
Ramata Maïga est donc en train, dans le sillage des artistes talentueux, de se bâtir une réputation sur des piliers d’airain. En attestent ses dernières consécrations à l’échelle africaine. Elle vient de glaner deux prix, lors de la Semaine internationale du film des apprenants (Sifa) de Lomé au Togo. La semaine dernière, le jury de cette édition initiale a décerné à son court-métrage de fiction «Madi» le prix du «meilleur scénario» et celui de la «révélation Sifa 2023». Ce festival africain avait réuni 21 films venant respectivement du Bénin, de la Côte d’Ivoire, de l’Égypte, du Mali, du Maroc, du Nigéria, du Sénégal et de la RDC.
Le court-métrage de fiction raconte l’odyssée d’un jeune cadre de l’administration publique malienne prénommé Madi, d’où le nom du film. Ce cadre compétent et intègre est nommé directeur national des transports. Un secteur hautement stratégique dans la mesure où il s’occupe aussi de la construction des routes, donc de gros marchés de l’État. C’est l’effervescence dans son cercle familial, mais aussi celui amical. Les vœux pleuvent, on l’appelle de partout pour des félicitations, des vœux de réussite ou tout simplement pour solliciter déjà des emplois ou demander des marchés.
Mais, il va vite déchanter. Les pressions l’assaillissent. Des parents aux connaissances, en passant par sa famille politique, sans oublier son ministre de tutelle, chacun cherche à avoir ses faveurs pour assouvir des intérêts personnels. Le jeune cadre est tenaillé entre son vœu de probité et le conformisme non éthique de la gestion.
Dans une administration gangrénée, sa volonté d’insuffler un changement se bute au mur de résistance des pratiques bien ancrées. Pour tous, finalement, c’est lui le maudit qui refuse de profiter d’une aubaine. En effet, Madi refuse pourtant de tomber dans ce cercle vicieux de l’appât du gain facile, de la corruption et du népotisme. Le film est d’une brûlante actualité dans un pays comme le nôtre, empêtré dans des scandales de corruption et de détournement de deniers publics. Il vous donne l’impression de vivre en direct les réalités du moment. Et les comédiens sont particulièrement à la hauteur.
«Nous avons participé avec succès à un atelier de renforcement des capacités et de production de deux courts métrages», raconte la réalisatrice à la fin du festival. Un atelier organisé par l’Association pour l’émergence du 7è art (ASEMA) du Togo. Elle a bénéficié de l’appui technique et financier de l’ambassade des États-Unis d’Amérique au Togo du 13 au 18 novembre dernier. Ce qui lui a permis de faire venir de grands noms du cinéma américain à Lomé. Il s’agit des formateurs expérimentés comme : Tim Reid (acteur, producteur américain) Facey Trevon (réalisateur), James Duff (scénariste et producteur) et Brayan Gentry (directeur photo).
Youssouf DOUMBIA
Un artiste plasticien à la une : ainsi peut on dire du parrain de l’année de la culture pour ce mois de juillet. Pur produit de l'Institut national des arts (INA) de Bamako, Boubacar Doumbia est à l’initiative géniale de la création d’une entreprise d'artisanat à Pélengana (Commune ru.
L’année 2024 a été marquée par le 30è anniversaire de la société. Et malgré une légère baisse des recettes, le résultat net est satisfaisant et reste dans la fourchette des trois dernières années.
«Bini Bana», littéralement on n’échoue plus. Pour le jeune réalisateur, Zaidou Coulibaly, ce long-métrage de 90 minutes est à la lisière du documentaire et de la fiction. Le cinéaste a rencontré la presse, mardi dernier à la Maison des jeunes, pour annoncer la sortie officielle de ce fi.
Ces journées proposeront des projections de films emblématiques, une exposition des photos et trophées retraçant sa carrière ainsi que des conférences-débats. Un monument sera bientôt érigé à Bamako avec la statue du cinéaste.
Le réalisateur et ancien ministre Cheick Oumar Sissoko propose avant tout de remettre notre secteur cinématographique et audiovisuel sur pied, en privilégiant la gouvernance sur différents aspects. Il suggère de fusionner les deux entités qui gèrent actuellement le cinéma (CNCM et le FAIC).
Le Bureau malin du droit d’auteur (Bumda) a choisi la veille de la fête de Tabaski, période de grandes dépenses pour les chefs de famille, pour exprimer sa solidarité à l’endroit d’une quarantaine d’artistes..