
Le ministre et sa délégation visitant une ferme, samedi dernier dans la Région de Ségou
À son arrivée à San, vendredi dernier, la délégation ministérielle a été accueillie avec ferveur par les autorités administratives, avant de rendre une visite de courtoisie aux légitimités traditionnelles de la région. Elle s’est ensuite rendue à la ferme avicole moderne d’Amadou Samaké, qui abrite plus de 10.000 poules pondeuses produisant environ 240 alvéoles d’œufs par jour, ainsi que 2.000 poulets de chair en croissance.
Le promoteur possède aussi une cinquantaine de vaches avec une production laitière par vache qui varie entre 5 et 10 litres par jour. Amadou Samaké a débuté l’aviculture en 2014 et emploie aujourd’hui 7 permanents. Il a confirmé recevoir régulièrement les aliments subventionnés par l’État, tout en remerciant les services vétérinaires et la direction régionale des productions et industries animales pour leur assistance. L’éleveur évoque aussi la cherté de l’aliment et des produits aviaires.
La délégation a mis le cap sur une unité d’embouche bovine à Sienso, dans la Commune urbaine de San. Réalisée par le Programme agroalimentaire pour la résilience intégrée et le développement économique au Sahel (Pro-Arides) à la demande de la mairie, cette infrastructure soutient la Coopérative Niètaa de Sienso dans ses activités d’embouche. La coopérative, bénéficiaire d’appuis étatiques en aliment bétail, engraisse actuellement 15 têtes dans une unité d’une capacité de 30 bovins, destinés à la commercialisation après trois mois.
Lors de la rencontre avec les cadres locaux, les services techniques ont présenté les résultats de la campagne 2024 et la programmation pour 2025 dans la Région de San. Ils ont évoqué plusieurs difficultés, notamment des déficits en moyens matériels, humains et financiers. Les autorités locales ont aussi rappelé la nécessité d’aménagement de la mare «Sanké» qui se dégrade progressivement. Le ministre Youba Ba a pris bonne note de ces nombreuses préoccupations et assuré que son département réagira rapidement, dans la limite des moyens disponibles. Il a aussi apprécié les résultats obtenus dans les domaines de l’élevage et de la pêche.
Après San, le ministre et sa délégation ont visité, samedi dernier, plusieurs fermes piscicoles et avicoles dans la Région de Ségou. Il s’agit notamment de la ferme intégrée de Souleymane Traoré (embouche bovine, pisciculture, aviculture et maraîchage), celle d’Ali Touré ainsi que de la ferme avicole de Hady Diarra, spécialisée dans la production d’œufs et de viande de volaille. Ces producteurs sont tous installés à Banankoro (Commune de Pélengana).
50.000 ALEVINS- Souleymane Traoré engraisse 150 bovins et possède 38 vaches laitières pour une production de 300 litres de lait par jour. Il élève également 60 pintades, 20 familles de tortues et emploie 15 permanents et 35 saisonniers. De son côté, Ali Touré illustre le dynamisme du service aquacole régional avec une production d’un million d’alevins par an, 50.000 alevins en écloserie, 6 bacs hors-sol, 7 étangs piscicoles. Sa ferme dispose d’un effectif de 20 employés permanents et 35 saisonniers.
Il a signalé la cherté des aliments pour alevins et la qualité insuffisante de la formation des techniciens. Ces efforts ont été salués par le ministre Youba Ba qui a souligné le rôle essentiel de la pisciculture dans la sécurité alimentaire, la création d’emplois et la valorisation des ressources en eau douce. Ces visites de terrain ont permis de constater des avancées significatives en matière de production animale. «Nous avons vu un modèle entrepreneurial qui s’inscrit parfaitement dans notre vision d’un élevage moderne, rentable et durable. À travers ces initiatives, nous mesurons tout le potentiel de transformation du secteur pour l’économie locale et nationale», a déclaré Youba Ba.
La tournée s’est poursuivie par une conférence de cadres, tenue au gouvernorat de Ségou qui a permis d’évaluer les acquis, d’identifier les défis et de définir les moyens pour renforcer la campagne agricole en cours. «L’élevage et la pêche ne peuvent plus être des secteurs marginaux. Ils doivent occuper toute la place qui leur revient dans notre stratégie de croissance, conformément à la vision du «Mali Kura ɲɛtaa sira ka bɛn san 2063 ma» et à la Stratégie nationale pour l’émergence et le développement durable 2024-2033», a dit le ministre Ba. Et de préciser que cette stratégie se décline en 11 projets structurants, dont le premier «Farafina Jigine», vise à nourrir le Mali et la sous-région.
Il a réitéré l’engagement de son département à accompagner tous les acteurs des filières élevage et pêche à travers un appui technique renforcé, un meilleur accès au financement et des réformes structurelles en cours. Le ministre s’est dit satisfait des progrès réalisés en matière de développement des productions animales et aquacoles. Il a invité ses services à redoubler d’efforts pour relever ensemble les défis auxquels sont confrontés les sous-secteurs de l’Élevage et de la Pêche.
Envoyé spécial
Makan SISSOKO
Le directeur général de l’Agence malienne de presse et de publicité (Amap), Alassane Souleymane et le responsable de la Librairie Bah Sarl du Grand hôtel de Bamako, Mamadou Bah, ont signé mercredi après-midi, une convention de partenariat d’une durée d’un an..
Ce type de pluie est, selon les spécialistes, un signal d’alerte pour les autorités, les services météo et la population.
C’est le constat fait par le ministre Youba Ba, qui a séjourné dans la zone la semaine dernière. Cette tournée s’inscrivait dans le cadre du suivi des recommandations de la 14è session du Conseil supérieur de l’agriculture.
Le Programme national du système de riziculture intensif (PN-SRI) dont il est question, vise à porter la production nationale à 5,5 millions de tonnes, contre environ 3 millions actuellement.
La filière connaît un potentiel de croissance considérable. Au-delà des défis multiples, les acteurs (producteurs, transformateurs et commerçants) espèrent une campagne réussie cette année.
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