Élection présidentielle de 2024 : Léger report

Un nouveau chronogramme sera établi par le gouvernement avec l’appui de l’Autorité indépendante de gestion des élections (Aige)

Publié mardi 26 septembre 2023 à 05:35
Élection présidentielle de 2024 : Léger report

L’information a été donnée hier par le ministre d’état, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga, au cours d’un point de presse, tenu dans les locaux de son département.


« Après un examen minutieux du chronogramme des réformes politiques et électorales, le gouvernement a décidé de donner la priorité à l’élection présidentielle pour sortir de la Transition et effectuer un retour à un ordre  constitutionnel », peut-on lire dans un communiqué rendu public hier par le gouvernement. La même source précise que « les dates de l’élection présidentielle initialement prévues pour le 4 et le 18 février 2024 connaîtront un léger report, pour des raisons techniques ».

Parmi ces raisons, a expliqué le colonel Abdoulaye Maïga, la prise en compte de nouvelles dispositions constitutionnelles dans la loi électorale, en particulier l’augmentation de délai entre les 2 tours de l’élection présidentielle ; la prise en compte par l’Aige des résultats de la révision annuelle des listes électorales s’étalant du 1er octobre au 31 décembre 2023 dans le fichier électoral à partir de janvier 2024. Autre raison évoquée : la gestion de la «prise en otage» de la  base de données du Recensement administratif à vocation d’état civil (Ravec) par le prestataire Idemia, une société française.

Le ministre Maïga a assuré que le chef de l’état, le colonel Assimi Goïta est déterminé à aboutir à des élections crédibles, apaisées et sécurisées. Il a ajouté que les nouvelles dates de l’élection présidentielle seront communiquées ultérieurement, après échange avec l’Aige. Concernant les autres scrutins; à savoir les élections législatives, sénatoriales et municipales, celles-ci feront l’objet, dira le porte-parole du gouvernement, d’un autre chronogramme établi sous les directives du nouveau président de la République.

 

IDEMIA EN CAUSE- Parlant de la «prise en otage» de la base de données du Ravec, le  ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation a fait remarquer que malgré la démarche constructive du Mali auprès de l’entreprise Idemia, celle-ci reste sourde à la sollicitation. «Sur le plan contractuel, le transfert de propriété du système, dont la transmission du mot de passe compte PDBADMIN fait partie, est effectué après complet paiement du marché en référence (A), conformément à la clause CCAG 4.2 (b) du cahier des clauses administratives particulières de ce marché.


Or,  5.271.882.000 Fcfa restent dus à date à Idemia au titre du marché, comme cela a été rappelé dans le courrier en référence (B)», écrit l’entreprise française dans sa réponse à la demande du gouvernement de lui fournir la base de données du Ravec. En clair, a ajouté le ministre d’état, le contrat signé avec cette société en 2018 portait sur une solution propriétaire, dont le Mali n’a pas le code d’accès. Toute chose qui explique l’arrêt de la base de données du Ravec depuis mars 2023.

D’après le colonel Abdoulaye Maïga, cette «prise en otage» a eu pour conséquences : l’impossibilité d’enrôler les nouveaux majeurs et in fine de les inscrire sur le fichier électoral ; l’impossibilité de mettre à jour les fiches individuelles descriptives ou de faire des corrections ainsi que le ralentissement de la production de la carte nationale d’identité biométrique sécurisée.

Le ministre Maïga a pris les mesures adéquates pour y faire face. Parmi lesquelles la mise en place d’un système de génération de numéro Nina temporaire ; la saisine du Vérificateur général pour un audit du contrat Idemia ; le refus d’engager une procédure de paiement auprès du ministère de l’économie et des Finances pour le paiement des 5 milliards de Fcfa à la société Idemia.

Déjà la saisine du Vérificateur général a porté ses fruits. Les résultats de l’audit sont disponibles et ils ont permis de déceler qu’à l’époque des faits, le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation avait passé le marché sous le sceau des «intérêts essentiels de l’état» sans requérir l’autorisation préalable du Premier ministre, a révélé le colonel Maïga. Aussi, a-t-il ajouté, le ministère de l’économie et des Finances a irrégulièrement autorisé une entente directe pour conclure le marché sous le sceau des «intérêts essentiels de l’état». Pis, les deux  départements incriminés ont co-signé le marché sous le sceau encore «des intérêts essentiels de l’état» sans l’autorisation du chef du gouvernement. C’est fort de ces constats que le Vérificateur général a transmis le dossier au Pôle économique et financier. 

Dans le même chapitre, le ministre d’état a évoqué le démarrage des démarches administratives pour effectuer dans les plus brefs délais le basculement de la base de données sur un autre système. Sur instruction du président de la Transition, a précisé le colonel Abdoulaye Maïga, cette base de données sera exclusivement contrôlée par le Mali. «Sans aucun risque de vol de données, ni de prise d’otage».

À partir du 1er octobre prochain, a-t-il annoncé, le gouvernement mettra à disposition des Maliens un site web opérationnel pour la modernisation de la révision annuelle des listes électorales. L’objectif de cette opération est de rehausser le taux de participation aux différentes élections.

Namory KOUYATE

Lire aussi : Décès de l’ancien Premier ministre Soumana Sako: la Nation perd un homme d´Etat

L’ancien Premier ministre Soumana Sako a tiré sa révérence, ce mercredi 15 octobre 2025. Né en Nyamina en 1950, Soumana Sako a obtenu le Diplôme d’étude fondamentale (DEF) en juin 1967 et le Bac trois ans plus tard, en se classant dans les cas deux Premier national.

