Chronique Eco: 2023, Année internationale du mil

Céréale sèche cultivée un peu partout au Mali et dont le prix a presque atteint celui du riz en 2022, le mil apparaît de plus en plus comme une solution pour les systèmes agroalimentaires mondiaux.

Publié mercredi 18 janvier 2023 à 07:00
Chronique Eco: 2023, Année internationale du mil

C’est conscient de son rôle de plus en plus incontournable en la matière que l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a faut 2023 l’année international du mil.

Le terme mil désigne ici une grande variété de céréales. Il peut par exemple s’agir du mil à chandelle, le millet commun, le millet des oiseaux, le millet à grappe, le petit millet, le millet indigène, le millet brun, le finger millet, le millet de Guinée, ainsi que le fonio, le sorgho (ou gros mil) et le teff. D’où la nécessité voire l’urgence de les mettre en valeur au regard de leur poids en matière de consommation notamment humaine et animale.

En faisant de 2023 l’Année internationale du mil, l’agence onusienne basée à Rome entend promouvoir la production de ce qu’elle appelle «les céréales résilientes comme le mil».


Car, motive un communiqué de la Fao publié le 3 janvier dernier, ce type de céréales représente à ses yeux «une solution à la fois abordable et nutritive aux défis que rencontrent les systèmes agroalimentaires mondiaux pour répondre aux besoins d’une population en constante augmentation». Selon la Fao, le mil apporte une sécurité alimentaire à des millions de personnes en Afrique subsaharienne et en Asie et s’enracine profondément dans les cultures et traditions de peuples autochtones.

«Le mil jouit d’une culture ancestrale incroyable et présente une valeur nutritionnelle élevée», déclarait le Directeur général de la FAO. Qu Dongyu intervenait lors d’une cérémonie début décembre à Rome. Il peut, selon lui, jouer un rôle de premier plan dans nos efforts collectifs en faveur de l’autonomisation des petits exploitants, du développement durable, de l’élimination de la faim, de l’adaptation au changement climatique, de la promotion de la biodiversité et de la transformation des systèmes agroalimentaires.

Surtout que c’est une céréale idéale pour les conditions climatiques défavorables. «Cette céréale peut être cultivée dans des conditions climatiques défavorables ou changeantes et offrir des débouchés commerciaux durables et innovants pour les agriculteurs et les consommateurs du monde entier», expliquait Qu Dongyu.


En la matière, l’augmentation de la production de mil que la Fao encourage permettrait de soutenir les moyens de subsistance des petits producteurs et d’offrir des emplois décents aux femmes et aux jeunes. Ce qui stimulerait les économies tout en offrant une solution de substitution aux autres céréales afin d’atténuer les risques de chocs de production.

Pour ce faire, sera déterminant le rôle de cette Année internationale pour sensibiliser l’opinion - agriculteurs, jeunes et membres de la société civile - autant que les décideurs politiques, aux bienfaits de la consommation du mil pour la nutrition et la santé.

Cheick Moctar TRAORE

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