Décès de Cheickna Diawara : Il aimait tout faire à la perfection

Professionnel aguerri, rigoureux et compétent, il a servi au Quotidien national L’Essor pendant de longues années. Avec son sens de l’humour, il rendait agréable le cousinage à plaisanterie

Publié mardi 09 mai 2023 à 07:52 , mis à jour vendredi 19 avril 2024 à 20:19
Décès de Cheickna Diawara : Il aimait tout faire à la perfection

La mort a encore frappé à la porte de l’Agence malienne de presse et de publicité (Amap). Deux semaines après le décès de l’ancien directeur de publication de L’Essor, Salimou Togola, c’est l’ex-directeur général adjoint de l’Amap, Cheickna Diawara qui nous a quittés hier des suites d’une longue maladie à l’âge de 68 ans. 

Cheickna Diawara est né en 1955 à Trougoumbé dans le Cercle de Nioro du Sahel. Après les études fondamentales, il intégra l’école normale secondaire de Badalabougou dans la série Langue, Histoire et Géographie appelée communément LHG. À sa sortie, le jeune enseignant servira successivement à Bougouni et à Kangaba.

Rattrapé par le virus du journalisme, Cheickna Diawara demanda une mutation à l’Amap dans le but de servir au Quotidien national L’Essor. Avide de connaissance, il passa en 1996 le concours d’entrée à l’Ecole normale supérieure (ENSUP) de Bamako dans le Département d’études et de recherche Lettres.

Constamment habité par le souci de se perfectionner et de maîtriser tout ce qu’il faisait, il obtint une bourse de formation en journalisme et communication à l’Université de Strasbourg en France. Après trois années de dur labeur, il revint au bercail avec un Diplôme d’étude supérieure spécialisée (DESS) en journalisme.

Durant sa longue carrière à L’Essor, Cheickna Diawara a écrit des centaines d’articles sur l’école malienne. Il était le journaliste spécialiste des questions de l’éducation au sein de la Rédaction de L’Essor pendant plus de vingt ans. Au plus fort de la crise estudiantine, il était l’un des rares journalistes qui pouvaient à tout moment discuter avec les différents responsables de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM). Il avait ainsi tissé une relation de confiance avec ces derniers pour avoir la primeur de l’information.

Journaliste expérimenté, Cheickna Diawara fut nommé chargé de mission au ministère de l’éducation nationale où il a servi pendant quatre ans. Après son retour à la Rédaction de L’Essor, il a été à nouveau appelé pour servir au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique en qualité de chargé de mission. À la fin de cette mission, de retour à l’Amap, il fut nommé directeur général adjoint en 2016. Une année plus tard, il fit valoir ses droits à la retraite.

Cheickna Diawara était un professionnel aguerri, rigoureux et compétent. Il aimait tout faire à la perfection. Il se donnait comme mission de relire tous les articles de L’Essor pour traquer les coquilles, corriger les fautes d’orthographe et autres incorrections grammaticales. Il a assuré cette tâche fastidieuse et éreintante jusqu’à sa retraite.

Sa grande passion était la littérature. En effet, Cheickna Diawara consacrait la plus grande partie de son temps libre à la lecture. Il lisait pratiquement tous les genres littéraires : roman, essais, théâtre, poésie. Affable et courtois, Cheickna Diawara était très proche de ses collègues. Avec son sens de l’humour, il magnifiait le cousinage à plaisanterie qui est l’une de nos valeurs culturelles.

Dors en paix doyen ! 

Youssouf DOUMBIA

Lire aussi : #Mali : 13è édition du MASA : Anw Jigi art, don sen folo et Kader Tarhanin portent le Mali

Depuis samedi dernier, la 13è édition du Marché des arts du spectacle africain à commencé à Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire. Deux de nos représentants, notamment la compagnie de théâtre Anw jigi art et le cirque de Don sen folo, se sont déjà produits le lendemain d.

Lire aussi : #Mali : Adama Yalomba : Le roi incontesté du «N’DAN»

Adama Yalomba vient de mettre sur le marché un nouvel album de 10 titres. La particularité de cet album, c’est que tous les morceaux sont rythmés par un instrument de musique assez atypique mais surtout méconnu du grand public, le «n’dan»..

Lire aussi : #Mali : Rentrée culturelle du Centre culturel Korè : La culture s’invite dans le dialogue inter-maliens

La cérémonie de lancement de la saison culturelle 2024-2025 du Groupe korè art et culture (GKAC), débutée vendredi dernier à Ségou, s’est presque achevée en apothéose le lendemain..

