Place du Cinquantenaire à Bamako : Faux parqueurs, vrais voleurs

A Bamako, les jeunes délinquants profitent de la moindre occasion pour étaler leurs sales caractères au grand jour. En atteste cette affaire à la fois hilarante et impensable, mais réelle.

Publié mardi 09 août 2022 à 07:28
Place du Cinquantenaire à Bamako : Faux parqueurs, vrais voleurs

Généralement, dans la cité des Trois caïmans, les fêtes populaires sont l’occasion pour les artistes d’organiser des spectacles. Histoire de jauger la place qu’ils occupent dans le milieu du showbiz d’une part et de se faire un peu d’argent d’autre part.  C’était le cas lors de la fête de Tabaski passée, il y a quelques semaines lorsqu’un jeune artiste de la place a organisé un concert.



Un fait est indiscutable : l’organisation et la tenue de ces spectacles ne profitent pas seulement aux artistes et leur staff. Lors de ces regroupements populaires, des malfrats sont toujours prêts à sauter sur la moindre occasion pour se faire  aussi de l’argent. Ainsi, ils usent de tous les stratagèmes qui leur passent par la tête.



« M » est un jeune artiste rappeur local qui fait beaucoup bouger les jeunes du pays depuis un bon moment. Dans son domaine, le talent de ce jeune homme est indiscutable. Ce qui lui a valu des centaines, voire des milliers de fans à travers Bamako et dans d’autres localités du pays. Pour faire plaisir à ses admirateurs, il a choisi de tenir un concert live, le jour suivant la fête de Tabaski sur la «place du Cinquantenaire» au bord du fleuve Niger.



Cette nuit-là, les fans sont venus nombreux assister au concert du rappeur dont les chansons connaissent un franc succès auprès de la jeunesse bamakoise. C’est ce moment qu’a choisi une bande de six voleurs pour opérer. Ces malfrats ont tout d’abord installé un parking fictif pour les engins à deux roues à l’entrée du concert incitant des centaines de jeunes mélomanes à venir y garder leurs motos. Le prix du parking était fixé à 500 Fcfa.



Selon nos sources, ces faux parqueurs exigeaient aux usagers que leurs motos  ne devraient pas être cadenassées afin, disent-ils, de faciliter la gestion de l’espace du parking. En contrepartie, ils leur remettaient un numéro attestant de la présence de leur engin dans ledit parking. Les propriétaires de motos n’avaient pas vu d’inconvénient, convaincus de retrouver leurs engins après le concert dans un «parking sécurisé».   Ils furent ainsi donc nombreux à venir garer leurs engins le temps de casser la baraque avec leur idole. Mais un grain de sable va compromettre le plan des malfrats.



Deux jeunes à moto sont venus garer leur engin et un membre de la bande leur demanda de payer le prix de stationnement à l’avance  soit la somme de 500 Fcfa. Ils n’avaient pas la monnaie. Alors l’un demanda à son second de rester au parking le temps pour lui d’aller chercher la monnaie pour régler les faux parqueurs. Il partit.

Les parqueurs de circonstance trouvèrent l’attente longue et ont demandé à l’autre de procéder à un transfert au besoin. D’ailleurs, dit-il, ils risquent de manquer de place au concert. Il fallait donc aller vite.



Le jeune ne disposant pas de téléphone, il emprunta celui d’un faux parqueur pour appeler son camarade et l’inviter à transférer l’argent dans le numéro appelant. Mais l’autre lui répondit que l’affaire était déjà réglée. Il revint en effet, régla la note et ils allèrent  assister au concert de leur rappeur préféré en live.

Retenez bien ces détails ! Ils seront capitaux dans la suite des événements. Alors que le concert était endiablé et que personne ne se doutait de rien, les faux parqueurs procédèrent à un tri des motos et choisi celles qui sont en très bon état et disparurent avec dans la nature laissant derrière eux  les plus anciennes ou mauvaises motos.



Avant la fin du concert, un propriétaire de moto sortit, reçu en main, il tenta de récupérer son engin. Mais pas de trace d’un seul, des six tenanciers du parking. Il attendit. En vain ! Sa moto à lui était là. Mais chose bizarre, il constate qu’aucun des six gardiens de parking n’était présent.   

Las d’attendre, il s’adressa au commissaire adjoint du 1er arrondissement présent sur les lieux. Le commissaire de police Nanegue Sadou Sogoba, constata les faits et remarqua que les autres parkings à proximité étaient bien tenus.



Il comprit alors en bon policier, qu’il y avait là une affaire douteuse. Il prit donc l’initiative d’embarquer tous les engins restant dans ce parking suspect et alla à la direction du commissariat de police du 1er  arrondissement du District de Bamako, où une enquête fut ouverte.



