Des membres de la commission et de la Cour suprême après la rencontre
Conformément à la feuille de route qui encadre sa mission, l’équipe dirigée par Ousmane Issoufi Maïga s’est entretenue, sans langue de bois, avec les membres de la plus haute juridiction de notre pays, en vue de recueillir leurs observations, contributions, suggestions ou nouvelles propositions pour améliorer le contenu du Projet de Charte soumis à leur appréciation.
Ouvrant les débats, le président de la Cour suprême, Dr Fatoma Théra, a d’abord salué la méthode participative et la démarche inclusive de la Commission avant de féliciter l’équipe de rédaction pour la qualité du document soumis. Selon lui, cet acte qui va désormais servir de boussole pour la paix et la réconciliation nationale dans notre pays, mérite qu’on y accorde toute l’attention nécessaire. C’est pourquoi, «la Cour suprême ne se dérobera pas à la tradition et jouera pleinement sa partition dans cet exercice intellectuel et patriotique», a-t-il indiqué.
Dans une ambiance de sérénité et d’engagement patriotique, les membres de la Cour suprême ont exprimé des préoccupations et formulé des recommandations. Il s’agit, entre autres, de la détérioration du champ religieux avec des prêches, notamment dans certaines mosquées qui contribuent à la radicalisation et l’enrôlement des jeunes désœuvrés par les Groupes armés terroristes, de la problématique des sources de financement du terrorisme. Ils ont proposé l’adoption d’un mécanisme supplémentaire de contrôle de la justice, l’implication accrue des citoyens dans la gestion de la sécurité collective.
Au cours des échanges, le Procureur général de la plus haute juridiction du pays, Mamoudou Timbo, a insisté sur la problématique de la valeur juridique de la Charte et la place qu’elle devrait occuper dans l’ordonnancement juridique du pays. Avant de souligner que le Mali reste un État de droit qui est régi par une Constitution. À ce propos, il a assuré que les membres de la Cour vont travailler dans un comité restreint afin d’éplucher en profondeur le document et envoyer les nouvelles propositions avant la fin de la semaine.
Face aux multiples préoccupations soulevées, les membres de la Commission et les experts ont apporté des éclairages utiles. Le président de la sous-commission paix et réconciliation l’ancien ministre des Affaire étrangères, Zeyni Moulaye Haïdara a souligné que la théorie du dialogue doctrinal avec les fils du pays qui ont été embrigadés par les forces obscurantistes dans cette aventure sans issue fait l’unanimité auprès des forces vives de la Nation.
À ce sujet, il a cité l’exemple de la Mauritanie qui a utilisé la méthode avec succès par le passé pour démobiliser ses citoyens après une confrontation idéologique. En conclusion, le président de la Commission, Ousmane Issoufi Maïga, a indiqué avoir pris bonne note des préoccupations, contributions et suggestions avant d’assurer que la Commission y travaillera sur la quintessence qui sera versée dans le document final.
Aboubacar TRAORE
La rencontre de Bamako va permettre de mettre en place les organes dirigeants de la BCID-AES, valider les textes fondateurs tout en veillant à la disponibilité des moyens techniques, financiers, juridiques et humains nécessaires à son développement.
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Les médias traditionnels ou classiques prennent le temps de recouper l’information avant de la diffuser. Tel n’est pas forcément le cas des nouveaux acteurs du métier appelés «vidéoman» qui, à la recherche de buzz et de sensation forte pour se faire plus d’audience, tombent facilement .
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