Lire aussi : #Mali ; Maryse Condé : L’autrice DE «Ségou» n'est plus

Cette militante de la mémoire et de l’anticolonialisme, a écrit plus de 70 ouvrages. De la pièce de théâtre aux essais en passant par la fiction et les livres pour enfants, les écrits de celle qui a su montrer la grandeur et la richesse de Ségou, sont inspirés par son parcours et ses comba.

Lire aussi : #Mali : Musique : Youssouf Dramé dit Kara show présente les notes écrites du tama

Issu d’une famille de griots, appelés «Guessérés», le virtuose du tama travaille sur un projet d’édition qui peine à être bouclé, faute de financement. Son objectif est pourtant noble : permettre aux amateurs de cet instrument et aux professionnels de la musique qui le souhaitent d’.

Lire aussi : #Mali : Opération Sunakari : Le fonds Maaya appuie 130 artistes

130 artistes ont reçu du Fonds africain pour la culture un montant symbolique d’appui à l’occasion du mois de Ramadan 2024. La cérémonie a été conclue par une rupture collective de jeûne. En effet, ils sont nombreux les artistes à estimer que ce geste constitue un grand soulagement pour .

Les articles de l'auteur

#Mali : 13è édition du MASA : Anw Jigi art, don sen folo et Kader Tarhanin portent le Mali

Depuis samedi dernier, la 13è édition du Marché des arts du spectacle africain à commencé à Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire. Deux de nos représentants, notamment la compagnie de théâtre Anw jigi art et le cirque de Don sen folo, se sont déjà produits le lendemain de la cérémonie d’ouverture, c'est-à-dire dimanche..

Par Youssouf DOUMBIA


Publié vendredi 19 avril 2024 à 09:06

#Mali : Adama Yalomba : Le roi incontesté du «N’DAN»

Adama Yalomba vient de mettre sur le marché un nouvel album de 10 titres. La particularité de cet album, c’est que tous les morceaux sont rythmés par un instrument de musique assez atypique mais surtout méconnu du grand public, le «n’dan»..

Par Youssouf DOUMBIA


Publié vendredi 19 avril 2024 à 09:05

#Mali : Rentrée culturelle du Centre culturel Korè : La culture s’invite dans le dialogue inter-maliens

La cérémonie de lancement de la saison culturelle 2024-2025 du Groupe korè art et culture (GKAC), débutée vendredi dernier à Ségou, s’est presque achevée en apothéose le lendemain..

Par Youssouf DOUMBIA


Publié mardi 16 avril 2024 à 07:30

#Mali ; Maryse Condé : L’autrice DE «Ségou» n'est plus

Cette militante de la mémoire et de l’anticolonialisme, a écrit plus de 70 ouvrages. De la pièce de théâtre aux essais en passant par la fiction et les livres pour enfants, les écrits de celle qui a su montrer la grandeur et la richesse de Ségou, sont inspirés par son parcours et ses combats.

Par Youssouf DOUMBIA


Publié vendredi 05 avril 2024 à 08:25

#Mali : Musique : Youssouf Dramé dit Kara show présente les notes écrites du tama

Issu d’une famille de griots, appelés «Guessérés», le virtuose du tama travaille sur un projet d’édition qui peine à être bouclé, faute de financement. Son objectif est pourtant noble : permettre aux amateurs de cet instrument et aux professionnels de la musique qui le souhaitent d’apprendre à le jouer.

Par Youssouf DOUMBIA


Publié vendredi 29 mars 2024 à 09:24

#Mali : Opération Sunakari : Le fonds Maaya appuie 130 artistes

130 artistes ont reçu du Fonds africain pour la culture un montant symbolique d’appui à l’occasion du mois de Ramadan 2024. La cérémonie a été conclue par une rupture collective de jeûne. En effet, ils sont nombreux les artistes à estimer que ce geste constitue un grand soulagement pour eux et leurs familles respectives..

Par Youssouf DOUMBIA


Publié vendredi 29 mars 2024 à 09:22

Journée mondiale du théâtre : Pour un renforcement de cet art à l’école

Le monde célèbre le 27 mars de chaque année la Journée mondiale du théâtre, une occasion de mettre en exergue le rôle de l’art dans la promotion du dialogue interculturel et civilisationnel, en tant que source d’inspiration favorisant la diversité et l’ouverture culturelle et faisant partie intégrante du patrimoine civilisationnel immatériel qui reflète les valeurs d’appartenance et de coexistence..

Par Youssouf DOUMBIA


Publié vendredi 29 mars 2024 à 09:20

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner