
C’est une aspiration légitime de vouloir passer l’Aid el-Kebir ou la fête de Tabaski en famille. Ceux qui viennent des villages jouent des coudes pour arracher des tickets de bus pour célébrer la fête des moutons auprès des leurs dans la convivialité, la tranquillité et dans une bonne ambiance familiale. Cette fête renvoie, dans la religion, «à la soumission d’Ibrahim à Allah, le Clément et Miséricordieux, lorsque celui-ci lui demande de sacrifier son fils Ismaël». Sa célébration offre une opportunité de retour massif des ressortissants des villages et autres contrées éloignées au bercail. Certains parcourent des centaines de kilomètres pour rejoindre leurs familles. Même des Maliens de la diaspora reviennent au pays pour fêter.
M. Berthé vit en France depuis 2006. Il ne rate jamais l’occasion, même pour tout l’or du monde, de revenir fêter au village auprès des siens. «Depuis 2015, j’ai pris la décision de revenir au village célébrer les fêtes de Ramadan et de Tabaski (deux fêtes musulmanes) auprès de mes parents. C’est un choix motivé par la quête de bénédictions parentales», précise-t-il. Comme lui, d’autres Maliens de la diaspora expriment leur désir de revenir fêter en famille. Les ressortissants des villages regagnent leurs terres natales. Ainsi, Bamako se vide de ses habitants. Ceux qui ne voyagent pas, rejoignent les grandes familles pour fêter la Tabaski. Dans une famille à Lafiabougou en Commune IV du District de Bamako, une mère reçoit les veilles de fête toute sa progéniture et ses belles filles pour les préparatifs. Chacun, selon ses moyens, contribue pour que la fête soit belle. Les enfants les plus riches déboursent plus. Elle a établi une règle non écrite, depuis des lustres. À chaque fête, ses belles-filles s’habillent dans le même uniforme. Elle choisit aussi le tissu et impose à elles le modèle à coudre.
Son objectif ici, est qu’aucune d’entre elles ne se sente exclue ou complexée. Cette précaution permet à la famille de rester ensemble, soudée et solidaire avec moins de problème. Même quartier et une autre grande famille. «Ici, c’est la plus âgée des belles-filles qui coordonne les tâches des préparatifs. Certaines feront la cuisine, d’autres s’occuperont des tâches ménagères. Mais aucun détail n’est négligé pour réunir les conditions de passer agréablement la fête», explique Mme Traoré Rokiatou Koné, l’épouse de l’aîné d’une grande fratrie de 15 personnes (tous des hommes). Selon elle, ceux-ci accompagnés leurs épouses et enfants se retrouvent en famille pour fêter. Chacun apporte un mouton sacrificiel. «Je suis mariée dans cette famille depuis 20 ans et je n’ai vu personne déroger à la règle», conclut Rokiatou Koné. Mariée depuis 3 ans maintenant à Djicoroni-Para, Mme Dienta Oumou Sissoko, explique faire la cuisine comme toutes les autres mariées. «Je me sens tranquille, car je sais à quoi m’en tenir».
La ménagère révèle qu’elle fête dans sa belle famille bien avant que son union ne soit scellée avec son conjoint. «Je savais également qu’après la cuisine, il incombe à l’épouse la plus âgée de s’occuper de la répartition du repas», évoque-t-elle. Et d’expliquer que cette expérience lui a permis d’être surtout au parfum des petits détails de la préparation du plat de la fête. Mme Sacko Arama Dicko se réjouit aussi d’avoir vécu une expérience en matière de cuisine dans sa belle famille. Elle estime que c’est une bonne chose de passer par cette étape. «Culturellement, je ne pouvais pas réussir, si je n’avais pas assistée à une fête de Tabaski dans ma belle famille», dit-elle. Elle garde encore en mémoire un épisode malheureux de sa vie au début de ses fiançailles lorsque son fiancé lui demandait de venir fêter en famille pour aider les autres belles sœurs.
«J’étais plus ou moins réticente, mais j’avoue que ça m’a énormément servi après. Imaginez le désastre psychologique et émotionnel que cela aurait causé en moi lorsqu’il m’est revenu de prendre les choses en main», dit-elle. Dans les grandes familles, les femmes se rassemblent pour la cuisine pendant cette journée de fête. Pour ce qui concerne l’organisation, elles se partagent les tâches ménagères de plats succulents ou dans le barbecue (grillade de viande). Souvent les fiancées sont concernées. Celles-ci viennent plus assister que mettre la main à la pâte. Ainsi, elles se font une idée de ce qui les attend dans la famille une fois unies par les liens du mariage à leurs futurs époux.
Sinè TRAORE
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