
Les pompiers ont mis 4 heures pour éteindre l’incendie du marché de bois en novembre 2022
L’année dernière s’est achevée avec un goût d’incendies. On
y déplore des morts, des blessés et des dégâts matériels importants. Les cas
qui ont marqué les esprits sont ceux du marché de bois de la zone ex-Imacy à
Hamdallaye, de l’entrepôt de la zone industrielle, de l’usine de Diago à Kati
et de la rue marchande à l’ACI 2000, en Commune IV du District de Bamako. Selon
les statistiques de la Protection civile, durant la même année, il y a eu 1.429
cas d’incendie dans tout le Mali qui ont fait 29 blessés et 4 décès. Sans
compter les nombreux dégâts matériels. En trois ans, il y a eu au total 16
morts dans les incendies.
Le 19 novembre dernier, débutait ce qu’on pourrait appeler
une série d’incendies à Bamako et ses environs. Ce jour-là, très tôt le matin,
un énorme incendie est parti d’un magasin du marché de bois de la zone ex-Imacy
à Hamdallaye. Le feu a tout ravagé sur son passage. Il ne restait que des
cendres de bois, des carcasses de véhicules et des kiosques en fer abîmés. Il
n’y a pas eu de perte en vies humaines mais les dégâts matériels ont été
importants. Au passage de notre équipe de reportage, nous avons appris que les
soldats du feu avaient mis 4 heures pour circonscrire cet énième incendie au
marché du bois. D’après nos informations, les branchements illicites d’électricité
seraient à l’origine de cet incendie.
Quatre jours après, le téléphone sonne encore dans la
caserne des pompiers de Bamako-coura. Un autre incendie venait de se signaler
dans un vaste entrepôt de barils d’huile et de pneus dans la Zone industrielle
en Commune II du District de Bamako. Encore une fois, ni les alertes ni la
promptitude des pompiers n’avaient empêché le feu de consumer trois magasins.
Ce n’est qu’après 8 heures de lutte que les agents de la protection civile sont
parvenus à freiner la propagation du feu avant de le maîtriser totalement.
Le 6 décembre dernier, c’était le tour de l’usine de production de l’eau minérale «Diago» à Kati. Le feu a ravagé des conteneurs de piles de cartons d’emballage entreposées dans l’enceinte de l’usine. Puis, vint l’incendie du 26 décembre qui a consumé une centaine de stands de la rue marchande dans la zone ACI-2000.
LA FAUTE À L’HOMME- À en croire les uns et les autres, tous
ces cas d’incendie sont dus à l’activité humaine. Y-a-t-il des pyromanes qui opèrent en toute
impunité? Faut-il remettre en cause les installations ? Pour en savoir
davantage, notre équipe de reportage s’est entretenue avec le sous-directeur
des Opérations de secours et d’assistance (SDOSA) de la Direction de la
protection civile, le lieutenant-colonel sapeur-pompier Bakary Dao.
De l’avis du colonel, l’incendie est souvent lié à l’activité
humaine. De façon générale, explique-t-il, les feux ont des fréquences liées à
la périodicité saisonnière. Cependant, il admet que ces dernières années, cette périodicité pour les incendies en ville
ou en campagne n’est pas toujours respectée. Le phénomène est presque devenu
notre quotidien. «Nous avons une période d’éclosion d’incendies au Mali mais
c’est perturbé ces derniers temps. La preuve est qu’en novembre et décembre
2022, on a eu trois grands incendies dont deux à Bamako et un à Kati. Donc, le
phénomène n’est pas dû seulement à la période. Il est dû aussi à la cause
humaine dont la malveillance», détaille le lieutenant-colonel sapeur-pompier
Bakary Dao.
Aussi, notre interlocuteur explique la nuance entre un grand
feu et un incendie. L’incendie, définit-il, est un feu violent non maîtrisable
dans le temps et dans l’espace. Cet incendie, dit-il, est causé soit par
l’homme, la nature et la technologie. «Le développement est lié à la
technologie qui est le plus souvent source d’incendie», dit-il. Alors qu’un
grand feu, est un incendie qui a un pouvoir de propagation très rapide et
pouvant occasionner des dégâts importants, explique le lieutenant-colonel Dao.
D’après lui, il existe quatre classes de
feu à savoir, les classes A en rapport au papier, les B pour les hydrocarbures,
les C pour le gaz et les D (rare) pour les métaux.
Sur la question relative à la périodicité saisonnière des
incendies ou des grands feux, l’officier supérieur de la protection civile cite
les mois de février à mai pour la fréquence des incendies d’origine électrique
(usines, marchés, voitures, stations-services, citernes). Et pour les mois de
juin à décembre, il parle des incendies mineurs comme les feux domestiques. Les
causes, selon le spécialiste, sont naturelles (foudre, tornade, intempérie),
humaines (accident, imprudence, négligence, malveillance, sabotage, crime) et
technologiques.
Le responsable de la SDOSA précise que la saison chaude est favorable aux grands incendies à cause de la forte chaleur (surchauffage, court-circuit, installations vétustes, etc.). Cependant, le colonel Dao précise que les incendies les plus fréquents à Bamako sont dus en grande partie à l’activité humaine. La mort par asphyxie ou par brûlure, la blessure par brûlure, les destructions des biens, de l’écosystème et la pollution de l’air, des sols, de l’eau sont quelques conséquences des incendies, fait savoir le chef sapeur-pompier.
GESTES PRÉVENTIFS-«Nous devons prendre des précautions,
respecter les mesures règlementaires pour nous protéger et sauver nos
biens», conseille le lieutenant-colonel Bakary Dao. Il explique que le témoin
de l’éclosion d’un incendie doit évacuer les personnes susceptibles d’être
victimes (enfants, personnes à mobilité réduite, vieillards) par les issues de
secours tout en utilisant l’extincteur à disposition en visant la base du feu.
Les personnes à secourir doivent sortir
en rampant. Cela, sans oublier de disjoncter le compteur électrique et appeler
les services de secours au 80 00 12 01.
Pour le lieutenant-colonel Dao, la direction générale de la
protection civile dispose de moyens, avec la récente réception de 20 véhicules
d’intervention dédiés, pour mieux lutter contre les incendies. Mais pour
soutenir ces investissements de l’état, il invite la population, singulièrement
les investisseurs, au respect strict de la prévention.
«On ne doit pas
installer des usines, entrepôts, dépôts, entreprises, rue marchande sans pouvoir
tenir compte des mesures de prévention. Dans la règlementation, on doit avoir
un poteau d’incendie à tous les 200 m», déplore-t-il. Avant de regretter
l’insuffisance des poteaux d’incendie et la non implication des maires dans la
gestion de ces feux. Selon le responsable de la protection civile, les poteaux
d’incendie sont au nombre d’environ 158 pour tout Bamako. Si certains de ces
poteaux sont mal installés, d’autres ne fonctionnent pas du tout.
Tamba CAMARA
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