Le budget prévisionnel 2022 de l’Observatoire national du
dividende démographique (ONDD) se chiffre en recettes et en dépenses à 771,85
millions de Fcfa, en hausse de 9% par rapport à 2021. Ces ressources
proviendront des subventions de l’État pour 380 millions de Fcfa et des
partenaires pour environ 392 millions de Fcfa. C’est ce qui ressort des travaux
de la 3è session de son conseil d’administration tenue jeudi dernier dans un hôtel
de la place.
Le secrétaire général du ministère de l’Urbanisme, de l’Habitat,
des Domaines, de l’Aménagement du territoire et de la Population, Samballa Mady
Kanouté, a présidé la session en présence du directeur général de l’ONDD, Sadou
Doumbo.
Les activités prévues en 2022 porteront sur le renforcement
des capacités nationales de prise en compte de la dimension démographique dans
les politiques et programmes. Elles seront également axées sur le suivi des
politiques relatives au dividende démographique et la participation aux activités
de communication et de plaidoyer en faveur des couches vulnérables à
savoir les jeunes et les femmes. Ces activités seront programmées et conduites
en partenariat avec les structures du système statistique national et de
planification stratégique.
En 2021, pour un budget prévisionnel de 707,86 millions de
Fcfa, le plan d’activités de l’ONDD a été exécuté à hauteur d’environ 70%,
contre 73% en 2020. Si l’on tient compte des ressources effectivement mobilisées,
ce taux atteint près de 87%, a analysé Samballa Mady Kanouté. Avant d’ajouter
que l’ONDD a réalisé et accompagné la réalisation de plusieurs études et
analyses se rapportant à l’économie générationnelle, le dividende démographique
et les questions de population. L’ONDD a également contribué à renforcer les
capacités nationales sur le dividende démographique.
Parmi ces réalisations, on peut citer, entre autres, l’élaboration
de cinq rapports sur les dimensions de suivi du dividende démographique et d’un
rapport de synthèse, la formation de 57 acteurs régionaux sur le concept de
dividende démographique et son intégration dans la planification stratégique.
S’y ajoute l’appui à l’intégration des questions de dividende démographique
dans la planification régionale et locale dans la Région de Sikasso, l’appui à
la production et à la validation de deux annuaires statistiques de la Région de
Kayes, l’organisation d’une session de plaidoyer sur l’emploi des jeunes :
cas des personnes vivants avec handicap et l’appui technique constant aux
activités de planification et de suivi de la
mise en œuvre du projet Autonomisation des femmes et dividende démographique
au Mali (SWEDD).
L’Observatoire est jeune, en plein essor et mérite toute
notre attention afin de rester leader et de porter haut le drapeau malien dans
la sous-région, a affirmé Samballa Mady Kanouté. Selon lui, la qualité des
documents de planification, l’amélioration des systèmes de planification et de
suivi, contribuent fortement aux performances économiques et sociales que les
ressources monétaires qui y sont investies.
«Ces performances qui sont aussi à
maintenir et ne seront effectivement réalisées que si nous intégrons
judicieusement la variable démographique à nos politiques et programmes de développement
et de relèvement économique», a soutenu le secrétaire général du ministère de
l’Urbanisme, de l’Habitat, des Domaines, de l’Aménagement du territoire et de
la Population.
Il a rappelé que la création de l’ONDD constitue une réponse opérationnelle au renforcement de la contribution de la variable «population» à l’accélération du développement économique et social de notre pays. Il s’agit, selon Samballa Mady Kanouté, de tirer profit du potentiel qu’offre la dynamique et la structure de notre population caractérisée aujourd’hui par sa forte jeunesse.
Makan SISSOKO
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