Lire aussi : Environnement : Les femmes de Siby à l’avant-garde de la sauvegarde

En plus d’être de ferventes agricultrices, les femmes de Siby sont aussi de véritables gardiennes de la nature. Elles assurent la protection de l’environnement avec leur savoir-faire.

Lire aussi : Journée internationale de la femme rurale : Hommage aux «NYeléni» de Siby

C’est aujourd’hui qu’on célèbre la Journée internationale de la femme rurale. À cette occasion, nous sommes allés à la rencontre des braves femmes de Siby dont la principale activité est de travailler la terre pour garantir la sécurité alimentaire dans la communauté et assurer leur a.

Lire aussi : Kangaba : Démarrage des travaux du principal caniveau

Les travaux de construction du principal caniveau qui traverse la ville de Kangaba ont démarré le jeudi 9 octobre. Ils sont financés par le budget de la Commune rurale de Minidian pour un montant total de 47.496.416 Fcfa. Le premier coup de pelle a été donné par le maire de cette commune, Mamb.

Lire aussi : Diéma : Des consignes claires pour éviter une pénurie de carburant

Le 2è adjoint au préfet de Diéma, Attayoub Ould Mohamed, à la tête d’une délégation restreinte, comprenant le 2è adjoint au maire de la Commune rurale de Diéma, Nakounté Sissoko, le chef du service subrégional du commerce et de la concurrence, Mamby Kamissoko, et des éléments des Forc.

Lire aussi : Koulikoro : Lancement de la campagne spéciale de vaccination contre la peste des petits ruminants

Le lancement a été présidé par le ministre de l’Élevage et de la Pêche, Youba Ba. Au cours de cette campagne, 15 millions de petits ruminants seront vaccinés et marqués à travers toutes les régions.

Les articles de l'auteur

Pr Franklin Nyamsi : «On en veut au Mali pour avoir délogé des troupes néocolonialistes occidentales et onusiennes»

Dans cet entretien, le président de l’Institut de l’Afrique des libertés apporte son éclairage sur les stratégies de guerre informationnelle et le «terro-journalisme». Pr Franklin Nyamsi évoque aussi les décisions courageuses prises par les autorités maliennes.

Par Namory KOUYATE


Publié mardi 14 octobre 2025 à 08:13

Cercle de Kignan : La CACK portée sur les fonts baptismaux

Le samedi 27 septembre 2025 fera date dans les annales du tout nouveau Cercle de Kignan, dans la Région de Sikasso. Un nouveau bébé est né. Il s'agit de la Coordination des associations du Cercle de Kignan, en abrégé (CACK) qui a vu le jour au Palais de la culture Amadou Hampaté Bâ..

Par Namory KOUYATE


Publié vendredi 10 octobre 2025 à 11:54

Coopération bilatérale : L’ambassadeur qatari en fin de mission fait ses adieux à notre pays

Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, a offert hier un déjeuner d’adieu à l’ambassadeur de l’Etat du Qatar, Ahmed Abdul Rahaman Mohammed Al Senaidi, en fin de mission après sept ans dans notre pays. Le doyen du corps diplomatique qui s’apprête à quitter le Mali a beaucoup contribué au renforcement des relations de coopération bilatérale entre les deux États..

Par Namory KOUYATE


Publié vendredi 10 octobre 2025 à 11:49

Le chef de la diplomatie mauritanienne en visite au Mali : «Je suis venu transmettre un message de solidarité, de paix et de stabilité au peuple malien»

Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Mauritaniens de l’extérieur, Mohamed Salem Ould Merzoug, a fait cette déclaration, hier, à l’issue de son audience avec le Chef de l’État au palais de Koulouba.

Par Namory KOUYATE


Publié jeudi 09 octobre 2025 à 07:37

Approvisionnement du pays en carburant : Les cinq mesures édictées par le premier ministre

Il s’agit de la coordination et de la concertation, de la sécurisation des convois et des travaux critiques, de l’approvisionnement et la distribution, de l’accompagnement des opérateurs victimes et de la diplomatie.

Par Namory KOUYATE


Publié lundi 06 octobre 2025 à 07:50

Réformes de l’enseignement : Les lumières d’un maître de conférences

Dr Moriké Dembélé de la Faculté des sciences humaines et des sciences de l’éducation (FSHSE) de l’Université Yambo Ouologuem de Bamako (UYOB) passe au peigne fin les différentes réformes du secteur de l’éducation, y compris les griefs et les manquements. Le spécialiste en sciences de l’éducation propose une refonte majeure des contenus d’enseignement avec à la clé l’apport d’une équipe de technocrates.

Par Namory KOUYATE


Publié mercredi 01 octobre 2025 à 08:41

In memoriam : Aboubacar Traoré repose désormais au cimetière de Lafiabougou à Sikasso

Détenteur d’une Maîtrise en droit, Aboubacar Traoré intègre la Rédaction de L’Essor en 2018. Au Desk politique, il s’est fait vite remarquer par son professionnalisme, son sérieux et surtout sa disponibilité. Ses anciens collaborateurs se souviennent d’un homme respectueux, jovial et très pieux.

Par Namory KOUYATE


Publié mardi 30 septembre 2025 à 08:53

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner