C’est un dossier
de « faux et usage de faux » qui a fait comparaître Sadio Coulibaly devant les
juges de la Cour d’assises, lors de la session spéciale sur les crimes
économiques et financiers qui vient de connaitre son épilogue. Cet homme âgé
d’une trentaine d’années était suspecté d’avoir tenté de retirer
frauduleusement de l’argent sur un compte bancaire appartenant à un tiers dans
une banque de la place. Dès lors que sa culpabilité a été établie, Sadio tombe
sous les coups des articles 102 et 104 du code pénal.
C’était en 2021,
l'accusé Sadio Coulibaly s’est présenté aux guichets de la Banque commerciale
du Sahel (BCS-SA), muni d'un chèque portant sur la somme de 15.900.000 Fcfa
émis par un certain Amadou Koïta, à l'ordre de Sékou Traoré. Il avait en sa possession une carte nationale
d'identité au nom de ce Sékou Traoré comportant sa photo.
Le guichetier remit alors ledit chèque
au chef de l'agence pour vérification. Joint au téléphone, le propriétaire du
compte a déclaré n'avoir pas émis de chèque. C'est suite à cela que l'opération
a été annulée et le dépositaire du chèque a été arrêté et mis à la disposition
du commissariat de Kati-coura pour une enquête, puis poursuivi pour « faux et
usage de faux ».
Durant la
procédure, l’inculpé n’a pas reconnu les faits. Cependant, pour sa défense, il
a expliqué que le chèque trouvé sur lui et la carte d'identité de Sékou Traoré
lui ont été remis par un certain Alou Traoré sur lequel il a refusé de donner
des renseignements.
« Je ne le connaissais ni de loin ni de
près. Alors que j'étais en train de faire du thé devant chez moi, il est venu
me proposer le marché. Il a sur le coup sorti de sa poche une carte d'identité
et ma photo. Il a ensuite apposé ma photo sur ladite carte, après quoi il m'a
remis le chèque de 15.900 000 Fcfa, la carte d'identité portant le nom de Sékou
Traoré et ma photo ainsi qu'un sac pour porter l'argent. Il m'avait promis
500.000 Fcfa à la fin de la commission.
Lorsque
l'opération a échoué, je suis revenu chez moi et ne l'ai plus retrouvé. Dix
minutes plus tard, ils sont venus m'arrêter », a-t-il expliqué sans convaincre
les juges. Alors qu'il affirme n'avoir aucune carte d'identité établie en son
propre nom, l'accusé n'a pas pu expliquer comment sa photo d'identité à lui
s'est retrouvée avec Alou Traoré qu'il n'a pas voulu décrire. Mieux, qu’il a
déclaré ne savoir ni lire ni écrire. À
la barre, le représentant de la BCS-SA a affirmé que cette même pratique a été
employée avec la même identité, pour retirer dans leur Banque un montant total
de 16.510.000 Fcfa.
Dans sa
plaidoirie, l'avocat de la partie civile a soutenu que le refus de l'accusé de
donner des informations sur son "soit disant complice" prouve à
suffisance son refus à la manifestation de la vérité dans cette affaire.
Partant de ce constant, le conseil a sollicité les juges à ne pas lui accorder
de circonstances atténuantes. Il sera appuyé par le ministère public dans sa
réquisition, qui a estimé que les actes étaient clairs et les faits très
graves.
C’est pourquoi, le défenseur des citoyens a requis le maintien de l'accusé dans
les liens de l'accusation. Son avocat non plus, n’a pas voulu compliquer les
choses. Il a plaidé pour des circonstances atténuantes à l’endroit de son
client. En fin de compte, la Cour a reconnu l’accusé coupable des faits sans
lui faire bénéficier des circonstances atténuantes. Il a finalement écopé de 7
ans de prison.
Cependant,
aucune amende ne lui a été imposée.
Âgé de 30 ans, marié et père d'un enfant, l'accusé ne sera pas libre avant 2028, si on tient compte des 3 ans qu'il a déjà passés derrière les barreaux. Il est retourné en prison pour purger le reste de sa peine.
Tamba CAMARA
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