
C’était le week-end dernier dans la salle de Magic cinéma ex-Babemba où anonymes et personnalités du monde de la culture avaient pris d’assaut les 700 sièges. On notait aussi la présence du représentant du ministère de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Sidikité Touré, d’autres cadres du département. Des enfants d’illustres artistes disparus cette année, notamment ceux d’Amadou Bagayoko et Adama Namakoro Fomba étaient venus témoigner leur solidarité à ceux de Souleymane Cissé.
Le long métrage documentaire en question est intitulé : «I Janto» ou prends garde ! C’est un témoignage poignant sur l’insécurité dans certaines régions de notre pays. En effet, la réalisatrice met en garde contre cette situation grave qui perdure et prend des proportions inquiétantes. «Si l’on ne prend garde, elle pourrait toucher voire affecter le reste du pays», soutient la réalisatrice.
Soussaba Cissé et son équipe de tournage ont parcouru à l’époque de nombreuses localités affectées par la crise sécuritaire, notamment par la présence des bandits armés ou des terroristes. Les témoignages recueillis sur le terrain font froid dans le dos par l’ampleur et la cruauté des évènements racontés.
En effet, on savait que de nombreuses formes d’exactions étaient exercées sur nos compatriotes dans les zones d’insécurité comme les viols, les amputations de membres supérieurs et les humiliations publiques, etc. Il y avait aussi des pratiques insoutenables comme écraser les parties génitales des hommes ou enfoncer des couteaux dans les parties intimes des femmes, témoigne une ressortissante de Mopti dans le film.
Selon d’autres témoins, c’est une réelle insécurité qui sévit. Si nos autorités perçoivent le problème comme tel, il serait possible de le résoudre. Par contre, si le pays entier ne le prend pas à bras le corps comme un problème national, l’insécurité au Nord ou au Centre risque d’embraser le territoire entier, alertent-ils.
À la fin de la projection, la réalisatrice en larmes a raconté combien cette première projection tenait à cœur son père qui aurait aimé y assister. Mais le sort en a voulu autrement. Soussaba Cissé se reprend de son émotion pour expliquer qu’elle avait pris de gros risques en s’aventurant avec son équipe de tournage dans des zones pratiquement de non droit.
Beaucoup de personnes lui avaient déconseillé d’y aller sous peine de s’exposer à un kidnapping par des hommes armés. Mais la volonté de rendre compte de l’insécurité endémique d’alors avait pris le pas sur la peur. De grands artistes maliens présents à la projection comme Cheick Tidiane Seck, Koko Dembélé, Fatoumata Coulibaly dite FC ou Abdou Ouologuem ont exprimé tout le bien qu’ils pensent de cette œuvre cinématographique.
Youssouf DOUMBIA
Cette année, le crépissage de la mosquée de Djingarey ber coïncide avec le 700è anniversaire de son érection par l’empereur Kankou Moussa de retour du pèlerinage à la Mecque au XIVè siècle. Il coïncide aussi d’avec l’Année de la culture décrétée par le Président de la Transitio.
L’événement a été marqué par une conférence qui a débattu de la thématique : «Place et rôle du Maaya et du Danbé dans la formation et l’éducation du Maliden kura».
Le prince de la Kora, Sidiki Diabaté, est de retour sur la scène internationale avec un exploit retentissant. Après 10 ans de sa première nomination, l'artiste malien a été pré-nommé pour deux Grammy Awards 2025..
Après trois jours de compétitions intenses, le groupe «Danbe» de notre pays a remporté le premier prix du Festival international Triangle du Balafon, suivi du groupe «Bolomakoté» du Burkina Fasso. La troisième place a été décernée au groupe «Djéli» de la Guinée et le prix spécial A.
La cité verte du Kénédougou s’apprête à abriter la 9è édition du Festival international triangle du balafon du 9 au 11 octobre prochain. Le grand rendez-vous culturel mettra en compétition le Mali, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire et la Guinée. Le Niger sera le pays invité d’honneu.
Placée sous le thème «la culture socle, de l'ancrage de la IV République», la phase régionale de la Biennale artistique et culturelle de la Région de Koulikoro qui s’est tenue du 23 au 30 septembre avec la participation des sept cercles de la région. Il s'agit de Siby, Kati, Kangaba, Kouli.