Le
nombre de jeunes cambistes assassinés en un temps relativement court, a connu
une hausse sensible. Rappel. Il y a quelques semaines, deux malfrats ont été
froidement tué jusque devant son domicile un jeune cambiste à Kalanbancoro
Nènècoro. Malheureusement jusqu’à ce jour, les assassins de ce jeune homme
courent.
Le
dernier crime du genre remonte à quelques semaines seulement. Il s’est passé au
rond-point Gondole de Bamako-Coura, en Commune III de Bamako. Il est déplorable
de constater une récurrence plus ou moins prononcée des cas de braquages dont
les cibles sont, soit des boutiques, des magasins, des stations-services, voire
des pharmacies. Sans oublier les domiciles des particuliers dans les quartiers.
Ces vols spectaculaires visent toujours le même objectif : dépouiller les
honnêtes citoyens des fruits de leurs efforts. Le jour des faits c’est aux
environs de 18 heures, que les assaillants au nombre de trois sur une moto sont
arrivés, habillés en tenue militaire. Armés de pistolet mitrailleur (PM), deux
des trois descendirent et se dirigèrent vers le bureau des cambistes qu’ils
avaient déjà repéré pendant que le dernier larron faisait le guet dans la rue.
Il était prêt à alerter ses complices à la vue du moindre intrus.
Une
fois à l’intérieur de l’établissement, sans tourner autour du pot, ils
sommèrent les occupants de ne pas bouger. Les malfrats ont clairement fait
savoir leur intention à leurs otages sous la menace de leurs fusils. Ils se
sont emparés d’une forte somme d’argent. Dans la foulée, ils ont ouvert le feu
sur le tenancier, un certain M.D dit Bana un trentenaire. Grièvement blessé
dans un premier temps, le cambiste s’est effondré dans une mare de sang.
Les
bandits avaient si bien préparé l’opération que les choses se sont passées dans
un temps très bref. Ainsi, les trois malfrats ont profité de la zizanie créée
après le coup de feu pour se fondre dans la nature. Ils se sont retirés sur
leur moto, avec leur butin, en tirant des coups de feu en l’air pour effrayer
d’éventuels secouristes.
Conséquences
: tous les habitants du coin sont restés cloîtrés chez eux, alors que, selon
certaines informations, le secteur serait couvert par un « dispositif
sécuritaire ». Mais, la rapidité avec laquelle les bandits ont exécuté
leur opération, les forces de sécurité présentes dans les alentours sont
finalement arrivées un peu tardivement.
C’était « le médecin après la mort ». Dans la foulée, les policiers
du commissariat du centre commercial ont
rallié les lieux avant d’être rejoints par les éléments de la Police technique
et scientifique pour recueillir les données sur la scène du crime. La rapidité
et la réussite de l’opération laisse clairement comprendre que ce sont de
bandits professionnels.
Tamba CAMARA
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