Accident vasculaire cérébral : Des causes multiples

Dr Dramane Coulibaly

Publié lundi 10 janvier 2022 à 07:28
Accident vasculaire cérébral : Des causes multiples

L’AVC c’est le sigle qui veut dire accident vasculaire cérébrale, c’est-à-dire un évènement inattendu, imprévisible qui survient sur le cerveau ou sur les vaisseaux à destinée cérébrale, selon l’expression consacrée. C’est aussi lorsque le flux sanguin vers une partie ou une autre du cerveau rencontre un obstacle. Il s’agit d’une urgence médicale qui peut être fatale. Dans la moitié des cas, il entraîne des séquelles d’autant plus invalidantes que la prise en charge aura été effectuée tardivement.

Dr Dramane Coulibaly, neurologue à l’hôpital Mère-enfant ou Le Luxembourg différencie plusieurs types. Il cite les accidents vasculaires cérébraux ischémiques et les accidents vasculaires cérébraux hémorragiques. Le premier type est du à une obstruction d’une artère cérébrale ou une artère à destinée cérébrale. Le neurologue précise que cette obstruction peut être causée soit par un caillot de sang ou par autre chose. Avec le deuxième type, il y a une rupture de la paroi de l’artère cérébrale ou des artères à destinée cérébrale.   

Les causes des accidents vasculaires cérébraux, sont multiples et variées.  Mais le neurologue indique que les causes peuvent être cardiaques, vasculaires et sanguines. Il relève qu’on parle de causes cardiaques, lorsqu’il y a la présence des maladies du cœur et de toutes autres maladies, susceptibles d’avoir un retentissement sur le cœur. Il peut s’agir d’un diabète, d’une hypertension artérielle ou d’une insuffisance rénale.

Selon le spécialiste, ces maladies peuvent au cours de leur évolution se compliquer et provoquer un AVC. Toutes autres maladies susceptibles de modifier l’architecture normale des vaisseaux sanguins (diabète, hypertension artérielle) peuvent provoquer la maladie. Les maladies infectieuses comme la syphilis, le VIH peuvent également modifier l’aspect des vaisseaux sanguins et favoriser la survenue de cette maladie. Les causes sanguines sont beaucoup plus liées aux maladies qui sont susceptibles de provoquer une hypercoagulabilité sanguine (c’est-à-dire des maladies qui favorisent la coagulation exagérée du sang ou qui empêchent le sang de se coaguler).  Les signes des accidents vasculaires cérébraux, sont surtout une faiblesse musculaire, un engourdissement, des fourmillements, des difficultés à parler ou de compréhension de la parole. Le neurologue déclare que lorsque tous ces signes s’installent de façon brutale, ils évoquent à priori un AVC.

La personne en se couchant n’avait rien, mais le matin au réveil elle n’arrive pas à soulever un bras et un pied du même côté ou bien il sent qu’il a un engourdissement, une sorte de lourdeur d’un bras ou d’un pied du même côté, ou une sensation de fourmillement.

Une personne sur quatre est à risque de faire un AVC. S’agissant de la fréquence, Dr Coulibaly confie qu’au Mali la prévalence de la maladie n’est pas très connue. Mais, il faut retenir que toute personne peut être touchée par les accidents vasculaires cérébraux. Les personnes les plus à risque sont celles qui ont une maladie de cœur, une hypertension artérielle, un diabète, qui fument du tabac ou qui consomment de l’alcool. Dr Coulibaly soutient également que les méthodes contraceptives notamment les progestérones utilisées chez les femmes pour espacer les naissances peuvent aussi favoriser la survenue des accidents vasculaires cérébraux.

D’après le neurologue, les accidents vasculaires cérébraux peuvent survenir à tout âge, chez les sujets de 80 ans comme chez les nouveau-nés ou les enfants de 2 ou 3 ans. Il précise que l’âge moyen de survenue des accidents vasculaires cérébraux est de 74 ans. Il faut noter que 25% des accidents vasculaires cérébraux ont moins de 65 ans. «Plus l’âge augmente, plus le taux des accidents vasculaires cérébraux s’élèvent», souligne-t-il.

On peut prévenir cette maladie. Mais cette prévention passe par le dépistage des maladies qui peuvent être susceptibles de se compliquer en AVC comme les pathologies cardiaques, les pathologies qui peuvent être susceptibles d’entraîner une modification de l’architecture des vaisseaux, les pathologies entraînant un trouble de la coagulation du sang et l’hypertension artérielle.

Au-delà de cet aspect médical, il faut dire que la prévention passe par l’activité physique et le régime. Selon le toubib, il faut avoir une activité physique régulière qui dure 30 minutes au moins deux à trois fois par semaine. à cela, il ajoute le régime alimentaire bien établi. Cependant, Dr Dramane Coulibaly conseille d’éviter les repas trop gras, trop salés, trop sucrés et préconise la consommation des fruits et légumes. Il précise que ces mesures sont valables pour les maladies qui sont susceptibles de se compliquer en accidents vasculaires cérébraux et aussi valables pour les accidents vasculaires cérébraux

Fatoumata NAPHO

Lire aussi : Région de Tombouctou : L'Armée neutralise plusieurs terroristes

Dans un communiqué datant de ce mardi 14 octobre 2025, l´État-major général des Armées a révélé le bilan des opérations du 13 octobre dernier dans la Région de Tombouctou..

