Violences conjugales : La cruauté monte en flèche

Deux gravissimes violences conjugales ont heurté la sensibilité de nos compatriotes durant le mois d’octobre dernier. Il s’agit de l’amputation par un homme des deux bras de son épouse à l’aide d’une machette.

Publié vendredi 03 novembre 2023 à 08:19
Violences conjugales : La cruauté monte en flèche

La victime a survécu à ce crime odieux commis à Torokorobougou, en Commune V de Bamako. Contrairement à elle, une dame de la Région de Nara a rendu l’âme le 26 octobre dernier suite à la brûlure volontaire que son conjoint lui a infligée alors qu’elle était en état de grossesse de quatre mois. La pauvre dame dormait, lorsque son bourreau passait à l’acte. «Quel préjudice peut justifier cette violence barbare, ignoble et inhumaine ?», s’indignait la ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Femme, Mme Coulibaly Mariam Maïga lors de sa visite à la victime de Torokorobougou.

Ces pratiques criminelles montent en flèche depuis quelques années dans notre société. Avant les deux récents cas, un homme avait fait sortir les deux yeux de sa conjointe de leurs orbites. Qu’est-ce qui peut conduire à une violence aussi extrême ? Les auteurs n’acceptent-ils pas de voir leurs épouses dans les bras d’un autre homme ? L’excès de jalousie a-t-il dominé la raison ? Les auteurs de ces atrocités sont mieux placés pour répondre à ces interrogations. En tout cas, la jalousie est mauvaise conseillère. Elle nous conduit à des erreurs irréparables. Il métamorphose la femme en un véritable monstre. Quand c’est l’homme, le dommage est encore pire.

Selon le rapport du Système de gestion d’information liée aux Violences basées sur le genre (VBG), mis en place par le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), notre pays a enregistré l’année dernière, 14.264 cas de VBG. Ces statistiques connaissent une augmentation de près de 50% par rapport à 2021. Et cette tendance se poursuit depuis 2014.

Les récents cas d’agression physique contre les femmes sont exécutés avec un grand extrémisme. Selon les défenseurs des droits des femmes, ce sont des violences exagérées. Au mois de juin 2022, sept à huit cas de violences conjugales très horribles avaient incité les associations de défense des droits de l’Homme à organiser des manifestations pour inviter les autorités à agir avec rigueur contre le fléau. Face au regain de ces tensions à l’encontre des femmes, les mouvements envisagent d’organiser une marche de dénonciation de ces crimes dans les prochains jours. «Nos hommes n’étaient pas aussi cruels. Ce sont les conséquences de cette guerre alimentée par l’Occident qui ne finit pas», martèle l’une d’entre elle.

L’effritement de nos valeurs éducatives favorise la croissance de ces actes. L’éducation sociale des mariés a été déclassée des principaux critères de mariage. L’intérêt grandissant pour l’individualisme à cause des réseaux sociaux qui impactent la vie de couple. On fait de moins en moins référence aux mécanismes traditionnels de résolution des conflits. Les démarcheurs de mariage (griots), les amis, les parents et les religieux sont, entre autres, des acteurs de la médiation. Le ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille est sensible au phénomène.


À travers notamment les Maisons de la femme, de l’Enfant et de la famille, le département propose des séances de sensibilisation des couples. Dans ce monde avec ses contraintes économiques et éducatives, la bonne gestion des couples mérite davantage d’investissements de la part des mariés et de la communauté.

Mohamed DIAWARA

Lire aussi : #Mali : Atelier Luban : Le sésame pour l’essor de la médecine traditionnelle

Notre pays et la République populaire de Chine s'engagent à mettre ensemble leurs médecines traditionnelles au grand bonheur de ceux qui auraient eu à recourir à celles-ci. Cette coopération commence à prendre corps avec l'Atelier Luban, inauguré en septembre 2019..

Lire aussi : #Mali : Examen du #Brevet de technicien en santé : Une meilleure organisation

Les épreuves écrites de l’examen du Brevet de technicien (BT) en santé se poursuivent dans les 17 académies d’enseignement du pays. Bamako compte six centres d’examen. Notre équipe de reportage a fait, hier, le tour de quelques centres pour apprécier le déroulement de cet examen. Les .

