Ramata Maïga,dont les films ont été primés ailleurs présentera sa fiction «Ibrahim»
Le Fiffem a pour objectifs de mettre en
lumière, les femmes réalisatrices, mais aussi et surtout d’être un espace de
plaidoyer pour la cause des femmes. Au cours du Fiffem, une vingtaine de films
seront projetés au Palais de la culture Amadou Hampaté, à Sabalibougou en
Commune V et à Doumazana en Commune I. Il s’agit de dix courts métrages et
autant de longs métrages. Parmi ces films, figurent quatre réalisations du
Mali. Des réalisatrices d’Afrique et d’ailleurs viendront présenter leurs
œuvres.
La cérémonie d’ouverture aura lieu ce samedi 31 août au palais de la culture Amadou Hampaté Ba. Elle est placée sous la présidence du ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Andogoly Guindo.
Une soirée spéciale dénommée : «Nuit de
l’AES» aura lieu le mardi 3 septembre permettant de montrer un films de chacun
des trois pays membres de cette Confédération que sont le Burkina, le Mali et
le Niger.
Quant à la cérémonie de clôture, elle aura lieu le mercredi 4 septembre prochain toujours au palais de la culture Amadou Hampaté Ba avec la remise des attestations aux participantes par les formatrices. Des trophées seront remis également aux lauréates des compétitions. Le long métrage Barkomo sera le film principal de cette édition initiale, compte tenu de sa valeur thématique et du traitement qu’il fait de la cause de la femme. Tourné dans de magnifiques décors naturels de la Falaise de Bandiagara, Barkomo raconte un scénario qui se déroule dans une ambiance de tension et de rivalités claniques marquée par des moments de grande cérémonie rituelle enrichie de chants, de tambours et des danses de masques qui traduisent toute la gloire et la renommée de la tradition du Pays Dogon.
Mali, fin du 17è siècle- Dans un petit hameau du pays Dogon, un
chasseur vit avec ses deux femmes. La première, Yamio, infertile après 10 ans
de mariage, tente de se suicider à cause de l’humiliation que lui impose sa
jeune coépouse. Yamio se jette du haut de la falaise, mais miraculeusement,
elle atterrit en bas saine et sauve. Sur son chemin d’exile, errant à travers
plaines et falaises, elle arrive un mois plus tard dans une grotte où vit le roi
de Baroukommo et son entourage.
Ce petit royaume vit une période de grande
angoisse, le roi Ogono par inadvertance a sacrifié son propre cousin à son
fétiche. (À l’époque, les animistes dogons pratiquent encore le sacrifice
humain, mais celui d’un parent de sang est interdit dans la culture). Le
village de Baroukommo se retrouve par la suite frappé par une série de grands
malheurs : épidémie, longue sécheresse et les récoltes de céréales au goût
amer. Les pratiques divinatoires révèlent que seule la naissance d’un enfant
gaucher peut purifier le village et ramener la vie à la normale.
«Les Amazones des médias» est un long
métrage documentaire de 56 minutes de Maïmouna Coulibaly. Malgré l’évolution de
la société et l’avènement de la démocratie au Mali, les femmes qui ont opté
pour le travail dans les médias sont confrontées à des barrières
socioculturelles énormes. Elles sont toujours mal perçues dans le métier des
médias qui implique : la prise de parole en public, les absences répétées hors
du cadre familial en raison des contraintes professionnelles. Toutes choses que
la société malienne ne tolère pas toujours. Pourtant, au même moment, on
remarque une soif des femmes pour l’expression publique.
Quant à «Ibrahim», un court métrage de
Ramata Maïga, il évoque les conditions de vie d’une famille. En effet,
Salimata, une mère qui mène une vie de famille aisée avec son mari Souleymane
et leur enfant Ibrahim. Tout bascule dans la famille quand Souleymane décroche
un travail mieux honoré, il change d’attitude envers sa femme, il la fait subir
toute sorte de violences physiques et psychologiques et pire, il devient le
mari infidèle. Ibrahim est pris entre le marteau et l’enclume, défendre sa mère
au risque de défier son père. Enfin «La calebasse», il met en scène un ustensile
de cuisine pour les femmes du Sahel, mais qui a beaucoup d’autres utilités dans
notre société traditionnelle.
Cet ustensile de cuisine reste indispensable encore de nos jours. Il est donc à
la fois un objet traditionnel et moderne et joue un rôle extrêmement important
dans les pratiques religieuses, divinatoires et occultes en Afrique. Dans ce
documentaire, tous les aspects de la question concernant la calebasse sont
passés au peigne fin de deux grands spécialistes que sont Salia Malé, anthropologue,
et Fodé Moussa Sidibé, professeur de littérature comparée et maître «donso».
Youssouf DOUMBIA
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