En somme, toutes les occasions sont bonnes pour s’emparer du bien autrui. Ainsi, lorsqu’une situation s’y prête, les malfrats profitent de la moindre inattention des potentielles victimes pour faire main basse sur leurs biens. C’est pourquoi ils sont quasiment toujours sur le qui-vive, pour ainsi mettre toutes les chances de leur côté. Ils guettent et lorgnent la moindre occasion pour agir. Un fait est constant et indéniable. Dans la cité des trois Caïmans, aucun lieu de regroupement n’est à l’abri de ces malfaiteurs. Des mosquées aux cimetières en passant par les marchés les regroupements de réjouissances ordinaires (mariages, baptêmes) etc.
La crise de carburant que vit les populations de la capitale en est une illustration parfaite. Les stations service sont, depuis plusieurs semaines, devenues des lieux de convergences et de regroupement d’engins de toutes sortes. Conséquences, dans les différentes stations service, le vol de motos est devenu monnaie courante dans la capitale et ses environs.
Brouhaha indescriptible- Le dernier cas (en notre connaissance) remonte à la semaine dernière. Il s’est passé dans une des stations service de Djicoroni Para, un quartier populeux de la commune IV du district de Bamako. Ce jour-là, c’était la queue dans la dite station. Les propriétaires d’engins à deux roues/quatre roues et d’autres clients, bidons en main, se bousculaient dans un brouhaha indescriptible. Chacun voulait être servi en premier, même s’il venait d’arriver à la dernière minute. Imaginez un peu le désordre que cela peut créer sur place. Si certains se plaignent de cette atmosphère invivable, d’autres prient Dieu qu’elle demeure ainsi. Histoire de leur permettre de donner libre cours à leur passion de vol. C’est le cas du nommé Ali (nom d’emprunt).
Il n’est un secret pour personne que dans ces endroits pareils, les bousculades et le tohubohu sont légions. Et très généralement, des rixes, dont le soleil de plomb et la chaleur en sont la cause, éclatent entre les clients qui font la queue. Souvent à cause d’un petit geste inoffensif (excusable en temps normal), les gens pètent le plomb, comme on le dit. Le cas échéant, le fait attire l’attention de ceux qui sont dans la file d’attente. Et certains oublient tout (presque) pour prêter toute leur attention aux protagonistes.
Ce jour là donc, Ali était dans la foule. Il faisait la queue comme tout le monde. Mais contrairement aux autres, il était venu avec son idée toute faite. Il voulait profiter de la confusion créée pour s’emparer d’une moto. A la suite de la bousculade engendrée par deux clients dont l’un voulait en découdre avec l’autre, Ali quitta le rang et s’approcha d’une moto Djakarta totalement décadenassée. Il tentera d’enlever l’engin pour se retirer à côté et disparaître avec.
Selon nos sources, il était presque parvenu à déplacer la moto sans que son propriétaire ne s’en rende compte. Malheureusement, les dieux du vol n’étaient pas avec lui ce jour là. « Tous les jours appartiennent au voleur, mais un seul jour appartient aux victimes », dit-on. C’était le cas de Ali. Pendant qu’il voulait s’éloigner avec la moto, il a été aperçu par une personne qui, d’ailleurs, se trouvait hors de la station. Apparemment, la personne suivait tous les faits et gestes du voleur sans que ce dernier s’en rende compte. D’une voix grave, il a seulement suffit que cette personne interroge Ali pour savoir si l’engin l’appartenait, pour que le jeune homme cède à la panique.
Immédiatement, les soupçons se sont confirmés. Sur place, en moins de quelques minutes seulement, le bouche à oreille a parfaitement bien fonctionné. « Au voleur, au voleur, c’est un voleur de moto ». Ces mots étaient suffisants pour que la foule se rue du côté du pauvre jeune homme. Quasiment pris les mains dans le sac, certains ont proposé d’appeler les policiers pour le leur remettre. Mais les faucons de la foule cherchaient juste à ce qu’il soit lynché sur place sans autre forme. Les premiers, plus logique dans une situation de ce genre ont pu pencher la balance de leur côté. Heureusement pour Ali qui a finalement été remis aux limiers.
Ces derniers l’ont embarqué sous les hués de la foule, pour le conduire dans leurs locaux. Comme c’est généralement le cas, sur place, chacun commentait les faits à sa manière. Les uns et les autres racontaient des faits similaires produits dans d’autres stations service depuis le début de la crise. Comme disait l’autre, « le malheur des uns fait le bonheur des autres ». Dans tous les cas, ces histoires auront le mérite de faire en sorte » que les propriétaires d’engins à deux roues redoublent de vigilance. En attendant la fin de la crise.
Tamba CAMARA
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