
Le président Bassirou Diomaye
Diakhar Faye a effectué, hier, une visite d’amitié et de travail de quelques
heures à Bamako. Cette visite du nouveau président sénégalais s’inscrit dans
une dynamique de renforcement des liens historiques d’amitié, de fraternité, de
bon voisinage et de coopération multiforme entre le Mali et le Sénégal.
Bassirou Diomaye Faye était aussi venu discuter des questions d’intégration
sous-régionale notamment avec le retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger
de la Cedeao.
Ces trois pays africains sont aujourd’hui réunis au sein de
l’Alliance des États du Sahel (AES).
Accompagné par quatre membres de
son gouvernement; à savoir les ministres des Affaires étrangères, de l’Énergie
et des Mines, des Infrastructures et des Transports, des Forces armées ainsi
que par deux ministres-conseillers, le locataire du palais de la République a
eu un tête-à-tête de près d’une heure avec le colonel Assimi Goïta. Avant que
les deux chefs d’État aient une séance de travail élargie aux deux délégations
À l’issue de cette séance de
travail au palais de Koulouba, le chef d’État sénégalais s’adressant à la
presse, a indiqué que cette visite s’inscrit dans le cadre du renforcement des
relations bilatérales entre le Sénégal et le Mali. Bassirou Diomaye Faye a
rappelé que nos deux pays partagent une histoire unique qui part d’avant
l’indépendance jusqu’à la Fédération du Mali. «Je suis venu dans le cadre de la
continuité de ces relations que nous voulons renforcer sur le plan
diplomatique, commercial, de la concertation pour la prise en charge de tous
les défis que nous partageons en commun à savoir le terrorisme, la lutte contre
le trafic illicite notamment la traite des êtres humains, le trafic de drogue.
Mais aussi la lutte contre la criminalité transfrontalière de façon générale»,
a-t-il expliqué. Il dira que les deux pays ont d’autres défis à relever
ensemble à savoir ceux écologiques au niveau de la Falémé. Selon lui, par
l’histoire, la géographie et les liens historiques, le Sénégal entretient des
relations privilégiées avec le Mali. Il s’est réjoui d’avoir trouvé en son
frère, le colonel Assimi Goïta, toute la disponibilité et l’engagement à
renforcer la coopération bilatérale, mais aussi la concertation sur le plan
multilatéral que ce soit au niveau sous-régional, régional voire international.
HÉRITAGE DES PÈRES FONDATEURS- Le
nouveau dirigeant sénégalais a fait savoir qu’ils ont aussi parlé de la Cedeao.
Bassirou Diomaye Faye a indiqué qu’il a longuement échangé sur cette question
avec le colonel Assimi Goïta. «J’ai compris la position malienne qui, quoique
rigide n’est pas totalement inflexible», a-t-il déclaré. De son point de vue,
il faut continuer à travailler avec toutes les parties prenantes, ne pas se décourager
à trouver des issues heureuses qui permettent de renforcer l’intégration soit
en passant par la coopération bilatérale.
Mais aussi en essayant de corriger
les impairs que nous avons notés dans la coopération multilatérale notamment
dans les instances sous-régionales et régionales qui nous ont valu cette
situation regrettable que nous vivons. «Nous ne pouvons pas nous résigner à
observer un outil d’intégration formidable quand même dans sa conception, dans
ses résultats qu’il nous a valu et qui a été cité en exemple se désintégrer
sans rien faire», a-t-il soutenu, ajoutant que nous avons un héritage des pères
fondateurs dont la vision a été mise à rudes épreuves. Il dira qu’ils ont la
responsabilité de transmettre cet héritage intact ou en meilleur état.
Soupçonné d’être un émissaire de
la Cedeao, Bassirou Diomaye Faye dira qu’il a déjà plaidé la cause de
l’intégration africaine de façon générale. «Nous ne devons pas nous résigner et
dire qu’on ne peut plus rien faire. Il y a des difficultés. Il faut parler aux
uns et aux autres et les comprendre. Et à partir du niveau de compréhension et
des écarts de positions, voir ce qu’il est possible de bâtir à partir du socle
existant», a dit le chef d’État sénégalais, qui a tenu aussi à préciser qu’il
n’est pas un médiateur de la Cedeao.
«Je ne suis mandaté par aucune instance de la
Cedeao, je n’ai jamais siégé à aucune réunion de la Cedeao, j’ai été récemment
élu je suis dans un parcours de prise de contact plutôt de salutation, de
remerciement», a-t-il précisé. Selon lui, le colonel Assimi Goïta a envoyé une
délégation au Sénégal lors de sa prestation de serment. Et c’est dans le cadre
de ce périple de remerciement, de prise de contact, de renforcement de la
coopération bilatérale entre le Sénégal et les pays qu’il visite notre pays.
Le président sénégalais a salué
la posture de bravoure et de dignité du peuple malien qui, face aux difficultés
qui ont été notées sur le plan sécuritaire et par rapport aux sanctions qui ont
été infligées, a tenu à garder une ligne directrice qu’il a essayé de partager
pour être compris. «Nous devons avoir cette solidarité agissante, cette
fraternité renouvelée avec le peuple malien pour faire en sorte qu’il puisse
sortir très rapidement de cette impasse», a indiqué Bassirou Diomaye Faye. Le
visiteur du jour a aussi noté les efforts qui sont déployés par le peuple
malien à travers des concertations larges qui donnent des résultats. «Nous
avons foi en la résilience du peuple malien pour sortir victorieux de cette
impasse dans laquelle il est depuis quelques temps», a-t-il dit.
À la question de savoir s’il est envisageable de voir le Sénégal rejoindre l’AES, il dira que cela n’est pas à l’ordre du jour. Il dit ne pas désespérer de voir la Cedeao repartir sur de bases nouvelles. «Le Sénégal n’est pas à l’étude de rejoindre un ensemble quel qu’il soit». Il a rappelé que nous avons une frontière commune, une histoire commune avec la Fédération du Mali de laquelle le Sénégal est sorti. Et nous avons la même devise, les mêmes couleurs nationales avec seulement l’étoile qui s’y ajoute pour son pays.
Bassirou Diomaye Faye dira aussi être venu exprimer sa solidarité et sa fraternité au peuple malien et au gouvernement dans la phase difficile qu’ils sont en train de traverser. Après quelques heures passées dans notre pays, Bassirou Diomaye Faye et sa délégation ont quitté Bamako pour Ouagadougou.
Dieudonné DIAMA
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