#Mali : Hommage à Aliou Djim : Un professionnel de la radio dépose définitivement le micro

Le monde de la presse malienne vient de perdre un de ses illustres représentants. En effet, Aliou Djim a été arraché à l’affection des siens, de ses collègues et auditeurs de radio, lundi dernier, à l’âge de 57 ans. Depuis 1993, il a été de tous les combats pour cette profession.

Publié mercredi 09 octobre 2024 à 18:01
#Mali : Hommage à Aliou Djim : Un professionnel de la radio dépose définitivement le micro

Aliou Djim a été conduit à sa dernière demeure le lendemain mardi par une foule de parents, amis et collègues. Parmi eux, Daniel Dembélé, journaliste à Radio Jamana, qui était à la fois «un collègue, un ami et un complice». Les deux ont été recrutés le même jour à la Radio Jamana de Koutiala en février 1993. Leur complicité a duré jusqu’au décès de Djim.

Ce que notre interlocuteur retient du confrère se résume en seulement quelques mots : ouvert et généreux sur le plan social et un professionnel rigoureux. Daniel raconte que le jour où Aliou et lui ont touché leur premier salaire, ils ont décidé de partager totalement l’argent entre les autres collègues animateurs de la boîte qui n’avaient aucun revenu. Le lendemain, poursuit Daniel, tous les deux n’avaient aucun sous en poche.

Aliou Djim était diplômé de l’École normale secondaire de Koutiala, obtenu en 1993. La même année, il est recruté par la Radio Jamana. Il assume successivement les postes d’animateur producteur, responsable des programmes, directeur commercial et marketing et directeur général adjoint. En 1997, il est promu directeur de la Radio Jamana à Mopti, puis en 2006, il devient directeur de la Radio Benkan à Bamako jusqu’à sa nomination à la Haute autorité de la communication (Hac).

Cette progression continue dans sa carrière a aussi été ponctuée par le souci constant de ce journaliste d’apprendre et de se perfectionner. C’est ainsi qu’en 2007, il a obtenu le Certificat d’études supérieures en gestion de radios communautaires à l’Université d’Oklahoma (USA). Auparavant, il s’était soumis à deux années de formation au Centre d’études en sciences et techniques de l’information (Cesti) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) en 2005 et 2006. Une spécialisation dans le domaine de la radio communautaire.

Rapporteur général et président de la Commission scientifique et technique de la Hac de 2015 à 2021, il avait également une vie associative très dense. Aliou Djim fut secrétaire au développement chargé de la formation et des nouvelles technologies de l’information et membre du conseil d’administration de l’Union des radios et télévision libre (Urtel) de 2002 à 2004. Il fut également coordonnateur des radios de la Région de Mopti 2002-2006 et secrétaire général de l’Urtel de 2007 à 2013.

Il a aussi partagé  son expérience et son savoir accumulé au cours des années avec de nombreuses radios, ONG et autres structures du Mali et de l’étranger comme consultant en élaboration de plan de communication.

Aliou Djim, qui a été fait chevalier de l’Ordre national du Mali en 2018, a également participé à plusieurs rencontres internationales des Radios au

Mali, au Sénégal, en France, au Népal, aux États-Unis d’Amérique, etc. Il laisse derrière lui une veuve, deux orphelins et des collègues en pleurs.

Dors en paix cher confrère.

Youssouf DOUMBIA

Lire aussi : 2025 Année de la culture : Dr Abdelkader Haïdara apprécie l’initiative

Les manuscrits anciens représentent une source de savoirs et de savoir-faire incontestable. L’homme qui se dédie à leur protection et sauvegarde a recueilli quelques uns de ces précieux documents auprès de 402 familles dans différentes localités.

Lire aussi : Résidence de création : 12 œuvres musicales au service de la paix

Au total, ils sont 11 jeunes artistes musiciens et interprètes à bénéficier de cette résidence de création. Il s’agit de Seyba Diabaté (kora), Joël Daou (guitare), Harouna Dembélé (batterie), Lamine Diabaté (piano) et Pascal Koné (guitare basse) et des artistes résidents comme Tatisch.

