Groupe Kôrè art et culture : La rentrée culturelle 2025-2026 sous le signe de l’Année de la culture

La décision historique du Président de la Transition, le Général d’armée Assimi Goïta, de dédier 2025 à la culture atteste de sa place centrale dans le développement socioéconomique du pays. C’est dans cet esprit que s’inscrivent les initiatives culturelles

Publié jeudi 17 avril 2025 à 08:31
Groupe Kôrè art et culture : La rentrée culturelle 2025-2026 sous le signe de l’Année de la culture

Artistes et hommes de culture invités

 

Le Groupe Kôrè art et culture (GKAC) a procédé samedi dernier dans la capitale des Balanzans à l’ouverture officielle de sa saison culturelle. Cette tradition, placée cette année sous le sceau de l’Année de la culture, décrétée par le Président de la Transition, le Général d’armée Assimi Goïta, a été marquée par trois événements majeurs; à savoir une conférence-débat sur le thème : «Développement et gestion des territoires : défis et perspectives au Mali», un spectacle de musique et le lancement officiel de la plateforme de formation en ligne de l’Institut Kôrè des arts et métiers (Ikam).

Le représentant du ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme et directeur national de l’action culturelle, Alamouta Dagnoko, a mis en avant le dynamisme et le professionnalisme du GKAC. Il soulignera que cette rentrée marque symboliquement le coup d’envoi d’une saison culturelle ambitieuse et adaptée aux attentes du public.

«Le programme culturel 2025-2026 est le fruit d’un partenariat tripartite fécond entre la Fondation Festival sur le Niger, le Centre culturel Kôrè et l’Ikam. Une collaboration qui a abouti à des résultats probants à court et moyen termes», a-t-il affirmé. Selon Alamouta Dagnoko, grâce à la mutualisation des ressources humaines, techniques et financières, le GKAC a su apporter une valeur ajoutée à la culture malienne tant sur le plan identitaire qu’économique. Il a également souligné que ce modèle coopératif contribue fortement à la structuration des industries culturelles et créatives, à la promotion des talents et au développement local.

Pour le secrétaire général de la Fondation Festival sur le Niger, Attaher Maïga, l’événement doit être placé dans le contexte national particulier marqué par la décision du Président de la Transition de faire de 2025 l’Année de la culture au Mali. «C’est une décision historique qui reconnaît la place centrale de la culture dans le développement socioéconomique de notre pays. Elle nous honore et nous engage à redoubler d’efforts pour en faire une réussite collective», a déclaré le représentant de la Fondation Festival sur le Niger.

Il a aussi dévoilé les grandes lignes de la saison culturelle 2025-2026 qui s’articulent autour du thème «Jeunesse, éducation et créativité». Ce qui est en parfaite résonance avec le programme gouvernemental Mali 2025, une initiative inspirée de la vision présidentielle du Mali Kura qui s’emploiera à redonner aux jeunes les repères culturels, mais aussi à leur rappeler les valeurs fondamentales de notre société.

Dans cette dynamique, plusieurs espaces éducatifs seront réactivés tout au long de l’année : Kôrè Shifinso, Maaya Bougou et Kôrè Baro. La formation reste un pilier stratégique du GKAC. L’Ikam lancera en septembre 2025 la troisième promotion de son Master en management culturel, tout en poursuivant ses activités de formation continue, ses masterclasses, ses sessions de coaching personnalisé et sa plateforme e-learning dédiée aux professionnels du secteur culturel à l’échelle africaine. Et le secrétaire général d’annoncer aussi la tenue de la 2è édition du Salon des industries culturelles et créatives de l’Afrique de l’Ouest (Siccao), événement phare de la saison, organisé en partenariat avec le Réseau Kya.

Quant au spectacle de musique qui a eu lieu sur la scène Mangala Camara du CCK, il a été marqué par l’hommage émouvant rendu par Mama Boro, la deuxième lauréate du «Concours talent de la cité» de cette année à Amadou Bagayoko, décédé une semaine avant. C’était à travers son titre «Je pense à toi». Le rappeur Young BG et les deux autres lauréats, Babsy et Sirantou Kouyaté ont également fait le show. L’un des temps forts a été la communication de l’ancien ministre de la Décentralisation, Dr Ousmane Sy, sur «Développement et gestion des territoires : défis et perspectives au Mali».

Le même jour, la plateforme de formation en ligne de l’Ikam a été lancée. C’est le directeur de l’Institut, Kéba Daffé, qui a symboliquement lancé la plateforme. Il a mis l’accent sur l’importance de cette initiative pour renforcer les capacités des jeunes professionnels du secteur culturel, en leur offrant un accès flexible à des contenus de formation de qualité. La plateforme, accessible via le site officiel de l’Ikam, propose une diversité de modules allant de la gestion culturelle à la production artistique, en passant par l’entrepreneuriat créatif.

Youssouf DOUMBIA

Lire aussi : El Hadj Adama Issa Sacko : «J’ai remarqué que la culture Khassonké est en voie de disparition»

L’écrivain traditionnaliste, à travers son livre, intitulé : «Le Khasso traditionnel : coutumes et mœurs», lancé le 17 juillet dernier, met en lumière les repères culturels de cet espace linguistique dont il est le «Djeli», de par la bataille de Tumbifara. Dans cet ouvrage de 162 pa.

