
De gauche à droite : Aïssata Bocoum, Almamy Sissoko et Fatoumata Coulibaly
Contrairement à son énoncé, le festival Kaoural Suudou Baba n’est pas qu’un festival réservé à l’ethnie peule ou à la Région de Mopti. L’idée est parti de la revalorisation de la manifestation annuelle qui a lieu chaque année à Mopti où les éleveurs font traverser le fleuve par leurs bœufs pour revenir dans la ville, appelée Yaaral Degal. Cette fête populaire créée, depuis les années 1835, et magnifiée par le roi Sékou Hamadou d’Hamdallaye est un lieu de brassage entre différentes populations. Elle donne lieu à des concours du beau bœuf, de la plus belle coiffure et autres parures.
La
manifestation a fini par être classée d’abord dans la liste du patrimoine
immatériel du Mali puis sur la liste des chefs-d’œuvre de l’humanité par
l’Unesco en 2005.
Les initiateurs de ce festival ont
expliqué qu’il s’agit de tenter de reproduire cette manifestation
traditionnelle centenaire sur la berge du fleuve Niger à Bamako au niveau du
Palais de la culture Amadou Hampâté Ba. Selon Younoussa Sissoko, le coordinateur
général, il s’agit de faire un véritable brassage des ethnies de notre pays.
Chacune d’elle emmènera ses plus beaux habits et atours. Certains ont
d’ailleurs décidé de faire sienne la culture vestimentaire des autres ethnies.
Ce sera lors notamment du défilé de mode qui sera animé par 16 communautés. Des
concerts de musique seront organisés avec la participation de nombreux artistes
comme Babani Koné et autres stars de la musique malienne.
Une course de pirogues est également prévue dans l’agenda de la manifestation.
Quant à la traversée des bœufs, elle ne pourra se faire à Bamako, car les
éleveurs et les bozo estiment que la partie du fleuve Niger au niveau du Palais
de la culture est trop profonde pour les bœufs et qu’il est presque impossible
pour les piroguiers de les sécuriser. C’est pour cette raison que le festival
se limitera au concours du plus beau bœuf. Ce concours aura lieu au garbal de
Kabala, dans la périphérie de Bamako.
La
cinéaste Fatoumata Coulibaly dite FC et les comédiennes Nanakadidia Kanté et
Maïmouna Doumbia font également partie des personnes ressources qui conseillent
les organisateurs. Chacune d’elle dispose d’une expérience avérée en matière
d’organisation de festival. Elles estiment que ce rendez-vous culturel mérite
le soutien des populations et des autorités du fait de sa capacité à mobiliser
les différentes ethnies autour des objectifs de paix.
Pour Aïssata Bocoum, ce festival vise de nobles objectifs de paix et de réconciliation entre les différentes ethnies de notre pays. Et d’expliquer que le Festival devrait se tenir à Sofara, dans la Région de Mopti. Mais pour des raisons d’insécurité, il est impossible d’y faire une manifestation sans faire courir des risques à la population vivant dans cette localité. L’intérêt du festival est donc de permettre aux jeunes qui ont seulement entendu parler du Yaaral Dégal de le comprendre. Mais surtout d’y assister.
Youssouf DOUMBIA
En marge de la 9è édition du Festival international «Triangle de Balafon», le Consortium ACF–Fonds Maaya et le Réseau Kya, ont organisé, samedi dernier dans la salle de réunion de la Chambre de commerce et d’industrie de Sikasso, une table ronde sur la problématique de financement du se.
Cette année, le crépissage de la mosquée de Djingarey ber coïncide avec le 700è anniversaire de son érection par l’empereur Kankou Moussa de retour du pèlerinage à la Mecque au XIVè siècle. Il coïncide aussi d’avec l’Année de la culture décrétée par le Président de la Transitio.
L’événement a été marqué par une conférence qui a débattu de la thématique : «Place et rôle du Maaya et du Danbé dans la formation et l’éducation du Maliden kura».
Le prince de la Kora, Sidiki Diabaté, est de retour sur la scène internationale avec un exploit retentissant. Après 10 ans de sa première nomination, l'artiste malien a été pré-nommé pour deux Grammy Awards 2025..
Après trois jours de compétitions intenses, le groupe «Danbe» de notre pays a remporté le premier prix du Festival international Triangle du Balafon, suivi du groupe «Bolomakoté» du Burkina Fasso. La troisième place a été décernée au groupe «Djéli» de la Guinée et le prix spécial A.
La cité verte du Kénédougou s’apprête à abriter la 9è édition du Festival international triangle du balafon du 9 au 11 octobre prochain. Le grand rendez-vous culturel mettra en compétition le Mali, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire et la Guinée. Le Niger sera le pays invité d’honneu.