
Ces moyens de transport utilisent des applications de localisation pour permettre aux chauffeurs de retrouver les passagers
Dans
un monde en constante évolution, les services de taxis traditionnels font face
désormais à la concurrence à un moyen de transport personnalisé. Il s’agit des
taxis numériques. Ils révolutionnent l’industrie du taxi en utilisant les
applications de localisation pour mettre en relation les passagers et les
chauffeurs. Ces véhicules offrent une expérience de voyage à part entière.
«J’ai connu ces applications avec une voisine, en début d’année et depuis je
les ai adoptées. Je devais me rendre à la vaccination de mon nouveau-né et
j’avais envoyé ma bonne me chercher un taxi au bord de la route. Ma voisine a
alors pris son téléphone et m’a appelé un taxi. Depuis, je fais appel à ces
taxis pour mes déplacements», explique Fanta Camara. Elle trouve l’alternative
plus pratique car elle doit se déplacer fréquemment avec ses trois enfants. Et
cela revient au même prix que si elle doit aller chercher un taxi au bord de la
route.
Oumar
Diawara est le président directeur général de la société Woyo, qui est une
startup fondée en 2020 et officiellement lancée en décembre 2022. Selon le PDG,
l’entreprise a été créée pour résoudre divers problèmes liés au transport au
Mali, tels que l’insécurité, le manque de confort et de qualité du service,
ainsi que le retard technologique dans ce secteur. Pour Oumar Diawara, le
concept de Woyo consiste à mettre en relation des chauffeurs professionnels et
des particuliers grâce à une plateforme de réservation. À ce jour, Woyo compte
une quinzaine de chauffeurs et dispose de 20 véhicules. De plus, l’entreprise
travaille avec 115 chauffeurs partenaires.
Woyo
a commencé à générer des bénéfices dès son lancement en décembre 2022.
Cependant, en tant que startup relativement nouvelle sur le marché, l’entreprise
est toujours en phase de croissance et d’expansion. Ainsi, note son PDG, la
gestion en période de crise, qu’elle soit économique ou liée à d’autres
facteurs, pourrait être un défi, mais Woyo semble s’efforcer de fournir un
service de qualité tout en développant son activité.
«La rentabilité dépendra
de nombreux facteurs, notamment la croissance de la clientèle, la gestion des
coûts et d’autres variables économiques. Woyo se distingue par son engagement
envers la culture malienne, sa formation des chauffeurs pour offrir un service
de qualité et sa profonde intégration dans la communauté locale», complimente
le chef.
Cette
approche unique lui permet de répondre aux besoins spécifiques des utilisateurs
locaux, dit-il. Et d’ajouter que les prix des courses sont fixés via
l’application. Ils varient de 500 à 1.000 Fcfa par kilomètre. Mais aussi des
tarifs Eco (2.000 Fcfa), Confort (2.500 Fcfa) et VIP (5.000 Fcfa). Les
chauffeurs Woyo ont 20% de commission complétée par un bonus fixe pour le
chauffeur du mois. Le chauffeur du mois est déterminé en fonction de sa note
client et du nombre de courses effectuées.
Étudiante dans une université de la place, Saoudatou Cissé n’emprunte que ces taxis numériques. «Je n’ai besoin que d’un coup de fil pour avoir accès à un moyen de transport rapidement. J’apprécie le coté sécurité qu’offre ces véhicules. Dès fois, je descends autour de 22h et j’ai peur d’emprunter les taxis communs», se justifie-t-elle.
SE
DÉPLACER SUR COMMANDE- Heetch est une application de Voiture de transports avec
chauffeurs (VTC), disponible au Mali depuis un an. Pour la directrice pays,
Oumou Gory, Heetch permet à chaque Malien de commander une voiture sur une
application pour se déplacer d’un point A à un point B. «Il y a un marché
intéressant au Mali avec des problématiques qui lui sont propres. Le
déplacement est un besoin nécessaire.
