Cette rencontre était couplée également à la Journée panafricaine d’hommage à feu Adama Samassékou, illustre panafricaniste décédé le 23 février dernier à Bamako. C’était en présence du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr. Bouréma Kansaye et du président du Comité international d’organisation du MFPA, Mamadou Salikéné Coulibaly. On notait également la présence des anciens ministres et des éminents professeurs.
Selon le président du Comité international d’organisation du MFPA, cette conférence avait pour but d’éclairer et d’édifier la jeunesse sur la question de panafricanisme. « C’est pour amener la jeunesse malienne et universitaire en particulier à s’approprier les concepts, à bien les comprendre et à savoir comment travailler avec pour la construction de l’Afrique du futur », a expliqué Mamadou Salikéné Coulibaly. Pour cet ancien ministre, « c’est en nous unissant que nous aurons une force suffisante pour devenir nous-même, de défendre nos terres, nos biens, nos personnes et nos vies ».
Le président du Comité international d’organisation du MFPA a surtout appelé la jeunesse africaine à faire une œuvre utile pour défendre nos populations et nos citoyens à travers le monde. Pour Mamadou Salikéné Coulibaly, c‘est cette logique qui a donné naissance à l’Alliance des États du Sahel (AES), qui est d’abord un réflexe de défense, mais maintenant qui peut s’élargir et se développer sur d’autres plans économiques, humains etc.
**LES QUESTIONS DE SOUVERAINETÉ**- Lors de la conférence, le professeur Diomaye N’Dongo Faye a souligné la nécessité de la prise de conscience des populations africaines. Il a été questions de divergence et de compréhension entre couleur de peau. Avant de revenir sur les piliers du panafricanisme au 21è siècle et la renaissance africaine. Le conférencier a appelé le peuple africain à s’unir à partir du continent et de la diaspora.
Concernant les questions de souveraineté positive et négative, le professeur Diomaye N’Dongo Faye a expliqué comment nous servir de la culture pour véritablement être libre et souverain. Mais aussi comment reconquérir la dignité de « l’homme noir ». Le conférencier a beaucoup insisté sur le passé pour affirmer qu’un avenir meilleur est possible. Mais, cela : « si nous nous unissons ».
Prenant la parole, l’ancienne ministre, Assétou Founé Samaké, non moins panéliste, trouve que l’exposé du professeur permettra à chacun de revisiter sa position et de se poser des questions. Pour l’ancienne ministre, il s’agit encore d’échanger pour mieux consolider théoriquement le sujet. « Sans une réflexion solide et critique, nous ne pourrons jamais avancer », a signalé Assétou Founé Samaké.
L’approche historique abordée sur la question a été également félicitée par le ministre chargé de l’Enseignement supérieur. S’agissant de l’AES, Pr. Bouréma Kansaye a rappelé les trois principes édictés par le président de la Transition en ce sens et qui se sont ensuite retrouvés dans la Constitution du 22 juin 2023. Notamment le respect de la souveraineté du Mali ; le respect des choix stratégiques et des choix des partenaires du Mali ; la défense des intérêts du peuple malien.
Pour le ministre chargé de l’Enseignement supérieur, c’est fondamental, parce que c’est ce qui permet à un pays d’affirmer sa souveraineté. Il n’a pas oublié de rendre un vibrant hommage à feu Adama Samassékou, tout en le qualifiant d’un homme d’idée et d’action. Le ministre Kansaye va sans dire que l’illustre disparu avait le panafricanisme chevillé au corps. Et d’ajouter qu’il respirait le fédéralisme africain.
Signalons que la Journée panafricaine d’hommage dédiée à feu le ministre Adama Samassékou a commencé depuis vendredi dernier par des séances de prières, de sacrifices et d’une visite sur sa tombe.
Souleymane SIDIBE
La rencontre de Bamako va permettre de mettre en place les organes dirigeants de la BCID-AES, valider les textes fondateurs tout en veillant à la disponibilité des moyens techniques, financiers, juridiques et humains nécessaires à son développement.
À la place des statues des explorateurs et des gouverneurs du Soudan français, se trouvent désormais celles des résistants à la pénétration coloniale et des figures emblématiques de notre Armée.
Il est bien loin ce temps où Radio Mali et L’Essor mobilisaient seuls tous les sens des citoyens maliens et façonnaient l’opinion. Jusqu’en 1983, lorsqu’ils furent rejoints par la télévision nationale. La nouvelle venue ne faisait qu’agrandir la famille des «médias publics»..
Dans un environnement informationnel en constante mutation, démêler le vrai du faux est devenu un enjeu majeur. Et ce combat contre la désinformation nécessite obligatoirement le respect des principes du journalisme..
Les médias traditionnels ou classiques prennent le temps de recouper l’information avant de la diffuser. Tel n’est pas forcément le cas des nouveaux acteurs du métier appelés «vidéoman» qui, à la recherche de buzz et de sensation forte pour se faire plus d’audience, tombent facilement .
Dans les lignes qui suivent, nos deux interlocuteurs se sont prononcés sur les rôles de l’Essor et de l’ORTM dans l’ancrage institutionnel de notre pays, leur adaptation à l’évolution numérique, les défis et la contre-attaque dans le cadre de la guerre informationnelle.