Projet de Charte pour la paix et la réconciliation nationale : La commission de rédaction rencontre le gouvernement

À certaines préoccupations du gouvernement, l’ancien Premier ministre Ousmane Issoufi Maïga et son équipe ont apporté des éléments de réponse. D’après eux, la Charte sera aussi traduite dans toutes les langues officielles de notre pays et enseignée dans les écoles et universités

Publié mercredi 26 février 2025 à 07:36
Projet de Charte pour la paix et la réconciliation nationale : La commission de rédaction rencontre le gouvernement

La Commission de rédaction de projet de Charte pour la paix et la réconciliation nationale, conduite par son président l’ancien Premier ministre, Ousmane Issoufi Maïga, a bouclé ses consultations avec les Institutions de la République en rencontrant, hier à la Primature,  les membres du gouvernement. C’était en présence du Premier ministre, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation,  le Général de division Abdoulaye Maïga.


Cette rencontre visait à prendre les propositions et orientations du gouvernement dans la cadre de l’élaboration du projet de texte de la Charte, mais aussi à lui rendre compte de la mission de la Commission. Dans son intervention, l’ancien Premier s’est dit satisfait des échanges que son équipe a eus avec chaque composante de la nation. «Nos compatriotes ont donné une nouvelle dimension à notre travail par les ressentis propres à chaque groupe institutionnel, politique, économique ou social rencontré», a déclaré Ousmane Issoufi Maïga.


Cependant, dira le président de la Commission de rédaction de projet de Charte, plusieurs préoccupations reçues ne sont pas liées à la mission propre à son équipe. 
Il a ensuite expliqué que la Commission est chargée d’élaborer le projet de texte de la Charte devant constituer le document de référence pour toute initiative, action et activité qui concourt à la sécurité, à la paix, à la réconciliation nationale, à la cohésion sociale et au vivre ensemble au Mali. L’ex-Chef du gouvernement a partagé avec ses interlocuteurs des préoccupations pour lesquelles son équipe n’a pas pu donner des réponses et qui relèvent, selon lui, de l’Exécutif. Il s’agit de la valeur juridique de la Charte et son ancrage ; de l’inscription du document dans « le bloc de constitutionnalité » et de son adoption par référendum.

 

SOCLE DE LA STABILITÉ- D’après lui, des prérequis indispensables ont été également posés  pour l’application de la Charte. Il s’agit de l’instauration de la stabilité politique par des mesures de décrispation du climat politique, du retour à l’ordre constitutionnel normal et du respect scrupuleux des libertés individuelles et collectives, selon le président de la Commission. Assurer la régularité de l’octroi aux partis politiques de l’aide financière inscrite au budget de l’état,  mettre fin à la campagne en cours de dénigrement des entités politiques font également partie de ces conditions.


S’y ajoutent l’élargissement de tous les hommes politiques détenus pour des raisons considérées comme politiques ; la participation des leaders politiques résidant à l’extérieur aux consultations, la prise des mesures d’application dans le cadre de la gestion du Pacte de stabilité sociale et de croissance pour éviter toute rupture. Il s’agit aussi, selon le patron de la Commission d’élaboration de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, de décrisper le climat entre les organisations faîtières de la presse et la Haute autorité de la communication (Hac) découlant du non-paiement des redevances jugées trop élevées dans le contexte actuel de crise et de la fermeture de nombreux organes de presse, d’instituer un salaire pour les élus des collectivités et une rencontre annuelle entre le Chef de l’État et les chefs de village, de fraction et de quartier.


Des membres de l’équipe gouvernementale lors de la rencontre, hier à la Primature

 

De son côté, le Premier ministre Abdoulaye Maïga dira que la Charte pour la paix et la réconciliation nationale est une volonté du Président de la Transition de faire de la paix et de la réconciliation le socle de la stabilité de notre pays. Mais aussi d’appliquer les recommandations et résolutions issues du Dialogue inter-Maliens pour la paix et la réconciliation nationale. Le Chef du gouvernement a remercié le Général d’armée Assimi Goïta pour son leadership et sa clairvoyance portée sur nos valeurs sociétales qui prônent le vivre ensemble, l’amour de la patrie et la protection du patrimoine national.

«La Charte pour la paix et la réconciliation nationale jettera les jalons d’une nouvelle ère de sécurité, de valorisation des us et coutumes qui gouvernaient la vie publique, la cohésion sociale et notre appartenance à une seule communauté», a-t-il expliqué. Sur instructions du Chef de l’État, ajoutera le Général de division Abdoulaye Maïga, le gouvernement prendra toutes les dispositions pour accompagner la Commission dans sa mission. Il a dit avoir noté les interrogations et résolutions.

Au cours de la rencontre, les  membres du gouvernement ont soulevé des questions liées à la bonne organisation de l’administration judiciaire, au retour au cantonnat, au problème de développement économique et à l’inadéquation entre la formation et l’emploi des jeunes.  À toutes ces préoccupations, les membres de la Commission ont apporté des éléments de réponse. D’après eux, la Charte sera traduite dans toutes les langues officielles de notre pays et enseignée dans les écoles et universités.

