
Les mômes se promènent en petit nombre de famille en famille pour accomplir cette tradition
Depuis le premier jour de
la fête, les mômes arpentent les rues et fréquentent les domiciles à la
recherche de geste de bienfaisance. Le quartier Badialan I en Commune III du
District de Bamako accueillait une fine pluie le lundi dernier. Les routes
étaient propices à la balade. Plusieurs groupes d’enfants ont pris d’assaut
ruelles et rues. Une bande de neuf mômes (4 filles et 5 garçons) dont l’âge
varie entre neuf et quatorze ans se rapproche d’une passante et entonne des
bénédictions : «Tantie, i Sambè-sambè fatigui yala batiguila yala.
Allah
ka san tiama yira anw na», autrement dit en français «Je vous souhaite de
passer une bonne année en compagnie de votre père et mère. Que Dieu nous fasse
vivre plusieurs années», chantonnent-ils après avoir reçu de l’argent de la
part de la dame. Cependant, ils soutiennent que cette année le pays traverse
une crise économique. «Depuis 9 heures, nous sommes sortis et c’est maintenant
que nous gagnons de l’argent. Beaucoup de gens disent de revenir après et même
si nous revenons, ils ne tiennent pas leur promesse. Vraiment, cette fête est
très différente des autres», témoigne le groupe.
Dans les parages du
monument de l’Hippopotame, 13 filles se baladent. La plus jeune est âgée de 13
ans contre 15 pour l’aînée. Elles affirment que c’est pour se faire un peu
d’argent qu’elles s’adonnent à cette pratique. «C’est seulement pendant la fête
qu’on peut demander ainsi de l’argent à tout le monde sans aucun problème»,
renchérit Alima, élève en 7è année.
«Franchement, le pays est dur, nous n’avons rien reçu. Certaines personnes
abordées ne daignent même pas nous jeter un regard bienveillant. Mais cela ne
nous décourage point. Au contraire, nous allons continuer jusqu’à la fin de la
fête», promet-elle. Ces adolescentes disent s’adresser aux personnes dont ils
croisent le regard. «Quand nos regards croisent des personnes que nous
rencontrons, on se dit qu’elles peuvent nous donner de l’argent. On ne
s’adresse pas aux personnes qui sont pressées», explique-t-elle.
Mme Touré Aminata Keïta apprécie le passage des enfants dans les maisons pour faire le Sambè sambè. «Sans les enfants il n’y a pas de fête. Ah oui ! Quand je les vois faire le porte-à-porte cela me fait un bien fou. Je garde à chaque fête de l’argent pour eux. Dès fois je peux dépenser jusqu’à 3.000 Fcfa pour une seule journée. Je demande aux autres de les comprendre. Nous sommes passés par ça à notre enfance», sensibilise la cheffe d’entreprise.
Il est 19h30 lorsque nous
nous rendons dans un glacier à Bolibana en Commune III.
La devanture du glacier
est aussi bondée de monde qu’à l’intérieur. En majorité, des enfants âgés de 7
à 15 ans. Les uns sont venus seuls. D’autres en compagnie de leurs parents ou
leurs aînés. Vêtu d’un polo beige et d’un pantalon Jeans bleu, Ali, âgé de 13
ans, se lance le premier. «J’ai pu gagner 2.000 Fcfa. Je suis là avec mes frères
pour acheter des glaces», témoigne-t-il. «On peut dire que la journée a été
fructueuse pour mes cadets. En principe, c’est cet argent qu’ils devaient
utiliser pour leur consommation dans ce glacier. Comme je suis avec eux, c’est
moi qui ait tout assuré» souligne Bintou.
Cependant, il faut
souligner que cette promenade ou balade à travers les rues des quartiers ou de
la capitale n’est pas sans danger pour les enfants. à force de se déplacer d’un
point à un autre sans repère, ces mômes qui n’ont aucune notion de la mobilité
urbaine peuvent se perdre et même être victimes d’accident de la circulation.
Ce qui arrive malheureusement dans certains cas. Les agents de la police ou des
personnes de bonne volonté veillent à leur traversée sécurisée des voies de circulation.
Ils sollicitent l’indulgence des usagers de la route pour permettre à ces
enfants de se déplacer d’un point à un autre sans risquer de se faire renverser
par un engin. Cette tradition de présentation des vœux lors des fêtes a encore
de beaux jours devant elle.
Djeneba BAGAYOGO
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