Sandrina est une jeune chrétienne. Elle est née d’une union mixte entre un chrétien et une musulmane. Célébrer les fêtes musulmanes et chrétiennes est une tradition dans sa famille. Son père ne se prive pas de moyens pour les fêtes des deux communautés religieuses. «Il achète un mouton pour notre mère et nous donne également de l’argent pour de nouveaux vêtements et se coiffer durant les fêtes musulmanes», nous relate Sandrina.
Après la prière de la mosquée, les jeunes hommes du voisinage viennent chercher le gros bélier que le père a acheté pour cette année. Tout en se souhaitant bonne fête, ils emmènent l’animal pour l’immoler. Sandrina nous dit que ce sont ces jeunes qui s’occupent du sacrifice de leurs moutons chaque année. «Ils l’égorgent et le dépècent, puis nous envoient la viande», poursuit-elle. Les autres sœurs, toutes des chrétiennes, sont déjà débout lorsque la viande arrive. Leur mère étant plutôt âgée, ce sont ses filles qui s’occupent de tout le travail. L’ambiance était au taquet dans la famille. Entre rires, plaisanteries et causeries, on aurait dit une vraie famille musulmane le jour de l’Aïd.
Pendant que la viande grillait tranquillement sur le feu, l’un des cousins de la famille, Salomon T, est venu leur rendre visite et souhaiter bonne fête à la matriarche. Bien qu’étant également chrétien, le jeune homme tient à venir saluer la mère de famille à chaque fête musulmane. «Mes amis musulmans m’invitent pour chacune de leur fête. Vu que c’est un honneur, j’accepte l’invitation si mon programme me le permet », confie-t-il en dégustant sa viande grillée.
Dans cette famille chrétienne, la Tabaski est fêtée au même titre qu’une fête chrétienne. L’ambiance est bon enfant dans la famille. La joie était perceptible sur chaque visage.
Cap sur une autre famille où cette fois-ci, c’est la mère qui est chrétienne. Le mari et les enfants sont musulmans. Étant occupée par les préparatifs de la fête, la jeune maman n’avait pas beaucoup de temps à nous accorder. «On mange bien mais je finis très épuisée et stressée. Les fêtes ne sont pas pareilles ce qui fait que je me retrouve avec deux fois plus de travail quand il s’agit des fêtes musulmanes. J’ai trop de choses à faire», explique-t-elle.
Un autre couple mixte partage son histoire. Le mari est chrétien et l’épouse musulmane. L’homme nous explique que suite à la mutation de son père à Bamako, ses amis sont majoritairement musulmans. Un lien fort s'est créé entre eux. «Lors des fêtes musulmanes, certains de mes amis m'invitent et pour les fêtes chrétiennes, moi à mon tour j'invite tous mes amis. Ils viennent chez moi passer toute la journée», raconte-t-il. Après son mariage avec une musulmane, notre interlocuteur nous explique que l'ambiance a un peu changé car les fêtes musulmanes qui n'étaient pas célébrées dans la famille le sont actuellement. Et tout le monde participe à cette fête notamment ses parents et ses sœurs. «Comme dans une famille musulmane, j’achète un mouton pour ma femme, des habits de fête pour elle et nos enfants. Aussi, j'accompagne madame pour aller saluer ses parents le jour de chaque fête musulmane», témoigne-t-il.
Peèrè Bernadette Sogoba est une fervente chrétienne issue d’un mariage entre un père chrétien et d’une mère chrétienne. Cela n’empêche aucunement la jeune femme de célébrer les fêtes musulmanes depuis son enfance. Pour Bernadette, elle n'a aucun problème à participer à ces fêtes car nous sommes tous descendants d'Adam et d’Ève. «Un chrétien qui fête la Tabaski est celui qui vit dans la parole divine. Car la Bible nous enseigne l'amour du prochain. En clair, fêter avec son frère ou sa sœur musulmans équivaut à cultiver l'amour du prochain», confie-t-elle.
Le jour de la Tabaski est un moment de joie et d’allégresse. Chrétiens comme musulmans ont publié sur les réseaux sociaux des messages de salutations. Sylvain Traoré a posté sur son compte WhatsApp, les vidéos d’une partie de barbecue avec ses amis musulmans. Pascale Z. était également dans cette ambiance festive. La jeune femme a publié sur son compte WhatsApp en plaisantant que ce n’est pas la peine de l’inviter car chez eux également ils ont sacrifié deux moutons.
Jessica Khadidia DEMBELE
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