#Mali : Cour d’assises de Bamako : L’émigré écope de 20 ans de réclusion

Revenu brédouille au bercail après avoir émigré dans un pays du continent, il n’a eu d’autre solution que de mener des opérations d’attaques à main armée. Il s’est finalament retrouvé entre les mains des juges qui l’ont envoyé au frais pour longtemps

Publié jeudi 11 avril 2024 à 05:56
#Mali : Cour d’assises de Bamako : L’émigré écope de 20 ans de réclusion

«Vol qualifié, blessures volontaires, détention illégale d’arme et de munitions de guerre» : ce sont les infractions repprochées à un certain Seydou Koné qui a finalement été inculpé et conduit devant la Cour d’assises pour y être jugé conformément à la loi. Les faits qui l’ont fait compraitre à la barre remontent à courant 2017 à Sikasso. Durant cette période, Seydou qui venait juste de rentrer de l’aventure menait plusieurs opérations de braquage dans la région sus citée.

Courant 2017, plusieurs localités de la région de Sikasso ont fait l'objet d'une série d'attaques à main armée. Ces attaques ont été enregistrées à  Kébila, cercle de Kolondiéba où la caisse Kafo-Jiginew a été attaquée le 19 octobre 2017, et plus de 5,7 millions de Fcfa ont été emportés.  La station "Kadi Libre-Service" appartenant à un certain Siaka Sangaré, a été attaquée le 18 février 2018 vers 20 heures. Au cours de cette attaque, plus de 2,3 millions de Fcfa, soit les recettes du jour, ont été emportés. Alors que deux pompites ont été blessés.

Ainsi durant plusieurs mois, les stations service et les boutiques de renom ont été attaquées à Bougouni, Zantiébougou Koumantou entre autres. Au cours de ces  différentes attaques à main armée qui ont fait dans certains cas des blessés, plusieurs dizaines de millions de Fcfa ont été emportés

C’est au cours de l’une de ses opérations que l’assaillant a eu la machnace de tomber sur un policier. Ceui-ci a pu, à l'aide de son arme de service, tirer sur l'assaillant deux coups qui l'ont atteint. Malgré ses blessures, cet individu a pu s'enfuir. Mais il sera très vite identifié et appréhendé dans une clinique à Kébila pendant qu'il recevait des soins.

Toutes ces attaques étaient vraisemblablement commises par une même personne.  Les investigations policières menées ont permis de faire le lien entre sa personne et les différentes attaques menées suivant le même mode opératoire, et avec toujours le même accoutrement : port de tenue militaire, de cagoule, de chaussures rangers, tirs d’arme automatique, extorsion d’argent et fuite à l’aide d’une motocyclette. À la suite des enquêtes préliminaires, les policiers ont diligenté la procédure pour envoyer Seydou au parquet de la dite localité.

 Là-bas, les juges ont tout simplement ouvert une information judiciaire conduisant à son renvoi devant la Cour d’assises pour les infractions suscitées. À l’audience, visiblement serein, le jeune homme a partiellement reconnu les faits.  C’est-à-dire une seule attaque, précisement celle perpétrée à Bougouni.

Cette dénégation ne pouvait tenir face aux témoignages des victimes qui l’ont formellement reconnu.

Mieux, les enquêtes ont permis de découvrir les moyens utilisés par l’assaillant dans les différents braquages alors que lui-même reconnaissait être proprétaire de ces objets ayant servi dans la commission des crimes. Ces preuves ont, à la limite, édifié le parquet qui ne cherchait qu’à le charger. Ainsi, le ministère public, dans son rôle de défenseur des citoyens, a enfoncé le clou en qualifiant l’accusé d’audacieux et a requis de le maintenir dans les liens de l’accusation. « Il est terrible.

C’est quelqu’un qui a préparé son forfait depuis la Libye où il émigrait. C’est un danger public et les infractions sont constituées », a-t-il déclaré.  L’avocat de la défense a tenté de jouer la carte du manque de preuves pour les attaques non reconnues par son client. Quant à la seule reconnue, le conseil a estimé qu’il n’y a eu que tentative dans l’accomplissement de cette infraction.  Partant de tout cela, il a plaidé une disqualification de cette infraction avant de solliciter la clémence de la Cour, compte tenu surtout du jeune âge de son client.

La Cour a suivi le parquet dans sa logique. Elle a reconnu Seydou coupable des faits en le condamnant à 20 ans de réclusion criminelle.


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...Libre faute de preuves

 

«L’acquittement pur et simple de l’accusé». C’est la décision prononcée par la Cour d’assises dans l’affaire ministère public contre Gaoussou Coulibaly dit Bakoroba. Cet individu était accusé d’enlèvement de personne. Ces faits dont il s’est lui-même rendu coupable se sont produits courant 2021 alors qu’il entretenait une relation de vente d’animaux avec la victime. À cette époque, Issa Traoré, cultivateur de son état domicilié à Sanata, Commune rurale de Yolo, saisissait le commandant de la Brigade territoriale de Cinzana Gare d'une plainte contre Gaoussou Coulibaly dit Bakoroba, pour enlèvement de son frère cadet Oumar Traoré dit Babo, âgé de 40 ans.

Tout a commencé dans la matinée du 4 décembre 2021, suite à un appel téléphonique de Gaoussou Coulibaly dit Bakoroba, Oumar Traoré dit Babo, marchand de bétail de son état, a rallié Niombougou dans le but d'acheter des bovidés. Mais quelques instants après, il est revenu bredouille, au motif que d’après son interlocuteur, les animaux étaient au pâturage.

Ainsi, le 7 décembre 2021, Oumar Traoré a de nouveau reçu un appel de Gaoussou Coulibaly dit Bakoroba et curieusement, depuis qu'il est parti à Niombougou pour répondre à cet autre appel téléphonique, la famille n'a plus eu de ses nouvelles. Contacté, son collaborateur Gaoussou Coulibaly « Bakoroba », qui lui avait pourtant demandé de venir par téléphone a prétendu ne l'avoir pas rencontré. C’est dans ces conditions que le nommé Issa a fini par porter l'affaire devant les autorités policières, pour les besoins de l'enquete. À l'issue du procès-verbal qui en fut dressé, le parquet du Tribunal de céans a demnadé l'ouverture d'une information judiciaire a l'encontre du susnommé pour enlevement de personne.

Totalement étranger dans la commission de l’acte- Tout au long de la procédure, l'inculpé a catégoriquement nié les faits d'enlèvement de personne à lui reprochés. Il en a été de même devant les juges. Pour assurer sa défense, il a déclaré que durant le mois de décembre de la même année, Oumar Traoré s'était rendu à son domicile à Niombougou, pour voir ses animaux, mais ils n'ont pas pu s'accorder sur le prix. Puis, il est réparti et n'a plus traité avec lui.

Donc, il est étranger à tout autre appel téléphonique le concernant dans le but de retraiter avec lui. Ainsi, le suspect s’est defendu être étranger dans la perpétration des faits pour lesquels il est poursuivi. Durant sa comparution, il s’est montré plus convainquant face aux juges qui l’ont tout simplement déchargé des faits à cause desquels il était à la barre.

Oumar SANKARE

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