Lire aussi : Journée internationale de prévention des catastrophes : Le Mali plaide pour un financement accru de la résilience

Le Mali a célébré, ce 13 octobre 2025, la Journée internationale pour la réduction des risques de catastrophes, placée sous le thème « Financer la résilience, pas les catastrophes ». À cette occasion, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le Général de division Daoud .

Lire aussi : Farabougou : Le chef terroriste N’Dour neutralisé par les FAMa

Cette annonce a été faite ce lundi 13 octobre par l'État-major général des Armées à l'issue d'une opération menée le samedi 4 octobre dernier. Un autre coup de massue sur les forces du mal après les faits d'armes des FAMa et leurs alliés de l’AES en milieu de semaine dernière.

Lire aussi : Frappes aériennes à Inarabane : Plusieurs chefs terroristes neutralisés

Les frappes aériennes menées le 8 octobre 2025 dans le secteur d’Inarabane, Région de Ménaka, et ayant fait l’objet d’un communiqué le 9 octobre, ont été exécutées avec un remarquable succès et une grande précision, a annoncé ce samedi 11 octobre 2025 la Direction de l’informatio.

Lire aussi : Zone frontalière avec le Niger : Les FAMa détruisent des refuges terroristes

Hier vendredi 10 octobre, les vecteurs aériens des Forces armées maliennes (FAMa) ont encore engrangé des succès en détruisant des bases terroristes dans la zone frontalière avec le Niger..

Lire aussi : Région de Bougouni : Plusieurs terroristes neutralisés à Zantiebougou

Dans le cadre des opérations de sécurisation du territoire national, les Forces armées maliennes (FAMa) ont mené, dans la nuit du jeudi 9 au vendredi 10 octobre 2025, une intervention de grande envergure dans la zone de Zantiebougou, Région de Bougouni..

Les articles de l'auteur

Santé publique : Pour la promotion d’un développement durable

Le 2è congrès de la Société malienne de santé publique (Somasap) se tient, depuis hier à l’École de maintien de la paix Alioune Blondin Beye. Cette rencontre scientifique d’envergure nationale et internationale a réuni experts, enseignants, chercheurs, praticiens et décideurs autour des enjeux majeurs de santé publique dans la sous-région sur le thème : «La santé publique au service du développement publique»..

Par Fatoumata NAPHO


Publié mercredi 15 octobre 2025 à 07:49

Hernie : Lorsqu’un organe quitte sa place normale

Lorsque l’enfant tousse ou est constipé cela peut entrainer une augmentation de la pression intra-abdominale c’est ce qui va pousser une grande partie de l’intestin dans la hernie et se bloquer. Dr Diakaridia Traoré, chirurgien pédiatre à l’hôpital mère-enfant ou le Luxembourg, explique qu’on parle d’hernie lorsqu’une partie d’un organe ou un organe entier quitte son milieu anatomique et se retrouve dans une poche..

Par Fatoumata NAPHO


Publié lundi 13 octobre 2025 à 12:23

Octobre rose : Halte aux cancers du sein et de l’utérus

Ces deux cancers féminins représentent de réels problèmes de santé publique. Les statistiques liées à ces fléaux sont implacables et requièrent des actions concertées pour les circonscrire..

Par Fatoumata NAPHO


Publié mardi 07 octobre 2025 à 09:08

Lutte contre la mortalité maternelle et infantile : Les gynécologues et les pédiatres s’engagent

Les spécialistes des deux disciplines ont largement discuté des préoccupations liées à la santé de la femme et de l’enfant. Ils ont promis d’être des catalyseurs d’initiatives et d’actions innovantes pour le bien-être de ces deux couches vulnérables.

Par Fatoumata NAPHO


Publié mardi 23 septembre 2025 à 07:29

Notre santé, Grossesse : Les envies de la femme enceinte

Toutes les femmes ont des envies, mais ces envies sont diverses et variées. Selon le Pr Amadou Bocoum gynécologue obstétricien à l’hôpital Gabriel Touré, le corps de la future maman a des besoins nutritionnels..

Par Fatoumata NAPHO


Publié lundi 15 septembre 2025 à 08:07

Notre santé, Paludisme : Attention à une insuffisance rénale aiguë !

La saison des pluies augmente le risque de paludisme. Les pluies créent des gîtes de reproduction pour les moustiques qui sont les vecteurs du parasite du paludisme..

Par Fatoumata NAPHO


Publié lundi 08 septembre 2025 à 07:42

Notre santé, Hépatite B : Le dépistage précoce est salvateur

«Le dépistage précoce permet de détecter tôt le problème et la prise en charge est plus facile», dit Dr Ousmane Diarra hépato gastro-entérologue à l’hôpital de Kati. Selon ce dernier, cette maladie est causée par le virus de l’hépatite B..

Par Fatoumata NAPHO


Publié lundi 01 septembre 2025 à 08:43

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner