
«En quittant le Mali, nous avions la ferme détermination de
prendre activement part à cette conférence. Nous avions aussi l’intention de
faire passer des messages importants au nom de la République du Mali, au nom du
président de la Transition que nous représentons ici. Je crois que ces messages
sont passés. On a pu rencontrer parallèlement les autorités qataries, notamment
le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères qui est devenu, à
la fin du Sommet, Premier ministre. Nous avons échangé avec le ministre de
l’Emploi, les hommes d’affaires qataris.
Je leur ai expliqué que le Qatar est un pays qui n’est pas géographiquement
grand, mais qui a de grandes potentialités en matière d’information et d’investissement.
Aujourd’hui, notre pays est à la croisée des chemins. En plus de la sécurité
humaine au sens large du terme, nous avons besoin d’investissements pour donner
du travail aux Maliens, pour créer les richesses. Et pour cela, nous avons le
sol, deux grands fleuves africains, le soleil et surtout notre jeunesse et nos
femmes qui sont décidés aujourd’hui à tirer le Mali pour l’amener à la tête des
pelotons des Nations africaines. Le Mali a de gros besoins d’investissement et
les capitaux manquent souvent. C’est donc un mariage de raison que nous voulons
construire avec le Qatar, qui a les capitaux et a besoin d’investir.
Le secteur privé malien, qui a été très actif, jouera tout son rôle. Avec les hommes d’affaires, nous avons passé en revue tous les secteurs. La conclusion que nous avons trouvée, c’est de lever des experts qui vont discuter avec les Maliens pour identifier les secteurs précis où ils sont intéressés à investir. Nous tirerons les conclusions ensemble et nous ferons des choix qui intéresseraient les deux gouvernements et les deux peuples.
J’ai pu rencontrer aussi les diplomates
africains (notre ministre et ses deux collègues de la Guinée et du Burkina
Faso) pour dire à la face du monde notre détermination à aller aussi loin que
les peuples le souhaitent. Parce que nous avons la chance d’avoir des
dirigeants à la tête de nos trois États qui veulent tirer dans le même sens que
leurs peuples.
Aujourd’hui, la marque du Mali se vend bien. Vous avez dû le
constater, tout le monde veut discuter avec le Mali. Nous avons fait en quelque
sorte le marketing pour notre pays. Également, nous avons mené deux activités
extrêmement importantes qu’il faut bien comprendre en tant qu’évènements
politiques majeurs et de grande portée internationale. Il s’agit des interviews
accordées aux médias. La guerre communicationnelle est aujourd’hui l’une des
plus importantes dans le monde. Je voudrais au passage féliciter les
journalistes de l’ORTM, de l’Amap qui permettent aux Maliens de suivre
exactement au jour le jour ce que nous faisons en leur nom.
Dans cette guerre
informationnelle, avec l’entregent des diplomates maliens, nous avons fait
passer les messages importants du Mali sur les chaînes Aljazeera arabe et
Aljazeera anglais qui constituent un véritable point d’ancrage pour rayonner
sur l’ensemble du monde. Parce que dans ces deux milieux (arabe et anglais), le
message du Mali ne passe pas toujours.
C’est toujours confiné dans l’espace
francophone. Et il s’est trouvé que ces deux grandes chaînes ont tenu à entendre
et faire écouter au monde entier la version du gouvernement, du président, des
officiels maliens… sur l’ordre des priorités qu’ils veulent imprimer
aujourd’hui à notre Transition. Qui est la transition du peuple. Cet exercice,
je crois, a atteint un objectif important. Le monde entier sait aujourd’hui
qu’est-ce qui se passe au Mali.
C’est pour cette même raison que nous avons tenu à
rencontrer des grands partenaires bilatéraux comme la Russie, la Türkiye avec
lesquels nous avons eu des conversations extrêmement intéressantes. Et où j’ai
saisi l’occasion pour transmettre le message fraternel et de coopération du président
Assimi Goïta à ses homologues. Nos frères russes sont très pressés de voir
notre président chez eux.
Au niveau des Nations unies, il y a souvent beaucoup de
propagande, de narratifs qui ne sont pas réels. Mais j’ai constaté, avec
beaucoup de bonheur, que le secrétaire général des Nations unies est très
ouvert, très compréhensif par rapport à ce qui se passe au Mali. Surtout, il
nous a indiqué sa volonté de travailler pour tous les pays membres de l’Onu.
Nous avons échangé sur le statut (actuel et futur) de la Minusma. J’ai eu le
temps de lui donner le narratif de ce qui se passe au Mali pour une comparaison
lucide. J’ai cru comprendre que nous nous sommes bien compris.
J’ai aussi rencontré certains ambassadeurs africains, qui
sont tous émerveillés aujourd’hui par le message malien, l’attitude des
dirigeants et le comportement de notre président. Je leur ai expliqué que nous
nous sommes chevillés aux trois principes que le président de la Transition a édictés.
Nous ne cesserons jamais de les rappeler pour que ça soit comme une
antienne : respecter la souveraineté du Mali, respecter ses choix stratégiques
et défendre ses intérêts dans toutes les décisions prises.
Aujourd’hui à la tête
du Mali, nous avons des hommes courageux qui osent dire exactement ce que leur
peuple pense, faire ce que le peuple veut qu’ils fassent. Il y a bien sûr
l’appréciation internationale mais elle doit venir en second plan. Je pense que
toutes ces explications faites ont atteint leurs objectifs. Un compte rendu détaillé
sera fait au chef de l’État pour qu’il donne les orientations nécessaires.
Je crois qu’aujourd’hui, le monde entier comprend exactement
le contraire du narratif selon lequel le Mali est isolé. Vous avez notre
ministre des Affaires étrangères qui a intervenu brillamment à Genève, notre
ministre d’État qui a intervenu brillamment à Bakou et nous avions ici une très
forte délégation du Mali qui a intervenu dans les débats pour que nos intérêts
et notre message soient entendus. Cela indique clairement que contrairement au
narratif spécieux que certains veulent diffuser dans le monde, le Mali n’a
jamais été aussi ouvert.
Je dois rappeler aux uns et autres que nous avons besoin
d’unité. Le monde regarde le Mali, l’Afrique regarde le Mali. Je voudrais
demander à nos frères qui, pour diverses raisons, ne sont pas totalement
d’accord avec nous de comprendre qu’on doit se donner la main pour aller dans
le sens que souhaite le chef de l’État. Et de faire l’union sacrée autour de
notre armée, des dirigeants pour sortir notre pays de cette grande impasse. Après,
nous aurons le temps de faire les différents débats. Mais pour le moment, il
faut la sécurité.
Nous voulons aussi que notre pays retrouve la stabilité
institutionnelle. Les conditions sine qua non pour les investisseurs, ce sont
la sécurité humaine et la stabilité institutionnelle. Nous travaillons dans ces
deux directions. Les débats politiques doivent contribuer, d’une façon ou d’une
autre, à atteindre ces deux objectifs. Parce que sans cela, aucune équipe arrivée
au pouvoir ne pourra travailler tranquillement».
Propos recueillis
Issa DEMBELE
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