La chaîne de cheville est un
ornement prisé des femmes. Utilisée de nos jours comme parure, elle attire de
nombreuses Bamakoises. Si certaines parent une seule cheville avec cet
accessoire de beauté féminine, d’autres en portent autour des deux. Certaines femmes aiment surtout
les porter à cause de la diversité des couleurs et des modèles. Ils vont du
minimaliste au brillant en passant par les torsadées, avec ou sans les perles
suspendues. C’est juste un plaisir pour certaines femmes de les porter, à
l’image de Fatoumata Coulibaly, une mère au foyer. «Je ne vois aucune
signification à cela», avoue-t-elle, affirmant que beaucoup de personnes se
trompent pensant que ce sont les «femmes faciles» qui portent ce bijou. Elle
soutient que son conjoint n’y voit aucun inconvénient.
Mariam Togola, célibataire,
affirme que cette parure apporte une touche finale à son look. Poursuivant
qu’une robe longue ou une jupe courte assortie d’un bracelet fera toute la
différence. Elle argumente que la chaîne de cheville s’adapte à tous les styles
vestimentaires. Pour elle, c’est une question d’élégance. Par ailleurs, notre
interlocutrice se dit indifférente à l’interprétation que certains font du port
de cette parure.
Épouse au foyer, Oumou Cissouma
explique de son côté qu’elle porte ce bracelet par plaisir. Mais surtout du
fait de l’élégance qu’il donne à sa tenue vestimentaire. Elle avoue qu’elle le
porte uniquement sur demande de son époux. Cependant, le revers de la médaille,
c’est le fait que ce dernier lui interdit de sortir du foyer conjugal avec
cette parure à la cheville. Et cela, à cause de l’interprétation que les uns et
les autres peuvent en faire.
Notre interlocutrice pense néanmoins que le port
de ce bracelet à la cheville était propre aux femmes de certaines ethnies comme
les Peulhs et les Sonrhaïs. Femme célibataire, Aminata Konaté
pense que ces accessoires de beauté féminine sont indispensables et paraissent
comme des compléments de la tenue qui permettent d’affirmer son style. «Ces
chaînes à la cheville apportent une touche de charme et de beauté à un look»,
confie-t-elle, se réjouissant ainsi de la multitude de choix des bracelets de
cheville. Chose qui, de son point de vue, a pour avantage de trouver le bijou
qui va avec chaque mode vestimentaire. La jeune dame de préciser qu’il existe
des bracelets en or, en argent, en pierres précieuses.
Le psychologue Dr Drahamane
Elhadji Touré, enseignant au département de psychologie à la Faculté des
sciences humaines et des sciences de l’éducation de Bamako, explique que
l’origine du port des chaînes remonte à des siècles dans les sociétés
africaines. Parlant du cas de notre pays, il explique que la chaîne de cheville
était portée par les femmes de certaines ethnies : Sonrhaï, Peulh, Bozo, voire
Dogono. L’universitaire précise que ces ethnies portaient ces chaînes autour de
la cheville juste pour des raisons purement culturelles. Notre interlocuteur
souligne aussi que le port de la chaîne autour de la cheville entre les 10è et
11è siècle symbolisait la richesse dans une famille.
Selon lui, la société d’antan et
celle d’aujourd’hui n’ont pas la même perception à propos du port de ces
différents bracelets de cheville. Quoi qu’il en soit, incite-t-il, c’était un
signe de richesse, de bonheur et de bien-être. Et de rappeler que toute société
est appelée à évoluer. Aujourd’hui, reconnait-il, la perception de la société
moderne est négative quant au port des chaînes autour de la cheville. La
porteuse, rappelle l’enseignant, est considérée à tort comme une personne de
mœurs légères. Toutefois, Dr Drahamane Elhadji Touré conseille de porter cet
accessoire de la beauté à la cheville droite. Il pense qu’il est plus attirant
à la cheville droite et met à l’abri des jugements attentatoires à la
réputation.
À l’opposé, le bracelet autour de la cheville gauche, montre l’appartenance du sujet à un monde libertin comme celui des prostituées et des homosexuels.
Le maître coranique Amadoun Tall, enseignant dans une medersa à Kalaban coura en Commune V du District de Bamako, a une idée claire sur la question. Selon lui, le port d’une chaîne autour de la cheville est autorisé par la religion, à condition de le faire uniquement pour son époux.
Amsatou Oumou TRAORE
Pour l’exercice 2026, l’Agence malienne de presse et de publicité (Amap) prévoit un budget de plus de 2,510 milliards de Fcfa contre plus de 2,462 milliards de Fcfa en 2025, soit une augmentation de 1,01% pour un montant de près de 50 millions de Fcfa..
Hamadoun Ousmane Bocoum, expert en finance, développement économique et transformation stratégique, vient de publier chez L’Harmattan, son tout premier livre intitulé «Le système financier malien à l’épreuve des crises : une décennie de résistance». En prélude au lancement prévu dem.
L’Association pour le développement et l’appui aux communautés (ADAC), une ONG, a procédé, mardi dernier, au lancement de son projet Renforcer la résilience des populations vulnérables par le lien entre l’aide humanitaire, le développement durable et la consolidation de la paix (RPV-GRN.
Le Centre pour le développement du secteur agroalimentaire (CDA) a tenu, hier au ministère de l’Industrie et du Commerce, la 7è session ordinaire de son conseil d’administration. La réunion a été présidée par le chef de cabinet de ce département, Bréhima Féfé Koné, en présence du d.
Malgré les difficultés rencontrées en 2025, notamment le retrait de certains partenaires et l’insuffisance de financement de la recherche agricole, l’Institut d’économie rurale (IER) a su maintenir son dynamisme, grâce à la résilience et à l’engagement de ses chercheurs..
La 30è session ordinaire du conseil d’administration du Centre national des œuvres universitaires (Cenou) s’est tenue, hier dans sa salle de conférences. La session a été présidée par le secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr.