#Mali : Élevage : Les pays du Liptako-Gourma harmonisent leurs actions

Elles sont consignées dans un document actualisé de Programme quinquennal de développement de l’élevage dans la région

Publié mercredi 24 avril 2024 à 05:23
#Mali : Élevage : Les pays du Liptako-Gourma harmonisent leurs actions

Les experts en séance de travail

 


 

Cet espace vaste de 370.000km², à cheval sur le Burkina Faso, le Mali et le Niger, présente un caractère presque homogène en ce qui concerne les conditions de développement des activités agro-sylvo-pastorales. L’élevage contribue respectivement à hauteur de 35%, 42% et 37% dans le Produit intérieur brut (PIB) des pays membres. C’est pourquoi, en 2005 à Gao, lors de la Conférence des chefs d’État et/ou de gouvernement de l’Autorité du Liptako-Gouma (ALG), le programme quinquennal de développement de l’élevage dans la zone a été initié.

Il vise le développement intégré et global des zones d’intervention, la promotion économique des communautés par l’augmentation du revenu et la sécurité alimentaire. C’est sur la base des acquis de cette première phase qu’il a été décidé la réalisation d’un deuxième programme. L’examen et la validation de ce document ont fait l’objet d’un atelier de trois jours, qui a ouvert ses travaux hier à Bamako. La cérémonie était présidée par le ministre des Mines, Amadou Keïta, qui avait à ses côtés son collègue de l’Élevage et de la Pêche, Youba Ba.


Pour les experts qui participent aux travaux, il s’agira spécifiquement de vérifier la prise en compte par le consortium de l’état des lieux, d’analyser la pertinence des axes, actions et activités pour résoudre les difficultés auxquelles sont confrontés les acteurs de l’élevage, faire une évaluation environnementale stratégique (EES) du programme et proposer un Plan cadre de gestion des impacts environnementaux et sociaux (PCGES) et réaliser l’analyse économique et financière en vue de dégager la rentabilité du projet.

En plus de son importance économique, l’utilité de l’élevage se manifeste à travers son rôle stratégique concernant les questions de nutrition, de sécurité alimentaire et d’environnement, a souligné le ministre Amadou Keïta. En effet, le rôle stratégique de l’élevage s’illustre dans les déstockages périodiques d’animaux chez les agro-pasteurs pour satisfaire les besoins en céréales et aussi dans la consommation importante de produits tel que le lait. Ce rôle s’étend sur les autres besoins domestiques des ménages ruraux et de plus en plus, en zones urbaines et péri-urbaines, comme la santé, la scolarité, la mobilité, l’habitat et bien d’autres.

L’élevage constitue de ce fait un moyen de lutte contre la pauvreté, parce que facteur de croissance et de développement économique durable. C’est pourquoi, les gouvernements des pays membres de l’ALG lui accordent une place de choix. Cependant, les différents systèmes d’élevage sont confrontés à diverses problématiques, parmi lesquelles on peut citer l’amélioration des races, l’alimentation, le pâturage, la santé, la valorisation, la transformation et la commercialisation des produits animaux.

À cela, s’ajoutent les questions d’infrastructures et d’équipements animaux, d’accès aux technologies performantes et de conflits liés à l’accès aux ressources naturelles et à la transhumance, sans occulter les questions de financement des activités pastorales par les institutions financières nationales ou locales. Au regard de tous ces enjeux et de la qualité des experts, Amadou Keïta s’est dit convaincu que les discussions seront menées avec toute la rigueur professionnelle requise afin que les conclusions et recommandations issues de la rencontre permettent de disposer d’un programme actualisé, réalisable et applicable aux états membres.

Cheick Amadou DIA

Lire aussi : Opérationnalisation de la BCID-AES : De grandes avancées

La rencontre de Bamako va permettre de mettre en place les organes dirigeants de la BCID-AES, valider les textes fondateurs tout en veillant à la disponibilité des moyens techniques, financiers, juridiques et humains nécessaires à son développement.

Lire aussi : Koulouba : Le Président Goïta inaugure les Places de «Mali Tièbaw» et de «Mali Kèlèmasaw»

À la place des statues des explorateurs et des gouverneurs du Soudan français, se trouvent désormais celles des résistants à la pénétration coloniale et des figures emblématiques de notre Armée.

Lire aussi : À l’heure du Mali : Anciens et nouveaux médias, vent debout

Il est bien loin ce temps où Radio Mali et L’Essor mobilisaient seuls tous les sens des citoyens maliens et façonnaient l’opinion. Jusqu’en 1983, lorsqu’ils furent rejoints par la télévision nationale. La nouvelle venue ne faisait qu’agrandir la famille des «médias publics»..

