Bamako : Sadio Coulibaly écope de 7 ans de prison

En détention depuis 2021, Sadio Coulibaly est reparti derrière les barreaux pour un séjour prolongé de 7 ans, au terme de son procès

Publié mercredi 06 novembre 2024 à 20:13
Bamako : Sadio Coulibaly écope de 7 ans de prison

C’est un dossier de « faux et usage de faux » qui a fait comparaître Sadio Coulibaly devant les juges de la Cour d’assises, lors de la session spéciale sur les crimes économiques et financiers qui vient de connaitre son épilogue. Cet homme âgé d’une trentaine d’années était suspecté d’avoir tenté de retirer frauduleusement de l’argent sur un compte bancaire appartenant à un tiers dans une banque de la place. Dès lors que sa culpabilité a été établie, Sadio tombe sous les coups des articles 102 et 104 du code pénal.

C’était en 2021, l'accusé Sadio Coulibaly s’est présenté aux guichets de la Banque commerciale du Sahel (BCS-SA), muni d'un chèque portant sur la somme de 15.900.000 Fcfa émis par un certain Amadou Koïta, à l'ordre de Sékou Traoré.  Il avait en sa possession une carte nationale d'identité au nom de ce Sékou Traoré comportant sa photo.

 Le guichetier remit alors ledit chèque au chef de l'agence pour vérification. Joint au téléphone, le propriétaire du compte a déclaré n'avoir pas émis de chèque. C'est suite à cela que l'opération a été annulée et le dépositaire du chèque a été arrêté et mis à la disposition du commissariat de Kati-coura pour une enquête, puis poursuivi pour « faux et usage de faux ».

Durant la procédure, l’inculpé n’a pas reconnu les faits. Cependant, pour sa défense, il a expliqué que le chèque trouvé sur lui et la carte d'identité de Sékou Traoré lui ont été remis par un certain Alou Traoré sur lequel il a refusé de donner des renseignements.

 « Je ne le connaissais ni de loin ni de près. Alors que j'étais en train de faire du thé devant chez moi, il est venu me proposer le marché. Il a sur le coup sorti de sa poche une carte d'identité et ma photo. Il a ensuite apposé ma photo sur ladite carte, après quoi il m'a remis le chèque de 15.900 000 Fcfa, la carte d'identité portant le nom de Sékou Traoré et ma photo ainsi qu'un sac pour porter l'argent. Il m'avait promis 500.000 Fcfa à la fin de la commission.

Lorsque l'opération a échoué, je suis revenu chez moi et ne l'ai plus retrouvé. Dix minutes plus tard, ils sont venus m'arrêter », a-t-il expliqué sans convaincre les juges. Alors qu'il affirme n'avoir aucune carte d'identité établie en son propre nom, l'accusé n'a pas pu expliquer comment sa photo d'identité à lui s'est retrouvée avec Alou Traoré qu'il n'a pas voulu décrire. Mieux, qu’il a déclaré ne savoir ni lire ni écrire.  À la barre, le représentant de la BCS-SA a affirmé que cette même pratique a été employée avec la même identité, pour retirer dans leur Banque un montant total de 16.510.000 Fcfa.

Dans sa plaidoirie, l'avocat de la partie civile a soutenu que le refus de l'accusé de donner des informations sur son "soit disant complice" prouve à suffisance son refus à la manifestation de la vérité dans cette affaire. Partant de ce constant, le conseil a sollicité les juges à ne pas lui accorder de circonstances atténuantes. Il sera appuyé par le ministère public dans sa réquisition, qui a estimé que les actes étaient clairs et les faits très graves.

C’est pourquoi, le défenseur des citoyens a requis le maintien de l'accusé dans les liens de l'accusation. Son avocat non plus, n’a pas voulu compliquer les choses. Il a plaidé pour des circonstances atténuantes à l’endroit de son client. En fin de compte, la Cour a reconnu l’accusé coupable des faits sans lui faire bénéficier des circonstances atténuantes. Il a finalement écopé de 7 ans de prison.

Cependant, aucune amende ne lui a été imposée.

Âgé de 30 ans, marié et père d'un enfant, l'accusé ne sera pas libre avant 2028, si on tient compte des 3 ans qu'il a déjà passés derrière les barreaux. Il est retourné en prison pour purger le reste de sa peine.

Tamba CAMARA

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