
Initiée par le président de l’Autorité indépendante, Me Moustapha Cissé, cette rencontre est intervenue moins d’une semaine après la levée de suspension des activités des partis politiques et celles à caractère politique des associations. Après le discours d’introduction du président de l’Aige, la parole a été donnée aux responsables politiques présents. Le premier à prendre la parole, Mahamadou Konaté, s’est exprimé au nom d’une «cinquantaine de partis politiques», demandant à l’Aige d’intercéder auprès des autorités pour «la libération de 11 camarades politiques détenus injustement». Aussi, a-t-il indiqué, «avons-nous l’obligation morale de suspendre notre participation à cette rencontre et aux autres à venir jusqu’à l’obtention de leur libération».
Dans la foulée de sa déclaration, Mahamadou Konaté et sa délégation comprenant les anciens ministres Djiguiba Keïta dit PPR, Amadou Koïta ont claqué la porte, occasionnant une légère perturbation dans la salle.
De son côté, le président du Parti malien pour la démocratie sociale, l’ancien ministre Maouloud Ben Kattra, a demandé si un calendrier électoral est fin prêt afin qu’on puisse aller aux élections. Même son de cloche chez Nouhoum Togo de l’Union pour la sauvegarde de la République (USR). Celui-ci a indiqué que «les Maliens veulent savoir quand est-ce que les élections seront organisées pour sortir notre pays de la situation actuelle».
Sidati Coulibaly de la Convention pour la République a invité l’Autorité indépendante de reprendre la plénitude de ses prérogatives. «C’est l’article 4 de la loi électorale qui confère le cadre de concertation à l’Aige. Mais on constate quelques fois qu’il y a bicéphalisme entre l’Administration territoriale et l’Aige. Si aujourd’hui, l’Aige décide de reprendre la chose, nous nous en réjouissons», a-t-il félicité, mais déclarant être resté sur sa faim. «Parce qu’après avoir brossé un tableau luisant par rapport aux activités de l’Aige, nous attendions vers la fin qu’on nous dise qu’enfin nous allons avoir un calendrier par rapport aux élections. Malheureusement, l’Autorité indépendante n’est pas parvenue à nous donner cela et on va devoir patienter encore», a regretté Sidati Coulibaly. «Il faut dire très clairement que la classe politique est venue avec à l’idée d’entendre de la part du président de l’Aige que le report des élections, qui a été annoncé par le gouvernement pour un petit instant, serait levé et que l’élection présidentielle serait organisée avant fin 2024 », a indiqué, pour sa part, Abdoulaye Amadou Sy de la Coalition des forces patriotiques (Cofop).
D’autres interrogations de la classe politique avaient trait au financement des partis, au découpage électoral et à l’audit du fichier électoral. En retour, le président de l’Aige a, dans un langage de vérité, donné des éléments de réponse. Me Moustapha Cissé a fait savoir que l’Aige est une autorité administrative indépendante ayant en charge la gestion de l’ensemble des opérations référendaires et électorales au Mali. Cela est dit dans la loi électorale, a-t-il indiqué. Et de poursuivre : «Nulle part, l’Aige ne peut se porter garante, ni porte-parole ou interlocutrice de citoyens, quels que soient leurs rangs, qui ont des difficultés soit entre eux-mêmes, soit avec l’État ou la justice, soit avec le tiers». Il a ajouté que sa structure n’interférera pas dans la marche de la justice. «Cela ne fait pas partie de nos prérogatives. Nous ne pouvons pas porter un tel manteau ou porter un tel discours», a-t-il dit sans ambages.
AUDIT DU FICHIER ÉLECTORAL- Le président de l’Aige a par ailleurs affirmé qu’il n’a pas un calendrier électoral à délivrer à ses interlocuteurs. Le patron de l’Autorité indépendante a ensuite indiqué que dans les jours prochains, il donnera, peut-être, un calendrier électoral. S’agissant de l’organisation de l’élection présidentielle, a souligné Me Moustapha Cissé, l’Aige a un droit d’initiative qui est édicté par la loi électorale, c’est-à-dire qu’elle saisit les autorités pour la convocation du collège électoral. « Le déclenchement du processus commence par l’Aige », a-t-il ajouté. Et de poursuivre : « Si vous voulez que je convoque l’élection présidentielle pour tel jour, je ne pourrais le faire. Mais soyez certains que j’ai envie de le faire. Et je pense que ça va être fait ».
En ce qui concerne les législatives et autres élections, le président de l’Aige a signalé qu’il y a des textes qui doivent être pris et qui ne sont pas du ressort de sa structure, faisant allusion notamment aux lois organiques sur le nombre des députés et des sénateurs. Il a souligné que sa structure travaille, présentement, sur la base de l’ancien découpage électoral, car cela est existant. Et de rappeler que ce découpage électoral a permis de faire le référendum, affirmant qu’il va «nous permettre de faire l’élection présidentielle pour laquelle nous étions en train de travailler lorsqu’il y a eu le léger report».
Pour lui, la question du financement des partis politiques ne relève pas des prérogatives de son institution. Me Moustapha Cissé a assuré que si des structures exigent, des gens veulent l’audit du fichier électoral, on le fera.
Pour rappel, le gouvernement a annoncé, en septembre 2023, un léger report de l’élection présidentielle qui devait se tenir, initialement, au mois de février dernier.
Bembablin DOUMBIA
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