Au sortir du concert, les autres propriétaires de motos apprirent la nouvelle et se ruèrent vers ledit commissariat.

Vous souvenez-vous du coup de fil et du transfert d’argent avorté ? En clair, l’un des faux parqueurs avaient laissé des traces : son numéro de téléphone.

C’est ainsi qu’avec l’exploitation de ce numéro, les hommes du commissaire divisionnaire Siaka Traoré en charge du commissariat du 1er arrondissement, parvinrent à localiser et appréhender le détenteur du numéro 48 heures après le concert, plus précisément le 12 juillet dernier au Grand-marché de Bamako. Nous le désignons par son initiale B.



B a été interpellé, puis conduit au commissariat pour des auditions. C’est là qu’il dénonça tous les autres complices. Selon nos sources, deux d’entre eux ont été arrêtés. S’il faut croire les mêmes sources,  au total, 12 motos ont été déclarées volées, mais B n’aurait reconnu que seulement six motos.

Un vieil homme a été également interpellé pour complicité. Il ressort des investigations que ce vieux présent sur place, était au courant de l’existence de ce parking fictif. Selon nos sources, il le savait tout simplement parce que c’est lui qui est chargé de l’organisation et de la supervision des parkings de fortune lors des événements. Il savait donc que les tenanciers de ce parking n’avaient aucune autorisation de la mairie. Mais puisqu’ils ont promis de lui  mouiller la barbe, il a gardé le silence.



Pour association de malfaiteurs, vol en réunion et abus de confiance, deux des six voleurs appréhendés et le vieux complice ont été déférés devant le procureur général près le Tribunal de grande instance de la Commune III du District de Bamako.



Yaya DIAKITÉ

 





Sénégal : « FEMME » A louer pour un temps de plaisir charnel


Ce qui devait être pour lui un rendez-vous galant s’est transformé en enfer. A. Fall, 25 ans, se presse à la plage de Ngor où il avait rendez-vous avec une dame qui proposait de lui payer 50.000 Fcfa pour des rapports sexuels. Mais à sa grande surprise, le jeune vendeur de téléphones portables est encerclé à son arrivée sur place par des policiers. Il est aussitôt embarqué. Le rendez-vous galant, c’était un piège de la police. D’après L’Observateur, qui relate l’affaire, A. Fall faisait l’objet d’une plainte de la mère de E. A. Sadio, une adolescente de 16 ans, élève en classe de 5e dans une école privée à Grand-Yoff.

Cette dernière est la petite amie du mis en cause. Il l’envoyait se prostituer chez L. Michel, un ressortissant français de 53 ans, représentant commercial d’une société établie dans son pays et domicilié à Sicap Foire.



La passe était payée 50 000Fcfa. E. A. Sadio a été dénoncée à sa mère par ses camarades de classe. Cette dernière a saisi la Sûreté urbaine (SU), après avoir recueilli les aveux de sa fille. Elle présentait A. Fall comme le cerveau d’un réseau de prostitution.



La Section des mœurs est mise sur le coup. C’est ainsi qu’une policière a contacté le vendeur de téléphones pour lui proposer le plan qui a conduit à son arrestation. Conduit au commissariat central, A. Fall tente d'abord de nier les faits avant de passer à table. Il reconnaît avoir envoyé sa petite amie chez L. Michel pour des rapports tarifés. Il ajoute que le représentant commercial lui demandait parfois des jeunes filles mineures pour des parties à trois. Ces aveux sont étayés par le contenu de son téléphone portable qui a été fouillé par les enquêteurs. L’appareil révèle, notamment, un faux compte Facebook où il se dissimulait sous l’identité de sa copine pour se faire passer pour une transsexuelle recherchant des lesbiennes.

Les policiers y découvrent aussi un groupe Whatsapp où figuraient des jeunes filles qu’il envoyait à L. Michel.

Pour arrêter le Français, les enquêteurs se sont déployés chez lui à Sicap Foire. Il n’était pas sur place. Les policiers décident de l’attendre en mettant en place un dispositif de surveillance qui s’avérera efficace.



Dès le lendemain, il rentre chez lui en fin de matinée. Arrêté et placé en garde à vue, L. Michel reconnaît les faits, précisant avoir reçu E. A. Sadio chez lui à trois reprises et entretenu chaque fois des relations sexuelles avec elle.  A. Fall et L. Michel devaient être déférés au parquet aujourd’ mardi. Ils sont poursuivis pour usurpation d’identité numérique, proxénétisme, pédophilie, incitation à la débauche, détournement de mineure, diffusion, enregistrement et transfert d’images enfantines à caractère pornographique.



(Source : Sénéweb)

Abdrahamane TOURE / AMAP - Gao

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