Bembablin DOUMBIA

Lire aussi : Nouvelle Charte de la Transition adoptée par le CNT : Un quinquennat renouvelable pour le président de la transition

Avec la nouvelle Charte de la Transition, le Général d’armée Assimi Goïta remplit les fonctions de Chef de l’État pour une durée de 5 ans renouvelables, autant de fois que nécessaire, jusqu'à la pacification du pays. Il est également éligible à l'élection du Président de la Républ.

Lire aussi : Mandat de 5 ans au Président de la Transition : Le quitus du CNT

Aux terme des dispositions de la Charte révisée, le Président de la Transition remplit les fonctions de Chef de l´Etat pour une durée de 5 ans renouvelables.

Lire aussi : Région de Kayes : un couvre-feu de 30 jours instauré à partir de ce mardi

Suite aux attaques terroristes perpétrées dans la ville de Kayes, tôt ce matin, le gouverneur de la Région de Kayes a institué, ce mardi 1er juillet, un couvre-feu de 30 jours, reconductible, sur toute l'étendue du territoire de sa circonscription administrative.

Lire aussi : Conseil national de Transition : Débat d’orientation budgétaire 2025

La Commission des finances, de l’économie, du plan, de la promotion du secteur privé et des industries du Conseil national de Transition (CNT) a organisé, vendredi dernier au Centre international de conférences de Bamako (CICB), le débat d’orientation budgétaire 2025 à l’endroit des mem.

Lire aussi : Création de l’Office national des anciens combattants, militaires retraités et victimes de guerre : Le CNT adopte le projet de loi

Le texte, défendu par le ministre de la Défense et des Anciens combattants, le Général de corps d’armée Sadio Camara, a été approuvé à l’unanimité par 119 votants.

Lire aussi : Fourniture d’électricité : Le CNT approuve le financement d’un important projet

Ce projet vise à satisfaire les besoins en énergie des populations de la ville de Bamako et des localités environnantes.

Les articles de l'auteur

Nouvelle Charte de la Transition adoptée par le CNT : Un quinquennat renouvelable pour le président de la transition

Avec la nouvelle Charte de la Transition, le Général d’armée Assimi Goïta remplit les fonctions de Chef de l’État pour une durée de 5 ans renouvelables, autant de fois que nécessaire, jusqu'à la pacification du pays. Il est également éligible à l'élection du Président de la République qui marquera la fin de la Transition.

Par Bembablin DOUMBIA


Publié vendredi 04 juillet 2025 à 07:39

Mandat de 5 ans au Président de la Transition : Le quitus du CNT

Aux terme des dispositions de la Charte révisée, le Président de la Transition remplit les fonctions de Chef de l´Etat pour une durée de 5 ans renouvelables.

Par Bembablin DOUMBIA


Publié jeudi 03 juillet 2025 à 12:31

Région de Kayes : un couvre-feu de 30 jours instauré à partir de ce mardi

Suite aux attaques terroristes perpétrées dans la ville de Kayes, tôt ce matin, le gouverneur de la Région de Kayes a institué, ce mardi 1er juillet, un couvre-feu de 30 jours, reconductible, sur toute l'étendue du territoire de sa circonscription administrative.

Par Bembablin DOUMBIA


Publié mardi 01 juillet 2025 à 20:38

Conseil national de Transition : Débat d’orientation budgétaire 2025

La Commission des finances, de l’économie, du plan, de la promotion du secteur privé et des industries du Conseil national de Transition (CNT) a organisé, vendredi dernier au Centre international de conférences de Bamako (CICB), le débat d’orientation budgétaire 2025 à l’endroit des membres de l’institution parlementaire..

Par Bembablin DOUMBIA


Publié mardi 01 juillet 2025 à 08:05

Création de l’Office national des anciens combattants, militaires retraités et victimes de guerre : Le CNT adopte le projet de loi

Le texte, défendu par le ministre de la Défense et des Anciens combattants, le Général de corps d’armée Sadio Camara, a été approuvé à l’unanimité par 119 votants.

Par Bembablin DOUMBIA


Publié mardi 01 juillet 2025 à 08:02

Fourniture d’électricité : Le CNT approuve le financement d’un important projet

Ce projet vise à satisfaire les besoins en énergie des populations de la ville de Bamako et des localités environnantes.

Par Bembablin DOUMBIA


Publié vendredi 27 juin 2025 à 08:59

DGCT : Les élèves fonctionnaires du corps des planificateurs de l’ENA en immersion

Les élèves fonctionnaires du corps des planificateurs de la 7è promotion de l’École nationale d’administration (ENA) ont effectué, mercredi dernier, une visite d’échanges à la Direction générale des collectivités territoriales (DGCT)..

Par Bembablin DOUMBIA


Publié vendredi 27 juin 2025 à 08:57

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner