Certains se retrouvent souvent avec une recette journalière de 1.500 Fcfa à 2.000 Fcfa
Les
vacances scolaires sont une opportunité pour certains élèves de faire quelque
chose de leurs dix doigts au grand bonheur de leurs parents. Si certains se
lancent dans le petit commerce, d’autres deviennent cireurs, laveurs de
voiture, réparateurs de moto, apprentis chauffeurs ou ouvriers dans les
chantiers de construction. En ce qui concerne les écolières, certaines
deviennent aide-ménagères ou vendeuses ambulantes. Tous ces jeunes apprenants
ont le même objectif : gagner un peu d’argent pour aider leurs parents et
surtout pour bien préparer la prochaine rentrée scolaire (achat des fournitures
scolaires, des nouveaux habits et chaussures).
Fati (un
nom d’emprunt), élève en 10è année dans un lycée de la place, a choisi
d’officier comme aide-ménagère dans une
famille à Daoudabougou en Commune V du District de Bamako. Ce 1er septembre
aux environs de 10 heures, l’adolescente de 17 ans vient de terminer la vaisselle, mais doit aussi s’occuper de la
lessive. Elle explique travailler pour avoir un peu d’argent et subvenir à ses
petits besoins: s’offrir des parures, renouveler un peu sa garde-robe et
acquérir de nouvelles chaussures avec ses 15.000 Fcfa de salaire mensuel. Dans
sa tête, elle comptabilise déjà le gain des trois mois des grandes vacances
Natif de
Ké-Macina, Ladji Oumar Guindo, 22 ans, est étudiant à l’Université de Ségou.
Pendant les vacances, il retourne au village pour exercer le métier de
déchargeur au bord du fleuve Niger. Avec d’autres camarades, le jeune homme
décharge les embarcations remplies de poissons fumés des forains. Puis, il
transporte les colis à l’aide d’un pousse-pousse. Il peut faire quarante allers
et retours entre le fleuve et le marché avec son pousse-pousse. Ladji Oumar
Guindo explique travailler de 16 à 23 heures et gagne souvent 5.000 Fcfa par
jour.
Celui qui étudie dans la spécialité «aménagement du territoire» trouve
une motivation supplémentaire à faire ce job dans le refus de l’oisiveté. Il
n’entend pas être une charge pour ses parents bien au contraire, il souhaite
leur apporter son aide. En tout cas, il a une philosophie toute faite : «Aide-toi,
le ciel t’aidera.» Bourama
Dembélé, élève en 2è année dans une
école franco-arabe à Ségou, est venu passer les vacances chez son oncle à
Magnambougou, en Commune VI du District de Bamako. Le môme profite de ce séjour
pour vendre des sachets plastiques. Il se retrouve souvent avec une recette
journalière de 1.500 Fcfa à 2.000 Fcfa.
Son
camarade Ichaka Barry est en 3è année. Il consacre les vacances de cette année
au transport des bagages au marché surnommé «Wonida» dans le centre-ville de
Bamako. Le garçon ne se plaint pas de son activité. Sur le même site commercial, Rokia Arama vend
de l’eau fraîche. La recette journalière de la ressortissante de Bankass varie
entre 5.000 et 5.500 Fcfa. «Je garde soigneusement ces petits bénéfices pour
préparer la rentrée scolaire et donner une partie à mes parents», dit-elle avec
fierté.
Ces gosses
sont souvent exposés à des agressions verbales dans leur travail. «Un jour, une
dame m’a traité de bon-à-rien parce que j’ai seulement touché à son bagage avec
l’intention de lui proposer mes services», déplore Oumar Fofana, 14 ans.
L’élève de la 9è année vient chaque jour au marché avec son père pour gagner un
peu d’argent avant la rentrée des classes.
À Kalaban
Coura, en Commune V du District, Gafou accueille les vacancières originaires de
son village en quête d’emploi domestique. «Je les aide à obtenir un
boulot. Quand il y a un problème relatif au paiement de leurs salaires,
j’interviens», explique la logeuse, assise sur une bergère à l’ombre d’un
arbre. Gafou pointe du doigt les employeurs qui accusent un retard dans le
paiement de leurs salaires.
Pourtant, la présence de ces vacancières soulage
les ménages en cette période d’hivernage où les aide-ménagères se font très
rares.
Kadidia
Kodio, une ménagère, avoue que la quasi-totalité des travailleuses domestiques
rejoignent leurs localités pendant l’hivernage.
Elle encourage les élèves à mieux profiter du temps des vacances.
Aminata SOUMAH
Assitan KIMBIRY
Rédaction Lessor
Le Premier ministre, le Général de division Abdoulaye Maïga, a rencontré ce jeudi 4 décembre, à la Primature, les leaders religieux du pays afin de leur annoncer la mise en place prochaine d’un comité chargé de trouver des solutions aux propos haineux visant la religion et les guides relig.
Après plus de trois années de déficit, le marché mondial du cacao semble amorcer un retournement au terme de la campagne 2024/2025. Les dernières estimations publiées par l’Organisation internationale du cacao (ICCO) confirment en effet un passage vers un léger excédent durant cette campag.
Ces feux de brousse ont dévasté près de 36 millions d’hectares, soit l’équivalent de plus d’un quart du territoire national. Dans une analyse, le spécialiste en géographie de l’environnement, Dr Adama Sissoko, dresse un état des lieux alarmant.
Le préfet du Cercle de Ségou, Daouda Diarra, a présidé, mercredi dernier dans ses locaux, la cérémonie de clôture officielle des activités du Mois de la solidarité et de la lutte contre l’exclusion (MSLE). C’était en présence du maire de la Commune urbaine de Ségou, Nouhoun Diarra, .
Dans le Cercle de Bafoulabé, la tragédie survenue, vendredi dernier, à Galoukoné à une vingtaine de kilomètres de son chef-lieu de commune (Mahina), a pris aux tripes parce que rarement un drame d’une telle ampleur n’aura secoué les habitants de la ville. La quiétude de la ville a été .
Le processus Démobilisation, Désarmement, Réinsertion et Intégration (DDR-I) a officiellement démarré, le samedi 29 novembre 2, dans la Région de Mopti. C’est au camp de jeunesse de Soufouroulaye, en présence des autorités administratives et militaires, que ce tournant majeur pour la stab.