Lire aussi : Coopération culturelle : Le ministre Daffé et l’ambassadeur de la Palestine, Hassan Albalawi, s’inscrivent dans la même vision

Le ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l'Industrie hôtelière et du Tourisme, Mamou Daffé, a rencontré, lundi dernier dans ses propres installations, dans le cadre de l’Année de la culture, l’ambassadeur de la Palestine au Mali, Hassan Albalawi..

Lire aussi : Biennale de Tombouctou : La chorégraphie de la cérémonie d’ouverture en construction

Depuis bientôt un mois, le maître chorégraphe, Karim Togola, assisté de deux professeurs de danse du Conservatoire des arts et métiers multimédia Balla Fasséké Kouyaté, Abdoulaye Koné et Dramane Sidibé, sont à pied d’œuvre pour la construction du ballet de la cérémonie d’ouverture.

Lire aussi : Ségou : lancement de la journée de la Jeunesse africaine

Le directeur de cabinet du gouverneur de la Région de Ségou, Boureïma Ongoïba, a présidé, vendredi dernier, la cérémonie de lancement des activités commémoratives de la Journée de la jeunesse africaine, édition 2025..

Lire aussi : Année de la culture : Le plaidoyer pour la création

Le parrain du mois dans le cadre de l’Année de la culture a expliqué clairement lors de la rencontre la nécessité de créer pour être visible dans le monde. Il a aussi invité les créateurs à s’inspirer de notre patrimoine musical, textile ou architectural pour bâtir des produits culture.

Lire aussi : Festival Rendez-vous chez nous : De beaux spectacles dans la rue

Si au départ le «Festival Rendez-vous chez nous» était concentré sur les masques et marionnettes, force est de constater que l’événement s’est beaucoup développé. De nos jours, il est devenu plus éclectique avec une programmation riche et variée, allant de la musique à la danse moder.

Les articles de l'auteur

Biennale de Tombouctou : La chorégraphie de la cérémonie d’ouverture en construction

Depuis bientôt un mois, le maître chorégraphe, Karim Togola, assisté de deux professeurs de danse du Conservatoire des arts et métiers multimédia Balla Fasséké Kouyaté, Abdoulaye Koné et Dramane Sidibé, sont à pied d’œuvre pour la construction du ballet de la cérémonie d’ouverture de la Biennale de Tombouctou..

Par Youssouf DOUMBIA


Publié mardi 18 novembre 2025 à 11:43

Festival Rendez-vous chez nous : De beaux spectacles dans la rue

Si au départ le «Festival Rendez-vous chez nous» était concentré sur les masques et marionnettes, force est de constater que l’événement s’est beaucoup développé. De nos jours, il est devenu plus éclectique avec une programmation riche et variée, allant de la musique à la danse moderne..

Par Youssouf DOUMBIA


Publié mardi 11 novembre 2025 à 08:19

Cinéma : Le 2è épisode de «Bini Bana» réaffirme la souveraineté des noirs

Au moins 300 élèves de l’École fondamentale Bleu et Blanc de Missala, à une vingtaine de kilomètre de Bamako, ont assisté, vendredi dernier, à l’avant-première du 2è épisode du film Bini Bana de Zaidou Coulibaly. Ce long métrage de 90 minutes est une ode à la libération totale du joug colonial..

Par Youssouf DOUMBIA


Publié mardi 04 novembre 2025 à 14:01

Manuscrits anciens : L’ONG Savama-DCI montre sa contribution à l’année de la culture

La Sauvegarde et valorisation des manuscrits anciens pour la défense de la culture islamique (SAVAMA-DCI) est une ONG culturelle, qui a joué un rôle fondamental dans la préservation du patrimoine écrit au Mali. Dans le cadre de ses missions, elle a entrepris la construction de plusieurs bibliothèques dédiées à la conservation, protection et mise en valeur des manuscrits anciens..

Par Youssouf DOUMBIA


Publié jeudi 02 octobre 2025 à 13:23

4ē Grand prix d'Afrique de hippisme au Maroc : Enrichissante participation du Mali

La 4ē édition du Grand prix d'Afrique de hippisme se tient ces jours au Maroc avec la participation de plusieurs pays du continent dont le Mali..

Par Youssouf DOUMBIA


Publié samedi 13 septembre 2025 à 21:54

4è Grand prix d’Afrique de hippisme : Les turfistes Maliens pourront désormais parier sur courses marocaines

-.

Par Youssouf DOUMBIA


Publié vendredi 12 septembre 2025 à 20:26

Culture et Intelligence artificielle : Bamako Académie dévoile sa série « La voie du Donsoya »

On peut s’aventurer à dire que Kabakoo Academies ose une fusion avant-gardiste de l’Intelligence artificielle (IA) et de la culture, en présentant en exclusivité un film intitulé « La voie du Donsoya ». Il s’agit du tout premier film d’animation explorant la richesse du Donsoya, une institution sociale et une vision du monde multiséculaire d’Afrique de l’Ouest..

Par Youssouf DOUMBIA


Publié mardi 09 septembre 2025 à 17:02

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner