
L’actrice principale Nyéleni (c) avec ses camarades
Quel spectacle ! 11 jeunes femmes
se reproduisent sur une scène pendant 45 minutes. Mais proposent surtout un
spectacle total appelé «Nyéleni». De l’art dramatique, des chants, de la
chorégraphie et de la danse, le tout avec la marionnette comme thématique de
fond. C’est cette représentation de belle facture que la Compagnie Nama a
proposé la semaine dernière comme l’apothéose de la restitution de la formation
intitulée : «Femmes, marionnettes et entrepreneures» qu’elle a initiée depuis trois
mois. Le spectacle s’est déroulé au siège de la Compagnie Nama à Magnambougou,
en Commune V du District de Bamako.
Dans un village nommé Siradian,
Nyéleni, une jeune femme, est prise de passion pour l’art de la marionnette.
Les hommes, à commencer par son père, ne lui accordent pas leur onction. Ils
estiment que ce métier n’est pas fait pour les femmes. Mais la jeune fille
décide contre vent et marrée de s’y consacrer à sa passion. Son géniteur menace
de la chasser avec sa mère si elle continue d’outrepasser ses interdictions.
Nonobstant cette menace et les
supplications de sa maman, elle poursuivra son rêve, mais en cachette. C’est
ainsi qu’elle décide de lier amitié avec Moriba, un jeune très doué dans cet
art. Une amitié qui se transforme vite en amour. Malgré de riches prétendants
qui demandent sa main auprès de sa famille, Nyéleni n’avait d’yeux que pour son
artiste aux conditions de vie très modestes.
Elle veut même se marier avec
celui qui lui apprend la confection et le jeu de la marionnette. Très sûre de
son fait, elle se déguise en homme pour participer au concours annuel de la
marionnette et remporte le premier prix. Après, la lauréate du concours décide
finalement d’offrir son trophée en or massif et une forte somme d’argent au
village.
Le chef de village de Siradian très heureux découvre que le champion n’est autre que Nyéleni. Après son sacre, le village décide de lever l’interdiction d’exercer l’art de la marionnette par les femmes. Mais en réalité, l’interdiction ne reposait que sur la volonté des hommes de brimer la gent féminine.
En tout, c’est un spectacle soutenu où 11
jeunes femmes dansent, chantent posent des intrigues et montrent une belle face
de la marionnette. Le texte a été écrit et mis en scène par Salif Berthé, le
célèbre conteur qui a également assuré la formation des 11 jeunes filles sur le
jeu d’acteur, la manipulation des marionnettes, le chant et la danse. Il estime
que le travail n’était pas évident au départ, car il a fallu d’abord effectuer
une sélection des candidates.
Pour Yacouba Magassouba,
directeur de la Compagnie de masque et de marionnette «Nama», l’objectif est de
créer une masse critique de jeunes qui sachent manipuler les masques et les
marionnettes. Puisqu’il y a une grande sollicitation des jeunes filles, il
fallait leur consacrer une série de formations non seulement dans cet art, mais
également leur permettre de créer leur compagnie et d’apprendre à la gérer.
C’est un moyen évident d’insertion sociale, car de nombreuses participantes n’ont ni diplôme ni métier. Certaines sont issues des écoles d’art comme le Conservatoire des arts et métiers multimédia Balla Fasséké Kouyaté, d’autres viennent de l’Institut national des arts. Leur spectacle sera montré dans les jours à venir dans des festivals au Mali, en Afrique et à travers le monde. Déjà, un agenda des représentations a été concocté.
Youssouf DOUMBIA
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