Lire aussi : #Mali : Examen du Brevet de technicien en santé : 8.565 candidats inscrits

Cet examen se déroule dans 17 académies d’enseignement. Les postulants concourent dans les filières santé maternelle et infantile, laboratoire et pharmacie, ainsi que santé publique.

Lire aussi : #Mali : Assaïta Sall : La promesse du meilleur pour l’agroéconomie

Pour un coup d’essai, ce fut un coup de maître. Ainsi, on pourrait qualifier la réussite exceptionnelle de la première expérience de la fondatrice de la start-up «Kodol», Assaïta Sall, à la Semaine du numérique..

Lire aussi : #Mali : Système de santé inclusif : La banque mondiale renforce la résilience

La Banque mondiale a approuvé un crédit de l’Association internationale de développement (IDA) d’un montant de 100 millions de dollars, environ un peu plus de 61 milliards de Fcfa..

Lire aussi : #Mali : La Journée panafricaine des femmes célébrée le 31 juillet prochain

«Des institutrices d’hier aux enseignantes d’aujourd’hui : les femmes à l’avant-garde de la refondation à travers l’Éducation », c’est le thème retenu pour l’édition 2024 de la Journée panafricaine des femmes..

Les articles de l'auteur

#Mali : Atelier Luban : Le sésame pour l’essor de la médecine traditionnelle

Notre pays et la République populaire de Chine s'engagent à mettre ensemble leurs médecines traditionnelles au grand bonheur de ceux qui auraient eu à recourir à celles-ci. Cette coopération commence à prendre corps avec l'Atelier Luban, inauguré en septembre 2019..

Par Mohamed DIAWARA


Publié lundi 22 juillet 2024 à 10:25

#Mali : Examen du #Brevet de technicien en santé : Une meilleure organisation

Les épreuves écrites de l’examen du Brevet de technicien (BT) en santé se poursuivent dans les 17 académies d’enseignement du pays. Bamako compte six centres d’examen. Notre équipe de reportage a fait, hier, le tour de quelques centres pour apprécier le déroulement de cet examen. Les candidats sont évalués en santé maternelle et infantile (SMI), laboratoire et pharmacie (LP) et santé publique (SP)..

Par Mohamed DIAWARA


Publié mardi 09 juillet 2024 à 18:21

#Mali : Examen du Brevet de technicien en santé : 8.565 candidats inscrits

Cet examen se déroule dans 17 académies d’enseignement. Les postulants concourent dans les filières santé maternelle et infantile, laboratoire et pharmacie, ainsi que santé publique.

Par Mohamed DIAWARA


Publié mardi 09 juillet 2024 à 10:09

#Mali : Assaïta Sall : La promesse du meilleur pour l’agroéconomie

Pour un coup d’essai, ce fut un coup de maître. Ainsi, on pourrait qualifier la réussite exceptionnelle de la première expérience de la fondatrice de la start-up «Kodol», Assaïta Sall, à la Semaine du numérique..

Par Mohamed DIAWARA


Publié jeudi 04 juillet 2024 à 16:54

#Mali : Système de santé inclusif : La banque mondiale renforce la résilience

La Banque mondiale a approuvé un crédit de l’Association internationale de développement (IDA) d’un montant de 100 millions de dollars, environ un peu plus de 61 milliards de Fcfa..

Par Mohamed DIAWARA


Publié mardi 02 juillet 2024 à 17:02

#Mali : La Journée panafricaine des femmes célébrée le 31 juillet prochain

«Des institutrices d’hier aux enseignantes d’aujourd’hui : les femmes à l’avant-garde de la refondation à travers l’Éducation », c’est le thème retenu pour l’édition 2024 de la Journée panafricaine des femmes..

Par Mohamed DIAWARA


Publié jeudi 27 juin 2024 à 13:52

#Mali : Examen du baccalauréat : Beaucoup de changements depuis son adoption

Les examens de l’éducation ont démarré depuis quelques semaines. Celui du baccalauréat prend fin aujourd’hui. Notre équipe de reportage s’est intéressée à l’historique de cet examen qui retient le plus l’attention de nos concitoyens comme le soulignait récemment le Centre national des examens et concours de l’éducation (CNECE) dans une note adressée aux directeurs des Académies d’enseignement..

Par Mohamed DIAWARA


Publié mercredi 26 juin 2024 à 16:23

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner