu de sa valeur thématique et du traitement qu’il fait de la cause de la femme. Tourné dans de magnifiques décors naturels de la Falaise de Bandiagara, Barkomo raconte un scénario qui se déroule dans une ambiance de tension et de rivalités claniques marquée par des moments de grande cérémonie rituelle enrichie de chants, de tambours et des danses de masques qui traduisent toute la gloire et la renommée de la tradition du Pays Dogon.

 

Mali, fin du 17è siècle-  Dans un petit hameau du pays Dogon, un chasseur vit avec ses deux femmes. La première, Yamio, infertile après 10 ans de mariage, tente de se suicider à cause de l’humiliation que lui impose sa jeune coépouse. Yamio se jette du haut de la falaise, mais miraculeusement, elle atterrit en bas saine et sauve. Sur son chemin d’exile, errant à travers plaines et falaises, elle arrive un mois plus tard dans une grotte où vit le roi de Baroukommo et son entourage.

Ce petit royaume vit une période de grande angoisse, le roi Ogono par inadvertance a sacrifié son propre cousin à son fétiche. (À l’époque, les animistes dogons pratiquent encore le sacrifice humain, mais celui d’un parent de sang est interdit dans la culture). Le village de Baroukommo se retrouve par la suite frappé par une série de grands malheurs : épidémie, longue sécheresse et les récoltes de céréales au goût amer. Les pratiques divinatoires révèlent que seule la naissance d’un enfant gaucher peut purifier le village et ramener la vie à la normale.

«Les Amazones des médias» est un long métrage documentaire de 56 minutes de Maïmouna Coulibaly. Malgré l’évolution de la société et l’avènement de la démocratie au Mali, les femmes qui ont opté pour le travail dans les médias sont confrontées à des barrières socioculturelles énormes. Elles sont toujours mal perçues dans le métier des médias qui implique : la prise de parole en public, les absences répétées hors du cadre familial en raison des contraintes professionnelles. Toutes choses que la société malienne ne tolère pas toujours. Pourtant, au même moment, on remarque une soif des femmes pour l’expression publique.

Quant à «Ibrahim», un court métrage de Ramata Maïga, il évoque les conditions de vie d’une famille. En effet, Salimata, une mère qui mène une vie de famille aisée avec son mari Souleymane et leur enfant Ibrahim. Tout bascule dans la famille quand Souleymane décroche un travail mieux honoré, il change d’attitude envers sa femme, il la fait subir toute sorte de violences physiques et psychologiques et pire, il devient le mari infidèle. Ibrahim est pris entre le marteau et l’enclume, défendre sa mère au risque de défier son père. Enfin «La calebasse», il met en scène un ustensile de cuisine pour les femmes du Sahel, mais qui a beaucoup d’autres utilités dans notre société traditionnelle.

Cet ustensile de cuisine reste indispensable encore de nos jours. Il est donc à la fois un objet traditionnel et moderne et joue un rôle extrêmement important dans les pratiques religieuses, divinatoires et occultes en Afrique. Dans ce documentaire, tous les aspects de la question concernant la calebasse sont passés au peigne fin de deux grands spécialistes que sont Salia Malé, anthropologue, et Fodé Moussa Sidibé, professeur de littérature comparée et maître «donso».

Youssouf DOUMBIA

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