Lire aussi : Bataille du vrai et du faux : Comprendre la désinformation et les armes du fact-checking

Dans un environnement informationnel en constante mutation, démêler le vrai du faux est devenu un enjeu majeur. Et ce combat contre la désinformation nécessite obligatoirement le respect des principes du journalisme..

Lire aussi : Numérique : terreau fertile à la désinformation

Les médias traditionnels ou classiques prennent le temps de recouper l’information avant de la diffuser. Tel n’est pas forcément le cas des nouveaux acteurs du métier appelés «vidéoman» qui, à la recherche de buzz et de sensation forte pour se faire plus d’audience, tombent facilement .

Lire aussi : Médias publics : Regards croisés sur l’héritage et les défis actuels de l’Essor et de l’Ortm

Dans les lignes qui suivent, nos deux interlocuteurs se sont prononcés sur les rôles de l’Essor et de l’ORTM dans l’ancrage institutionnel de notre pays, leur adaptation à l’évolution numérique, les défis et la contre-attaque dans le cadre de la guerre informationnelle.

Les articles de l'auteur

Sauvegarde du fleuve Niger : La chasse aux dragues

Le ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable mène une lutte implacable contre ces engins très polluants utilisés pour extraire l’or du fond des cours d’eaux. L’objectif est clair : retrouver toutes les dragues partout où elles se trouvent, les saisir et les détruire.

Par Cheick Amadou DIA


Publié jeudi 11 décembre 2025 à 08:50

Fonds vert pour le climat : L’ambassadeur Seyni Nafo au poste de co-pilote

Depuis janvier 2025, notre compatriote est le co-président du Fonds vert pour le climat (FVC) au nom des pays en développement, regroupant plus de 150 États dont le Mali. Le Green climate fund (GCF) en anglais ou le Fond vert pour le climat est la plus grande ressource financière multilatérale pour le climat au monde. Avec près de 60 milliards de dollars US (environ de 34.000 milliards de Fcfa) de portefeuille..

Par Cheick Amadou DIA


Publié jeudi 27 novembre 2025 à 08:45

BNDA-SFI : plus de 23 milliards de Fcfa pour soutenir les PME maliennes

L’hôtel Radisson Collection de Bamako a abrité, le jeudi 30 octobre, la cérémonie de signature de convention de financement entre la Banque nationale de développement agricole (BNDA) et la Société financière internationale (SFI). Par cette signature, la SFI met à la disposition de la BNDA plus de 23,341 milliards de Fcfa.

Par Cheick Amadou DIA


Publié lundi 03 novembre 2025 à 10:56

Paiement numérique : La BCEAO lance la PI-SPI

Cette plateforme interopérable du système de paiement instantané (PI-SPI), permet d’envoyer et de recevoir de l’argent instantanément entre différentes banques, émetteurs de monnaie électronique, institutions de microfinances et établissements de paiement. Chaque citoyen de la zone Uemoa peut effectuer des opérations de transaction simples, sécurisées et facilement accessibles en quelques secondes, 24h sur 24 et 7 jours sur 7.

Par Cheick Amadou DIA


Publié mercredi 01 octobre 2025 à 09:08

Financement climatique : Une gestion «Kafkaïenne» des fonds

En 2015, à Paris, dans la capitale française, un Accord historique sur le climat a été adopté par 197 pays du monde. Il consacre un financement substantiel des actions de lutte contre le dérèglement climatique par les pays riches en faveur des plus pauvres, vulnérables au phénomène. La cagnotte, loin d’être remplie, est aussi soumise à une règle procédurale et administrative qui rend son accès difficile pour ses bénéficiaires.

Par Cheick Amadou DIA


Publié jeudi 14 août 2025 à 11:21

Insécurité alimentaire : Le plan national de réponses 2025 financé à hauteur de 12,74 milliards de FCFA

Lancé hier par le Président de la Transition, le Général d’armée Assimi Goïta, ce plan prévoit de fournir une assistance alimentaire à 2,3 millions de personnes vulnérables à travers le pays.

Par Cheick Amadou DIA


Publié mercredi 13 août 2025 à 08:23

Engrais subventionnés : Les producteurs de Bamako reçoivent leur précieux sésame

C’est un investissement de 9,84 milliards de Fcfa qui permettra l’acquisition d’engrais de qualité supérieure pour les exploitants agricoles. Les détenteurs du document ont accès au sac d’engrais de 50 kg à 14.000 Fcfa contre plus de 25.000 Fcfa sur le marché.

Par Cheick Amadou DIA


Publié mercredi 30 juillet 2025 à 09:24

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner