Les rumeurs autour de sa comparution s’étaient intensifiées depuis l’annonce de cette session. C’est désormais enrôlé pour la session en cours, a-t-on appris de source judiciaire qui précise que le dossier en instruction au niveau de la Cour suprême est ajouté au rôle comme dossier additif.
Pour rappel, l'ancienne locataire de l’hôtel des finances avait été placée sous mandat de dépôt tout comme le défunt Premier ministre Soumeylou Boubeye Maïga dans l'affaire dite de «l’achat de l’avion présidentiel et des équipements militaires» dans laquelle elle a toujours clamé son innocence. D’où ses multiples requêtes de jugement. Comme c’est le cas dans sa lettre ouverte adressée directement au président Assimi Goïta, dans laquelle elle s’est de nouveau disculpée avant de demander, à défaut d’un non-lieu pur et simple, au moins un procès rapide pour "laver son honneur ou une mise en liberté provisoire" eu égard à son âge avancé et à sa santé chancelante.
«Depuis 2015, j’avais espéré voir cette procédure arriver à son terme dans un délai raisonnable, conformément aux attentes de nos concitoyens en matière de reddition des comptes. Cependant, force est de constater que l’attente se prolonge sans raisons objectives évidentes…», avait-elle déploré.
Pour l'ancienne ministre, toutes les conditions semblent réunies pour l’ouverture de son procès. Dans sa lettre, elle informe le président de la Transition de la disponibilité «des rapports d’audit de la Cour suprême et du Bureau du vérificateur général et les procès-verbaux d’enquêtes préliminaires», indispensables à l’ouverture d’un procès.
À 69 ans, elle se dit prête aujourd'hui à démontrer aux yeux des Maliens son innocence pour "son honneur et pour celui de sa famille". L’affaire remonte en 2014, lorsque Bouaré Fily Sissoko était encore ministre de l’Économie et des Finances, et Soumeylou Boubeye Maïga, ministre de la Défense.
L’achat d’un avion présidentiel à près de 20 milliards de Fcfa et des contrats de plusieurs dizaines de milliards de Fcfa passés par le gouvernement pour la fourniture d’équipements militaires. C'était sous la présidence de feu Ibrahim Boubacar Keita. Cette affaire avaient alors défrayé la chronique.
Les enquêtes ont révélé des détournements massifs de fonds publics. L’achat de l’avion présidentiel a coûté environ 18,9 milliards de Fcfa, avec des irrégularités financières et des fraudes évaluées à 28,5 milliards de Fcfa pour l’ensemble des deux dossiers. Le montant total des irrégularités dans les contrats d’acquisition d’équipements militaires est estimé à 69 milliards de Fcfa.
Tamba CAMARA
La rencontre de Bamako va permettre de mettre en place les organes dirigeants de la BCID-AES, valider les textes fondateurs tout en veillant à la disponibilité des moyens techniques, financiers, juridiques et humains nécessaires à son développement.
À la place des statues des explorateurs et des gouverneurs du Soudan français, se trouvent désormais celles des résistants à la pénétration coloniale et des figures emblématiques de notre Armée.
Il est bien loin ce temps où Radio Mali et L’Essor mobilisaient seuls tous les sens des citoyens maliens et façonnaient l’opinion. Jusqu’en 1983, lorsqu’ils furent rejoints par la télévision nationale. La nouvelle venue ne faisait qu’agrandir la famille des «médias publics»..
Dans un environnement informationnel en constante mutation, démêler le vrai du faux est devenu un enjeu majeur. Et ce combat contre la désinformation nécessite obligatoirement le respect des principes du journalisme..
Les médias traditionnels ou classiques prennent le temps de recouper l’information avant de la diffuser. Tel n’est pas forcément le cas des nouveaux acteurs du métier appelés «vidéoman» qui, à la recherche de buzz et de sensation forte pour se faire plus d’audience, tombent facilement .
Dans les lignes qui suivent, nos deux interlocuteurs se sont prononcés sur les rôles de l’Essor et de l’ORTM dans l’ancrage institutionnel de notre pays, leur adaptation à l’évolution numérique, les défis et la contre-attaque dans le cadre de la guerre informationnelle.