Alors dans ce contexte, Heetch-Mali a
encore de belles perspectives devant elle», analyse-t-elle. La directrice note
que l’entreprise est une équipe de près d’une dizaine de personnes à son siège
au Mali. Avec Heetch, le prix de la course est fixé en fonction de la durée et
de la distance. «Le prix est connu à l’avance. Il arrive que le prix soit
réévalué à certaines heures et lors d’embouteillages conséquents», précise Oumou
Gory.
Amadou
Sangaré fait partie des utilisateurs des taxis personnalisés qui, selon lui,
minimisent le risque d’être en retard pour les rendez-vous d’affaires. «Les
taxis ordinaires s’arrêtent à tout bout de champ pour héler les clients ou en
prendre d’autres. Et si par malchance un client doit descendre avant toi, le
taximan va le déposer d’abord», affirme l’entrepreneur. Comme lui, Awa Diallo a
été séduite par le confort qu’offre les taxis numériques.
«J’aime être seule
avec ma copine dans un véhicule pour pouvoir papoter avec cette dernière. Mais
je suis surtout séduite par la propreté de ces véhicules et la climatisation
qui ne risquent pas de tacher nos basins et faire couler nos maquillages»,
commente-t-elle.
En
revanche, Fatoumata Konté, agent de mairie, n’a pas une bonne impression des
taxis numériques. «Je ne vais plus faire appel à leur service car le véhicule
qu’on m’a envoyé n’était pas du tout propre», dénonce la dame Fatoumata.
Elvis
Coulibaly est chauffeur à temps partiel pour couvrir les fins du mois. «Je fais
cette activité en plus d’autres et cela me permet d’avoir de l’argent en
extra», témoigne le chauffeur. Pour
l’économiste et gestionnaire financier Modibo Mao Makalou, tout ce qui tend à
renforcer l’activité économique tend à enrichir le pays.
«L’activité économique
en croissance augmente la production nationale, donc augmente le revenu
national et les citoyens du pays s’enrichissent. Toutes ces personnes qui
peuvent conduire un taxi et qui ont un véhicule à leur disposition mais qui ne
travaillent pas, peuvent travailler et obtenir un revenu. Les agences qui les
utilisent aussi prennent une part du revenu. Cela peut augmenter les recettes
fiscales.
Donc, c’est vraiment du gagnant-gagnant qui permet à tout le monde de pouvoir gagner quelque chose», explique-t-il. En plus, souligne l’économiste, ces taxis améliorent la qualité des services de transports en commun. Il encourage, par ailleurs, les autorités à faire en sorte que ce nouveau secteur rentable soit appuyé.
Anta CISSÉ
L’Abattoir frigorifique de Sabalibougou (AFS), spécialisé dans l’abattage et le transport de la viande, est doté d’une technologie de pointe. Elle dispose de trois camions frigorifiques et d’une chambre froide conforme aux normes de santé publique.
La digitalisation des processus du Mécanisme de refinancement des systèmes financiers décentralisés (Meref-SFD) connaît des avancées importantes..
La 2è session du comité de pilotage du Recensement général agricole (RGA) s’est tenue, vendredi dernier au ministère de l’Élevage et de la Pêche..
À Bamako, un phénomène intrigant semble se confirmer : un «dress code chic» spécialement réservé aux enterrements. Discret, élégant, mais toujours parfaitement calculé, ce style vestimentaire s’est imposé chez certaines grandes dames de la capitale, et il suit des règles bien précise.
Des comportements qui jurent avec la décence et la compassion, sont observés lors des enterrements. Causeries animées, éclats de rire, agitations autour des repas, utilisation des réseaux sociaux, tout semble être permis aujourd’hui dans les lieux des funérailles. Les familles endeuillées .
Le ministère de l’Élevage et de la Pêche a abrité, vendredi denier, la cérémonie d’ouverture du Dialogue politique avec les Partenaires techniques et financiers du Groupe de dialogue élevage et pêche (GDEP)..