Fistule obstétricale : Le REMAPSEN s’imprègne de la problématique

Le Réseau des médias africains pour la santé et l’environnement (Remapsen) a organisé, mercredi dernier dans les locaux d’IntraHealth, une conférence de presse sur la fistule obstétricale (une communication anormale entre les voies urinaires et génitales).

Publié mardi 31 octobre 2023 à 08:19
Fistule obstétricale : Le REMAPSEN s’imprègne de la problématique

Considérant la maladie comme un problème de santé publique, le Réseau a débattu des conséquences de cette maladie avec les communicateurs et journalistes afin de contribuer à réduire sa prévalence qui affecte uniquement les femmes. La conférence s’est déroulée sous forme de webainaire et était animée par le directeur régional d’IntraHealth, Dr Cheick Oumar Touré, avec la participation du président Remapsen, Youssouf Bamba, et de la coordonnatrice du Réseau au Mali, Fanta Diakité.

Le conférencier a indiqué que la fistule obstétricale est non seulement un problème de santé publique, mais aussi une violence basée sur le genre. Au total son organisation a traité 1.096 femmes de 2014 à 2018. Parmi lesquelles 88% avaient été mariées pour la première dans l’adolescence entre 10 à 19 ans. Il a aussi précisé que 80,5% de ces femmes étaient des adolescentes au moment où elles accouchaient.

Dr Touré a défini la fistule obstétricale comme «une lésion induite lors d’un travail prolongé, pendant l’accouchement, lorsque la tête de l’enfant bute et exerce une pression continue contre les os du bassin, comprimant les tissus». Lorsque l’enfant, le plus souvent mort, finit par être expulsé, apparaît une déchirure entre les voies urinaires (ou plus rarement le rectum) et la paroi vaginale : c’est la fistule vésico‐vaginale ou recto‐vaginale. Dès lors la femme, quand elle a survécu, va perdre ses urines voire ses fèces, ou les deux de jour et nuit sans discontinuer. Ce problème est surtout dû à une insuffisance géographique de la couverture de l’aide obstétricale et une insuffisance de la qualité des soins.

Pour Dr Cheick Oumar Touré, il y a aussi des facteurs favorisants : âge maternel précoce (moins de 18 ans), pauvreté, malnutrition, pratiques néfastes comme l’excision, inaccessibilité géographique aux services de santé, erreurs médicales comme la césarienne ou le forceps et le recours tardif aux soins. La prise en charge de la maladie se fait par intervention chirurgicale. Au cours des interventions d’IntraHealth les fistules non fermées représentaient 26,1%, celles fermées avec incontinence 12% et celles fermées séchées 62%. Lors des interventions, les complications peuvent être une hémorragie, une suppuration, des vomissements et même le coma, a détaillé le conférencier.

Selon lui, la fistule a aussi des conséquences sociales, de la perte de l’enfant en passant par l’exclusion sociale, la victime peut être aussi abandonnée par son époux. Mais peut surtout subir un traumatisme psychologique. Pour éviter tout cela, le conférencier recommande qu’il y ait une vraie promotion de la santé à travers des programmes et des politiques, une sensibilisation de la population contre le mariage des enfants et les grossesses précoces. Et d’ajouter qu’il faut que les accouchements se fassent dans un centre de santé avec un personnel qualifié et promouvoir une meilleure planification de la grossesse et l’espacement des naissances.

Fatoumata NAPHO

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