Lire aussi : Mory Soumano : Une voix qu’on n’entendra plus

Durant sa longue carrière à l’ORTM, il a innové dans l’animation et utilisé une bonne dose d’humour pour mieux accrocher les auditeurs et les téléspectateurs.

Lire aussi : Spécial 8 mars 2025, Mamou Daffé, ministre de l’Artisanat, de la Culture, l’Industrie hôtelière et du Tourisme : «Les femmes jouent un rôle crucial dans la transmission de nos valeurs traditionnelles»

Dans cette interview, le ministre Daffé salue la décision du Chef de l’État de faire de 2025 l’Année de la culture. Il aborde le Projet Mali Culture 25 mais aussi le rôle et importance de la femme dans la création artistique, l’innovation, la préservation et la transmission du patrimoin.

Lire aussi : Fousseyni Maïga : «Le niveau des films malienS serait relevé avec un minimum d’accompagnement»

Dans les lignes qui suivent, le réalisateur malien et directeur du Centre national de cinématographie du Mali (CNCM) livre son analyse sur la participation malienne au dernier Fespaco.

Lire aussi : Audiovisuel et cinéma : À César ce qui lui appartient

Les professionnels du cinéma veulent prendre, toute proportion de modestie gardée, la place qui leur revient dans l’animation de l’année de la culture.

Les articles de l'auteur

2025 Année de la culture : Dr Abdelkader Haïdara apprécie l’initiative

Les manuscrits anciens représentent une source de savoirs et de savoir-faire incontestable. L’homme qui se dédie à leur protection et sauvegarde a recueilli quelques uns de ces précieux documents auprès de 402 familles dans différentes localités.

Par Youssouf DOUMBIA


Publié jeudi 20 mars 2025 à 08:43

Résidence de création : 12 œuvres musicales au service de la paix

Au total, ils sont 11 jeunes artistes musiciens et interprètes à bénéficier de cette résidence de création. Il s’agit de Seyba Diabaté (kora), Joël Daou (guitare), Harouna Dembélé (batterie), Lamine Diabaté (piano) et Pascal Koné (guitare basse) et des artistes résidents comme Tatischka (slameuse), Alassane Diabaté, Djessira Soumano, Ousmane Coulibaly, Mohamed Kanté et Oumar Konaté.

Par Youssouf DOUMBIA


Publié jeudi 20 mars 2025 à 08:41

Mory Soumano : Une voix qu’on n’entendra plus

Durant sa longue carrière à l’ORTM, il a innové dans l’animation et utilisé une bonne dose d’humour pour mieux accrocher les auditeurs et les téléspectateurs.

Par Youssouf DOUMBIA


Publié lundi 17 mars 2025 à 07:38

Spécial 8 mars 2025, Mamou Daffé, ministre de l’Artisanat, de la Culture, l’Industrie hôtelière et du Tourisme : «Les femmes jouent un rôle crucial dans la transmission de nos valeurs traditionnelles»

Dans cette interview, le ministre Daffé salue la décision du Chef de l’État de faire de 2025 l’Année de la culture. Il aborde le Projet Mali Culture 25 mais aussi le rôle et importance de la femme dans la création artistique, l’innovation, la préservation et la transmission du patrimoine culturel.

Par Youssouf DOUMBIA


Publié vendredi 07 mars 2025 à 08:54

Fousseyni Maïga : «Le niveau des films malienS serait relevé avec un minimum d’accompagnement»

Dans les lignes qui suivent, le réalisateur malien et directeur du Centre national de cinématographie du Mali (CNCM) livre son analyse sur la participation malienne au dernier Fespaco.

Par Youssouf DOUMBIA


Publié jeudi 06 mars 2025 à 08:16

Audiovisuel et cinéma : À César ce qui lui appartient

Les professionnels du cinéma veulent prendre, toute proportion de modestie gardée, la place qui leur revient dans l’animation de l’année de la culture.

Par Youssouf DOUMBIA


Publié jeudi 06 mars 2025 à 08:13

Fatoumata Coulibaly dite FC et Fousseyni Maïga décorés

Deux de nos valeureux représentants à la 29è édition du Festival pafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) ont été honorés par le Burkina..

Par Youssouf DOUMBIA


Publié lundi 03 mars 2025 à 07:45

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner